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Steam Machine 2025 : l’évolution technique et conceptuelle de Valve

1 décembre 2025 à 14:40

Valve a annoncé le mois dernier la sortie de trois produits simultanément. La Steam Machine 2025, un parfait exemple de minimachine dédiée au jeu. Le Steam Controller, une manette de jeu pensée pour l’accompagner. Et le Steam Frame, un casque VR compatible avec l’ensemble et pouvant fonctionner de manière autonome. Dans ce billet, je vais surtout m’intéresser ce que tout cela signifie pour Valve.

L'Alienware Steam Machine de 2015 n'a pas été réellement commercialisée en masse

L’Alienware Steam Machine de 2015 n’a pas été réellement commercialisée en masse

La Steam Machine 2025 ou la revanche de Valve

Dix ans après son premier essai, Valve revient donc dans les salons avec une nouvelle Steam Machine. Pour prendre un peu de recul et comprendre les étapes passées ces dix dernières années, il est nécessaire de faire un petit bilan sur la tentative de 2015. À l’époque, Valve est déjà Valve. À savoir un grand studio de développement de jeu à la tête de licences importantes. Un studio reconnu comme un très bon développeur, capable de proposer des jeux au succès international de manière répétée. Valve est par ailleurs à la tête de Steam, magasin de distribution de jeux en ligne et véritable clé de voute d’une bonne partie de cette industrie.

Cette boite en bois contenait en 2015 les prototypes des Steam Machines de Valve.

Cette boite en bois contenait en 2015 les prototypes des Steam Machines de Valve.

Ce que n’est pas encore Valve en 2015 par contre, c’est un fabricant de matériel. La marque n’a aucune expérience dans le domaine. Ce sont des développeurs. Pour lancer leur premier modèle de Steam Machine, la stratégie adoptée est alors assez simple. La marque va bien concevoir sa propre solution materielle mais ne la distribuera pas. Ce sera une série de prototypes n’ayant pas d’autre rôle que de faire du marketing. L’éditeur va par contre développer son propre système d’exploitation et le proposera à tous ses partenaires. La première Steam Machine de Valve aura donc servi uniquement de cobaye technique et de produit marketing. Ce sont des constructeurs plus classiques qui seront en charge de proposer leurs propres PC sous Steam OS. A eux de les produire et de les distribuer. Valve reste donc encore un concepteur de logiciels et ne change pas de ligne. Elle accepte tout juste de proposer une manette qui collera avec les usages de son projet. En 2015 la société ne fabrique pas de console à destination du public.

Valve met en scène la fabrication de sa manette dans cette vidéo assez hypnotisante

Je ne dirais pas que c’est un échec…

Cette stratégie n’a pas très bien fonctionné. La Steam Machine de 2015 a rencontré plusieurs problèmes majeurs. D’abord son écosystème logiciel n’était pas adapté à la mission qui lui était confiée. La proposition SteamOS ne parvenait pas à faire mieux ni même souvent aussi bien que Windows en terme de jeu. Les tests montraient qu’il était contre productif pour un joueur d’acheter une Steam Machine. Un jeu lancé sous Steam OS fonctionnait souvent moins bien que sur un engin équivalent sous Windows. Pire encore, énormément de titres phares n’étaient pas compatible. Valve s’est manifestement jeté à l’eau bien trop tôt.

Alienware Alpha, la seule vraie Steam Machine commercialisée en masse.

Second souci, tout aussi grave et découlant entièrement du premier, personne n’y croyait vraiment. Des marques ont semblé jouer le jeu en proposant un engin sous Steam OS. Mais personne n’a réellement cherché à poursuivre la distribution de ces machines. Très vite, on a compris que tout le monde s’était frotté à Valve pour profiter de sa lumière marketing. Puis était reparti de son côté pour reprendre son train-train de PC sous Windows. Cela s’explique par plein de raisons différentes, dont une en particulier : la grande dépendance des fabricants de PC envers Microsoft. Le papa de Windows était alors le détendeur de la seule formule efficace pour vendre des PC grand public. Prononcer le mot Linux en présence de constructeurs de machines avait en 2015 le même effet que sortir un chapelet de gousses d’ails à une réunion de vampires.

L'assembleur français Materiel.net avait lancé sa propre Steam Machine, en espérant sans doute de manière très sincère sa réussite.

L’assembleur français Materiel.net avait lancé sa propre SteamMachine, en espérant sans doute de manière très sincère sa réussite.

Microsoft était également à ce moment-là une des principales aide au marketing dans l’informatique grand public. Il finançait des campagnes de pub massives pour leurs partenaires. Les froisser en proposant un système alternatif, c’était donc risquer de perdre cette manne. Pour certains, le pari a été de tenter de faire pression sur l’éditeur en leur montrant que vendre un PC sous Linux était possible. Mais leur stratégie réelle n’était pas de vendre des engins sous Steam OS; c’était d’essayer de baisser les prix de Microsoft. Ils ont certes sorti une Steam Machine, fait un peu de pub en ligne et parcouru des tas de salons où ils l’ont exposée. Mais ils n’en ont quasiment pas produit ni vendu.

Le démarrage de l’Alienware Alpha sous Windows ou sous Windows + Steam Big Picture

L’aventure a donc tourné court. Certains constructeurs, ceux qui n’avaient pas trop investi dans le projet, ont simplement rangé leurs prototypes sur une étagère. Un des seul acteur à avoir vraiment créé une solution de ce type a été Alienware. Mais la marque a simplement eu dès le départ l’idée d’en détourner le concept. Lançant en parrallèle deux versions d’un même engin, le premier sous Steam OS et le second sous Windows. Au final, l’Alienware Steam Machine s’est rapidement transformée en Alienware Alpha pour sa commercialisation. Et au lieu d’un fonctionnement sous SteamOS, cette version Alpha proposait au démarrage de basculer sous un Windows 8.1 normal, soit de basculer sous Windows 8.1 mais en lançant le mode Big Picture de Steam par défaut. Mieux que rien pour Valve mais pas vraiment le soutien espéré.

La première Steam Machine n’a donc pas survécu.

Dix ans plus tard, Valve revient à la charge dans un contexte qui a énormément changé. L’éditeur est devenu entre temps un véritable constructeur de PC. Il a prouvé ses compétences techniques en la matière avec le Steam Deck. La console mobile a été pensée, développée et optimisée en interne. Elle s’est depuis vendu à des millions d’exemplaires1 ce qui est un succès incroyable pour un engin grand public proposant du jeu sous Linux. Cette réussite a confirmé plusieurs choses qui sont très importantes pour comprendre la nouvelle Steam Machine.

D’abord que la philosophie de Valve, différente de tout ce que les constructeurs de PC et de consoles ont toujours tenté, est viable. Ensuite que leur Steam OS avait toute sa légitimité sur le segment du jeu PC. Enfin, et c’est très important, que Valve n’avait pas besoin de passer par des constructeurs tiers pour réussir. Si la première console Steam Machine a tenté de séduire des partenaires pour se lancer, la seconde est totalement autonome. Valve va la construire, la mettre en avant, lui fournir son système et la distribuer. Conception, production, marketing et distribution. Tout seul. Tous les risques et les bénéfices de l’opération. Mieux encore, si cela fonctionne, les constructeurs et le grand public, devraient suivre.

Le marché du jeu a également largement évolué.

Le marché du jeu a également largement évolué.

Un marché du jeu qui a été transformé

Valve a compris une chose très importante avec sa console portable Steam Deck. Le marché du jeu vidéo a énormément changé ces dernières années. Si la majorité des constructeurs de machines de jeu dans le monde PC et dans le monde console continuent à mettre en avant la performance brute comme seul critère de qualité. Les joueurs ont quant à eux largement fait évoluer leur mentalité. Le succès du jeu indépendant a sans doute contribué à cette réalisation, mais le simple fait que des consoles comme la Switch de Nintendo soit un succès a montré qu’il existait d’autres voies. 

J’y vois plusieurs  phénomènes se télescoper. D’abord, les anciens « gamers » ont vieilli. Moins de temps disponible pour jouer avec une vie de famille, du travail et des responsabilités. Moins d’envies également face aux jeux ultra compétitifs qui demandent des machines ultrapuissantes mais aussi des réflexes qui s’émoussent avec le temps et le manque de pratique. Ces joueurs ont donc changé leurs habitudes et ne vont plus s’orienter vers les titres les plus gourmands. Leur appétit a créé de nouvelles catégories de joueurs qui ne jurent pas forcément par la performance pure.

Steam Deck

Ensuite l’augmentation du nombre de joueurs ne s’est pas fait forcément dans la même direction qu’auparavant. S’il y a plus de joueurs en 2025 qu’en 2015 ou en 2005, leur appétit n’est plus du tout le même. Les « gamers » des années 2000-2010 étaient forcément des passionnés d’informatique. Il fallait tout de même encore beaucoup remonter ses manches pour jouer sur PC dans de bonnes conditions il y a 20 ans, ce n’est plus le cas aujourd’hui. En 2025 un ordinateur classique permet de jouer très convenablement à des tonnes de jeux grand public. Le marché s’est donc logiquement « amateurisé ».

Le jeu Among US a connu un succès planétaire avec d'autres ressorts que la qualité graphique...

Le jeu Among US a connu un succès planétaire avec d’autres ressorts que la qualité graphique…

Pour accompagner ce mouvement, il y a eu l’explosion du jeu sur smartphone et tablettes avec tout un univers d’autres titres, d’autres pratiques, du jeu. Des  développeurs indépendants ont envahi les étagères de Steam en proposant des titres qui auraient paru bien étranges à un joueur des années 2000. Acheter un jeu qui consiste à nettoyer au laveur haute pression tout un pâté de maison ? Cela ne semble pas très drôle a priori et pourtant le jeu a connu un grand succès. Certains jeux sont devenus des expériences sociales plus que des concours de nombre de pixels à l’écran : Fall Guys, Among Us et d’autres n’exigent pas des configurations folles. Pas plus qu’un niveau de pratique délirant. Chacun peut y jouer et trouver ses marques rapidement. De l’autre côté du spectre, els éditeurs des titres a succès ont tout fait pour rendre leurs jeux compétitifs les plus facile d’accès. Ainsi des succès majeurs de ces dernières années comme Fortnite ou League of Legend peuvent se jouer sur une foule de plateformes. Pas besoin d’avoir une machine très haut de gamme pour s’y frotter.

Enfin, un marasme matériel s’est installé et a fini par lasser des joueurs avec des hausses de tarifs à répétition. Beaucoup ont fini par jeter l’éponge et ne plus avoir envie de mettre à jour leur machine. Acheter une nouvelle carte graphique était juste un plaisir coupable pendant des années. Cela coûtait cher, mais c’était rentabilisé par la possibilité offerte de jouer à de nouveaux titres avec de belles progressions en performances. Avec des prix qui ont flambé plus que de raison ces dernières années, c’est devenu pour beaucoup un investissement désormais non seulement impossible mais surtout totalement déraisonnable. Il y a 10 ans, ne pas avoir une configuration vraiment performante vous empêchait de lancer énormément de nouveautés. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Des machines qui ont plusieurs années peuvent encore proposer d’excellentes prestations de jeu. Quitte a dégrader quelque peu la qualité de l’image en baissant des détails ou sa définition.

L’ensemble de ces éléments se sont alimentés entre eux. Les développeurs ont compris qu’ils n’étaient pas obligés de forcer la main des joueurs pour qu’ils s’équipent toujours mieux. Certains grands succès du jeu aujourd’hui tournent parfaitement sur de configurations modestes. Mieux, une bonne partie du public ne cherche plus forcément des effets graphiques a couper le souffle. 

Un regard qui a également évolué sur le matériel

C’est d’ailleurs très visible sur ce marché particulier. Le budget des joueurs n’a pas vraiment disparu, il s’est déplacé. De moins en moins de monde ne va accepter de mettre à jour la totalité de sa machine ou même de changer de carte graphique au vu des prix des composants. Il n’en reste pas moins que les joueurs sont capables de dépenser leur argent. Simplement, ils le font autrement, de manière plus diluée. Cela donne d’autres dépenses. Avant, un joueur changeait de carte graphique ou de processeur régulièrement. Désormais, il se fait plaisir avec un bon clavier, un casque audio de qualité, une meilleure souris, un bon écran, un setup de streaming ou une chaise adaptée. Le budget est toujours présent, quasi toujours le même sur l’année. Mais les joueurs trouvent plus de satisfaction dans des accessoires que dans des composants. C’est assez amusant de voir quelqu’un qui refuse catégoriquement de dépenser 700 ou 900€ dans une nouvelle carte graphique ne se rend pas vraiment compte qu’il en a dépensé autant en un an dans des accessoires luxueux pour jouer. Le marché gaming a réussi a dégouter les joueurs de son haut de gamme. Pas par manque d’appétit des premiers intéressés pour plus de performances. Mais par simple calcul.

Un portable de jeu très classique

Un portable de jeu très classique

Le problème des constructeurs de PC classiques est également lié à leur dépendance totale dans un écosystème qu’ils ne maitrisent pas. Ils sont totalement attachés à Microsoft pour réaliser leurs ventes et doivent par ailleurs compter sur d’autres fabricants pour exister : AMD, Intel et Nvidia fournissent à eux trois quasiment toute la matière nécessaire au renouvellement de ce marché. Ce sont eux qui lancent les nouvelles puces, fournissent les raisons de mettre à jour les machines et participent aux financements publicitaires des marques. Il est impossible aujourd’hui pour un constructeur traditionnel comme Asus, Dell, HP ou Lenovo de lancer un ordinateur de jeu sans compter sur la force de frappe et le discours marketing de leurs partenaires materiel.

Regardez un PC portable « Gaming » de marque et comparez le à un autre portable concurrent. Qui raconte une histoire derrière ? Le fabricant ? Non. Plus vraiment. La partie design est devenue quasi identique partout. Ou alors elle est totalement secondaire puisque les machines sont presques toutes pareilles. Ce qui prime c’est le listing des composants qu’on ne voit pas. Les puces embarquées, la mémoire, le stockage. La qualité de la dalle de l’écran a parfois plus d’impact que la marque du fabricant. Si AMD, Intel et Nvidia ne sortaient plus de nouvelles puces, le marché PC n’aurait plus d’histoire a raconter pour vendre ses machines.

Steam Machine 2025

Valve est loin de tout cela. La marque fait certes appel à AMD pour ses processeurs mais ce n’est pas ce poste qu’elle a mis en avant. D’ailleurs, si la presse s’est immédiatement employée a tenter de traduire ce que la puce de la Steam Machine allait proposer par rapport à un processeur plus classique, la marque s’est gardée de tout rapprochement de ce type. Le constructeur ne propose pas un PC comme les autres, la marque vend une expérience de jeu qui se détache très clairement du materiel pour s’approcher d’une expérience plus simple. On retrouve ici le mélange de deux inspirations très fortes. D’abord celle d’Apple qui s’est depuis longtemps débarrassée du syndrome de la performance brute pour s’orienter vers une expérience plus globale. En reprenant les rennes de la totalité de son materiel et de son logiciel, Valve suit en partie le chemin de la marque à la pomme.

SteamOS est la clé de voute de l’opération. C’est le fruit de nombreuses années de développement. Si on considère l’ambition de 2015 de la marque et donc des années passées a le développer en amont, SteamOS doit bien être au stade d’une adolescence avancée. Ce travail de longue haleine a permis de sortir de l’ornière de la concurrence. Cela a payé pour le Steam Deck avec des résultats qui dépassaient de loin ce qu’aurait pu proposer la même solution équipée à l’identique sous Windows. Non seulement cela a permis de proposer de meilleures performances mais également de se débarrasser du problème poser par Windows dans le jeu.

L’autre point clé important à saisir pour comprendre la naissance de cette Steam Machine si différente du reste du marché vient de l’esprit de Valve lui même. Pour bien comprendre l’enjeu derrière cette machine, il faut se rappeler la philosophie qu’a appliqué la marque depuis toujours. Cette vieille vidéo d’un jeune Gabe Newell explique un rouage important de la marque. La question posée à l’époque concerne le piratage des jeux et à quel point cela pose un problème à Valve.

La réponse de Gabe Newell est alors assez simple. Pour lui le piratage n’est pas un problème qu’il faut résoudre par plus de sécurité pour empêcher la copie illégale des jeux. Ce n’est pas non plus le résultat d’un problème de tarification. Le piratage c’est juste la conséquence d’un mauvais service. Les gens piratent parce que les jeux vidéos sont pénibles a acheter et a utiliser. Si le service s’améliore, le piratage va mécaniquement baisser. Et le temps a prouvé que sa vision était juste.

Ce mantra éclaire énormément de choses dans le fonctionnement global de Steam. Simplifier l’achat, rendre l’usage d’un jeu confortable. Vous voulez un jeu ? Il suffit d’avoir une carte bleue. Le titre acheté sera associé à votre compte, téléchargeable rapidement depuis des serveurs bien dimensionnés. Disponible quand vous le souhaiterez. L’éditeur sort une mise à jour ? Elle est automatisée sur Steam qui fait tout le boulot à votre place. Vous cherchez une solution parce que vous êtes coincé dans votre progression ? Une communauté est là, sur les pages du jeu, pour vous aider. Vous avez un bug ? Idem. Vous avez aimé le jeu ? Pas de soucis, Steam peut en recommander plein d’autres du même genre. Steam n’est pas parfait, loin de là, mais pour ceux qui ont connu les queues devant les magasins spécialisés pour acheter une boite avec un CD de jeu et une documentation ridicule. Jeu qu’il fallait installer d’abord avant de télécharger une mise à jour énorme. Jeu qui exigeait que vous glissez la galette de plastique dans votre lecteur pour démarrer… Tout les efforts menés par Valve ont bien changé la donne. En proposant un meilleur service aux joueurs, Steam les oriente vers ses pages et les détourne du piratage.

C’est cet axe là qu’il faut avoir en tête pour comprendre la création de la Steam Machine 2025. J’ai regardé toutes les interviews des équipes de Valve que j’ai pu trouver au sujet de cet engin et lu un maximum d’articles. Plein de choses m’ont fasciné mais la plus importante a été la philosophie des ingénieurs en charge de sa conception. Vous savez quel est le premier élément qui a été construit pour démarrer le projet Steam Machine ? Son ventilateur. Le gros ventilateur qui sert à refroidir l’ensemble.

Les ingénieurs de Valve ont commencé par construire une solution de dissipation qui leur a donné un chiffre. Celui du TDP adapté au format qu’ils envisageaient pour la minimachine. Cette base de travail a permis de demander à AMD des puces spécifiques. Sur mesures. Des composants qui devaient donner le maximum de performances dans un certain cadre de refroidissement. Le processeur comme le circuit graphique devaient pouvoir fonctionner sans chauffer ni forcer le ventilateur a monter dans les tours. Valve est parti de la nuisance sonore qui pourrait incommoder le joueur pour décliner tous les composants de son produit. Et tout est de cet ordre là. J’en parlais dans mon billet sur la Steam Machine : l’usage de la manette qui allume la console, la manette qui se magnétise au dock de charge, les LEDs qui préviennent de la fin du téléchargement. Le boitier pas trop encombrant. Le système qui se maintient à jour tout seul. Les antennes Wi-Fi séparées pour améliorer les débits… 

Vous voyez la différence d’approche ? Tout est pensé depuis le point de vue du joueur et non pas depuis l’objectif de faire tourner un jeu. Ce n’est pas le jeu à la mode qui dicte la liste des composants. L’idée est de se demander comment les clients de Valve vont réagir face à l’engin. Quels sont les points de friction qui pourraient en limiter l’usage ? Comme pour le Steam Deck, tout est pensé pour faciliter le jeu. Pas pour promettre simplement d’afficher plus de pixels, dans des plus hautes définitions. Non, on veut pas jouer plus vite, plus fin ou avec plus d’informations à l’écran. On veut que le l’acheteur soit simplement mieux servi. Qu’il soit content de l’expérience de jeu. Pourquoi ? Parce qu’un utilisateur satisfait va tout simplement commander des jeux sur Steam. Ce n’est pas plus compliqué que cela.

Quand un constructeur traditionnel développe une machine de jeu, ce n’est pas sa façon de la concevoir. Je vous en parlais au sujet de HP et de la hausse de la mémoire vive. Son objectif premier est de coller à une grille tarifaire précise. Une case dans son catalogue. Seconde idée, trouver un argumentaire qui, dans le cadre du jeu, est toujours le même : des performances les plus élevées possibles. Il prend donc un ensemble de jeux réputés pour leur gourmandise et d’autres plus populaires et les passe à la moulinette de son produit. Il en ressort des chiffres. Un nombre d’images par seconde censé indiquer la meilleure jouabilité possible. Si cela a une certaine logique, c’est un calcul qui oublie un élément central de l’équation : le joueur. Pour singer cet élément, la recette est toujours la même. Mettre en scène un joueur professionnel qui est censé incarner la réussite en matière de jeu. Sauf qu’a bien y regarder, les joueurs pros n’ont pas la même approche du jeu que ceux promus par les constructeurs. Leur materiel et différent et ils n’embarquent jamais un écran en ultra haute définition par exemple.

Ce qui est intéressant avec la Steam Machine 2025, c’est d’avoir compris tout cela. La marque ne promet pas les meilleurs chiffres possibles en jeu. Pas de 300 images par seconde dans tel ou tel titre à la mode. Elle vous promet simplement de la jouabilité sur une grande part de votre catalogue. Sans bruit, sans pop-up de publicité intempestif déguisé en « service ». Sans un système d’exploitation compliqué ni de manipulations hasardeuses. Sans même devoir saisir un clavier pendant toute la vie du produit. Valve promet du confort au joueur parce que la marque part du joueur pour construire sa machine. 

Pour le Steam Deck on a vu que c’était le meilleur calcul. La meilleure publicité pour la console portable a été faite directement par ses clients. J’ai vu les plus dubitatifs des acheteurs face au système tomber sous le charme de cet engin. Des témoignages déclencher des achats. Des vieux joueurs n’ayant plus trop de temps pour ce loisir se mettre a écumer leur fond de catalogue de jeux inachevés du jour au lendemain. J’ai vu des machines débarquer dans des forums, des entreprises, des groupes de copains et faire des remous chez les autres. D’un premier acheteur en pause le midi entouré de ses collègues. Puis trois qui s’éclatent en coop, puis cinq, puis dix personnes décidant que leur prochain achat informatique ne serait pas une nouvelle carte graphique mais cette machine portable.

Et je pense que cette formule mobile a également toutes ses chances de fonctionner dans les salons.

À gauche, un ingénieur de chez Valve, vous ne verrez jamais un "communicant" avec les bras dans le dos dans cette position en retrait.

À gauche, un ingénieur de chez Valve, vous ne verrez jamais un « communicant » avec les bras dans le dos dans cette position en retrait.

Une vision très rafraichissante du marché

Un autre point intéressant chez Valve est dans son approche technique. Quand la presse US a été invitée a dialoguer avec Valve pour la présentation de la Steam Machine, qui a t-elle rencontré ? Pas des commerciaux ni des communicants spécialisés. Pas des joueurs stars mis en avant comme des ambassadeurs de la marque. Non, ce sont les ingénieurs en charge du produit qui ont été dépêchés au contact de la presse. Les personnes qui ont réfléchis et conçu l’objet. Qui y croient. Ceux-là même qui pouvaient justement expliquer leur cheminement technique. Pas toujours super à l’aise, on le sent, devant les caméras et les personnalités de certains vidéastes. Mais des gens qui savent vraiment de quoi ils parlent et qui ont un avis tranché et argumenté sur les choix qui ont été faits. L’exemple type est dans cette vidéo de Gamers Nexus où une question très technique est gérée de manière directe et précise. Allant au delà même de la question initiale avec foule de détails. Je peux vous assurer que ce genre de question est généralement sans réponse dans une présentation presse classique chez un fabricant de PC lambda.

Autre élément vraiment très appréciable dans cette communication… Valve n’a aucun agenda a vendre au sujet de l’IA et cela se ressent. La marque va bien utiliser une solution de génération d’image FSR basé sur l’IA mais elle n’en fait pas tout un plat. L’engin ne cherche pas a mettre en avant un assistant quelconque ou un service exploitant ce type de technologie. Si vous avez suivi l’évolution du marché informatique ces derniers mois, c’est peut être la seule conférence de presse depuis plusieurs trimestres a ne pas vous parler d’Intelligence Artificielle. 

Mieux encore, la marque ne promet pas de trucs fous, n’emploie pas des mots à tord et à travers, ne lance pas de superlatifs délirants toutes les deux phrases. La vidéo de présentation se concentre sur les éléments techniques et pratiques que la console et sa manette apportent. Sur du concret. Sur le confort apporté au joueur et le côté ludique de l’engin. Et pas la promesse que votre nouvel achat va vous transformer en Newton, Mallarmé ou Vélasquez.

Valve se fait également un malin plaisir a rappeler une évidence que certains ont tendance a oublier. La Steam Machine 2025 sera votre machine, pas celle du constructeur. Vous en ferez bien ce que vous voulez. Si vous désirez installer un autre système d’exploitation, la désosser, la mettre à jour, grand bien vous fasse. On vous offre même la possibilité de la customiser.

La Steam Machine 2025 n'est pas "condamnée" au jeu.

La Steam Machine 2025 n’est pas « condamnée » au jeu.

Cet ensemble d’éléments est tout simplement devenu inimaginable chez la majorité des constructeurs : parler à un ingénieur ? Impossible. Les envoyer présenter le produit et inviter en face d’eux des gens qui savent de quoi ils parlent ? Encore plus fou. Ne pas plier le genou face à l’IA et à l’immense vague de pognon qui pourrait venir vous submerger en prêtant allégeance à telle ou telle entreprise ? Simplement délirant.

Je ne dis pas que Valve est une boite parfaite avec une vision utopique du monde, mais son approche reste vraiment purement technique, et cela fait énormément de bien de le constater.

La Steam Machine 2025 a tout pour réussir

Valve a dans ses cartons un outil en avance sur les autres marques. Pas en termes techniques mais d’un simple point de vue usages. Si les constructeurs traditionnels se sont servi du projet en 2015 pour attirer les projecteurs avant de l’abandonner. Ils n’ont plus rien fait depuis. Aucune grande marque de PC à l’international n’a vraiment travaillé à son indépendance. Tous sont strictement tenus en laisse par les constructeurs de puces et Microsoft. C’est triste à dire mais regardez un PC de 2015 et un PC de 2025 et vous avez la même machine. Celle de 2025 sera certes plus rapide avec plus de fonctionnalités mais elle n’apportera rien de fondamentalement innovant. Un peu de biométrie par-ci, des écrans plus définis, un stockage plus rapide, plus de mémoire vive etc. Mais fondamentalement les deux engins sont dans la même logique : proposer toujours plus de performance. Le Steam Deck et par extension la nouvelle Steam Machine, font un pas de côté. Le but recherché n’est pas la performance brute, c’est le confort de l’utilisateur. Et le confort c’est important pour un joueur.

Ce qui est amusant au final c’est qu’en 2015 Valve comptait sur des partenaires pour qu’ils intègrent son système d’exploitation. En 2025 déjà on voit des constructeurs se rapprocher d’un Valve qui ne demande plus rien pour profiter de son Steam OS dans leurs machines. On voit également que le projet a débordé dans le monde réel avec de nombreuses distributions Linux basées sur le travail de développement de Steam OS. Des milliers d’installations sauvages sur des PC classiques comme sur des consoles concurrentes prouvent déjà le succès de la formule.

Valve a mis 10 ans a relancer sa Steam Machine mais a semble-t-il d’ores et déjà gagné son pari.

Avec ce billet, je voudrais rendre hommage à Dan Field qui viens de nous quitter, bien trop tôt. Si vous n’avez pas connu ce vidéaste Français sur Youtube, il a été un véritable défricheur pour toute une génération de joueurs à la recherche de pépites dans le jeu indépendant. Jeux dont je vous parle justement dans ce billet qui ont fait venir toute une nouvelle population de personnes vers le monde PC. Véritable passionné, Dan a proposé pendant de très longues années un contenu vidéo riche et foisonnant. Il avait énormément d’interactions avec sa communauté, travaillait a présenter le travail de nombreux développeurs indépendants et semblait d’une douceur et d’une gentillesse indéboulonnables.

Steam Machine 2025 : l’évolution technique et conceptuelle de Valve © MiniMachines.net. 2025

Ayaneo Next II : la console Strix Halo en détail

1 décembre 2025 à 11:12

C’est fait, la console PC Ayaneo Next II a été détaillée par la marque avec beaucoup d’informations techniques. Une débauche de composants et de capacités qui ne sont pas vraiment rassurants pour son avenir commercial.

Ayaneo Next II

Ayaneo Next II

On en a déjà parlé, la console Ayaneo Next II est une monstruosité. Une sorte de délire de Docteur Frankenstein qui réunit dans un seul corps l’ensemble des composants les plus imposants dans un format console PC. Un assemblage qui ne prend pas en compte le confort du joueur ni, évidemment, son portefeuille.

Ayaneo Next II

Ayaneo Next II

L’idée de la console portable telle que les constructeurs historiques l’ont définie, c’est un engin léger, maniable, autonome et capable non pas de lancer des jeux identiques aux autres machines, mais plutôt des développements taillés sur mesures. Il suffit de regarder le travail de Nintendo de la GameBoy à la Switch pour comprendre les impératifs de ce format. 

Ayaneo Next II

La Ayaneo Next II, c’est absolument tout le contraire. L’idée est ici de proposer un matériel suffisant pour faire tourner tout type de jeu en mobilité, avec de très belles capacités tout en oubliant les sacro-saints éléments de confort du format: Le poids, l’autonomie, la chauffe, le bruit et le tarif. 

Je confirme.

On retrouve donc une console PC d’un format immense. Son écran OLED mesure 9.06″ de diagonale et affiche en 2400 x 1504 pixels. Une définition élevée qui va demander des ressources à la machine et surtout un écran qu’il faudra porter à bout de bras. Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Sous cet écran, on retrouve un AMD Ryzen Ai Max+ 395. Une puce mobile extrêmement puissante qui va demander un appareillage complet de dissipation pour évacuer la chaleur dégagée. Un système de caloducs et un double ventilateur qui seront positionnés pour venir à bout de ses 85 watts de TDP. Pour que tout cela soit cohérent, il faut une batterie à la mesure du reste. Et donc un modèle endurant que la marque a finalement choisi de glisser dans la console quand ses concurrents permettent de la détacher vers l’extérieur. Résultat, il faudra porter ses 115 Wh de capacité pour pouvoir jouer.

La vidéo fleuve de présentation nous montre une Ayaneo Next II alimentée par USB pour ses sessions de jeu.

La vidéo fleuve de présentation nous montre une Ayaneo Next II alimentée par USB pour ses sessions de jeu.

C’est le premier élément manquant de la communication du constructeur. On ne connait pas le poids de la minimachine. Combien peut peser un engin pareil ? Plus d’un kilo ? Une Asus ROG Ally X pèse  678 grammes avec son écran 7″, son processeur beaucoup plus facile à dissiper (9 à 30 watts de TDP) et sa batterie 80 Whr. Le problème de ce poids est qu’il va impacter la jouabilité de l’engin. Le confort du joueur est peut-être l’élément le plus important de tous. Qui va accepter de tenir à bout de bras un objet de cette envergure et d’un poids aussi élevé pour jouer ? Si l’utilisateur est contraint de poser sa console sur une table pour jouer, autant prendre un portable. Si le processeur n’accepte de délivrer son maximum de performance qu’une fois connecté à l’alimentation externe de son chargeur, comme cela est le cas pour certaines machines portables, le côté « mobile » perd encore plus d’intérêt.

On aura une image très belle avec cet écran OLED, une compatibilité annoncée HDR avec 1100 nits de luminosité et des fréquences de rafraichissement variables de 60 à 165 Hz. On aura une batterie bien plus performante que les modèles classiques. On aura un moteur ultra-puissant. On aura même un écran plus grand que la concurrence. Mais est-ce que tout cela à du sens si l’objet est peu confortable ? S’il coute le prix d’un ordinateur portable gaming haut de gamme ?

Car si la marque ne précise absolument pas l’autonomie de sa console, l’autre point capital qu’il faut craindre c’est un prix qui s’envole. On sait que l’engin embarquera jusqu’à 128 Go de mémoire vive. Et probablement quelques Téraoctets de stockage. Mis bout à bout avec les autres composants et en particulier le processeur Strix Halo 395+, la facture pourrait largement atteindre les 2000€. Les MiniPC avec les mêmes composants mais sans batterie, stockage ni éléments de contrôle coutent déjà des prix faramineux. Le format console n’a pas de raisons d’y échapper.

La Next II restera un projet de niche

Autrement dit, l’engin sera produit au compte-goutte, ce qui nous amène à un troisième problème après le confort et le prix. Quid du suivi technique ? Si la Ayaneo Next II est produite à une toute petite quantité pour un public limité, est-ce que Ayaneo assurera le correctif d’éventuels bugs ? Des mises à jour techniques et un suivi de sa console ? La marque est connue pour ses multiples sorties chaque année. Il ne se passe souvent pas un mois sans qu’elle lance un nouveau modèle. Combien de temps la console aura le droit à un développement si elle n’est vendue qu’à quelques richissimes nerds qui ne savent pas quoi faire de leur argent ? On a vu à quel point ce travail de développement est important sur ce marché. Les efforts d’optimisation menés chez Asus, Lenovo, MSI et surtout Valve. Des efforts qui ont mené à des gains importants en autonomie et en performances.

En l’absence des derniers éléments de l’équation, je ne peux pas encore porter de jugement définitif sur cette Next II. Mais pour moi Ayaneo aurait mieux fait de tenter une recette SteamOS que de se lancer dans une parodie de portable gaming entré de force dans un engin ultraportable. Le problème pour la marque est toujours le même. Qui va acheter une copie du Steam Deck  moins bien garanti, suivi et distribué s’il est au prix de l’original ? La marque préfère vendre peu de consoles très haut de gamme qui sont censées assurer son prestige plutôt que de devoir se battre à armes égales contre Valve.

La grande question que tout le monde doit se poser est finalement la suivante. Pourquoi pendant les 2H30 de vidéo pour présenter la console, le constructeur n’évoque pas son poids ? Que son prix soit conservé secret en ce moment semble logique. Entre le financement participatif et l’envolée des prix des composants mémoire et stockage, cela se comprend. Mais son poids ? J’imagine que plus il est révélé tardivement, moins les utilisateurs ont de chances d’aller dans leur cuisine et  de saisir une brique de lait d’un litre. Essayez de porter un kilo à bout de bras pour vous rendre compte de ce que cela donne au bout de cinq minutes. Et encore, une brique de lait ne chauffe pas, ne ventile pas et propose une densité parfaitement homogène.

Ayaneo Next II : la console PC de tous les superlatifs

Ayaneo Next II : la console Strix Halo en détail © MiniMachines.net. 2025

Reçu hier — 30 novembre 2025MiniMachines.net

HP réagit face à la hausse de la mémoire vive

30 novembre 2025 à 12:43

HP c’est la marque numéro deux mondial avec 21% de parts de marché sur les ventes d’ordinateurs dans le monde. Touchée de plein fouet par l’augmentation des tarifs des composants, la société explique comment elle va résoudre une équation habituellement impossible.

Un portable HP

Un portable HP

HP est un gros poisson, le constructeur distribuait 53 millions de PC en 2024 et donc autant de lots de composants mémoire et stockage. Le genre d’entreprise qui n’achète pas des barrettes de mémoire vive à la sauvette, mais passe plutôt de gros contrats. C’est lui, avec Lenovo, Dell, Apple et Asus, qui assurent un « fond de roulement » qui stabilise en grande partie le marché de la mémoire et du stockage. En signant d’énormes contrats auprès de leurs fournisseurs, ces géants leur assurent un tarif de gros assez préférentiel et le volume de composants dont ils ont besoin. Les fabricants de mémoire bénéficient en échange d’une production continue qui permet de faire tourner leurs usines sur toute l’année sans problème.

La donne a changé avec l’explosion des datacenters liés à l’IA. Ce sont eux aujourd’hui les plus demandeurs de mémoire vive, eux qui ont remodelé la production vers les composants qui les intéressent le plus. Eux qui commencent à absorber de plus en plus de la production directement en sortie de chaine. Et, contrairement à HP et ses camarades de jeu, les géants de l’IA n’ont de comptes à rendre à personne. Pour eux, acheter une mémoire au-dessus des prix habituels du marché n’est pas un problème. Ils n’ont pas à les revendre derrière à des particuliers ou des entreprises.

L’augmentation des prix de la mémoire atteint désormais les 200% pour le grand public. Les vendeurs ont tous vu leurs prix s’envoler ces dernières semaines. HP est protégé de cela pour le moment grâce aux contrats passés avec ses fournisseurs qui garantissent un tarif précis sur la durée. Mais le PDG de la marque explique que cela ne sera plus le cas dès le mois de mai 2026. Les nouveaux contrats qui seront signés alors risquent de changer la donne pour la marque avec des prix en hausse et… une disponibilité en baisse.

Et là, c’est le DRAM

Enrique Lores, PDG de HP, a donc confirmé à ses investisseurs que l’année 2026 allait signer un bouleversement complet de son catalogue de machines. Avec des tarifs qui vont gonfler et une baisse globale de qualité pour les composants embarqués. Il prévient que HP va être à la recherche de nouveaux partenaires proposant des prix moins élevés. Que ses futures machines embarqueront par ailleurs moins de mémoire vive. Pour comprendre pourquoi il y aura un tel bouleversement, il faut saisir la manière dont sont positionnés les ordinateurs aujourd’hui. 

Quand HP crée un PC portable, il n’additionne pas simplement des composants pour obtenir un niveau précis de performances ou de fonctionnalités. La marque vise surtout un prix. Il leur faut des machines positionnées sur des prix spécifiques, souvent en dollars hors taxes et ensuite ajustés en euros avec taxes. Cela donne de grands classiques : 499€, 749€, 999€ etc. Pour arriver précisément à ces prix, les grandes marques vont donc proposer un ensemble de composants et ajuster ensuite divers éléments pour parvenir à leur objectif. Telle gamme va hériter d’un écran moins haut de gamme, on va rogner sur des fonctionnalités audio, ajuster la capacité du SSD, ôter quelques cellules de batterie. On fera ainsi entrer au chausse-pied la machine dans la catégorie voulue. Avec plus ou moins de marge derrière prix de sortie d’usine pour pouvoir assumer les autres aspects de la vie du produit : son marketing, sa distribution et son éventuel SAV. Les constructeurs prévoient également quelques dollars supplémentaires qu’ils vont pouvoir manipuler pour faire face à divers scénarios : une hausse des composants quand elle reste contenue, une baisse pour une promotion quelconque.

Que se passe-t-il quand le prix d’un des composants flambe trop ? Il se passe exactement ce que le PDG d’HP annonce pour 2026. Dès la fin des prix de la mémoire vive stabilisés par son ancien contrat, la marque va repenser la totalité de sa gamme. Et cela passera par une hausse des prix et une modification des capacités des machines. En clair, pour pouvoir proposer les mêmes prix psychologiques de 499, 749 et 999€, HP glissera simplement moins de mémoire vive et probablement moins de stockage sur les machines de 2026 que sur les machines 2025. Et cela ne sera pas le seul élément qui risque de changer. Pour faire en sorte que la facture ne s’envole pas trop haut, d’autres ajustements pourrait être faits : des écrans d’un peu moins bonne qualité, une fonctionnalité annexe qui disparait, des détails qui ne vont pas trop sauter aux yeux de l’acheteur et qui permettront d’encaisser la hausse des composants.

C’est cette équation qui est difficile à résoudre, car il reste une inconnue de taille. La réaction du public comme des entreprises. Est-ce que les acheteurs vont se bousculer pour ces nouvelles machines ? Ou est-ce qu’ils vont faire le gros dos en se disant qu’il est préférable d’attendre que la situation se calme ?

The Hive, le centre névralgique d'HP en Europe, risque de bourdonner moins fort.

The Hive, le centre névralgique d’HP en Europe, risque de bourdonner moins fort.

HP c’est l’arbre qui cache la foret.

Ce que le PDG d’HP déclare c’est une simple évidence pour toute l’industrie et aucun constructeur n’échappera à la règle. Si HP en parle le premier, les autres devraient en faire écho dans les semaines ou les mois à venir. Et, si certains ne feront peut-être pas de déclaration explicite, il va de soi que toutes les marques seront impactées de la même manière. Il faut donc s’attendre à une année 2026 en recul par rapport à 2025. Non seulement les machines seront plus chères mais elles seront également moins bien équipées en composants.

Cette évolution n’est évidemment pas un bon signe pour la santé du marché PC mais cela risque d’impacter bien plus de matériel à moyen terme. Un effet boule de neige qui va finir par augmenter la note de bien des produits et avoir des effets assez lourds sur tout le marché informatique.

HP anticipe cela en annonçant la suppression plusieurs milliers d’emplois. Expliquant que la marque va suivre une mode actuelle qui vise à un recours à l’IA pour de nombreux métiers. Entre 4000 et 6000 personnes dans le monde vont donc disparaitre de l’organigramme de l’entreprise d’ici à 2028. Un chiffre moins important que d’autres géants de l’informatique mais qui a un écho particulier. D’un côté, l’emploi de ces Intelligences Artificielles va empêcher HP de proposer des ordinateurs aussi bons que les années passées, ce qui va surement entrainer une baisse de ses ventes. De l’autre, la marque compte sur ces IA dans les nuages pour remplacer des emplois dans ses rangs. Il y a ici une double logique assez particulière.  

Microsoft Copilot, l'IA locale de Microsoft

Microsoft Copilot, l’IA locale de Microsoft

Y a t-il un Copilot dans l’avion ?

HP, comme les autres acteurs de ce marché, a beaucoup misé sur l’IA pour nous vendre des ordinateurs depuis quelques trimestres. Mettant en avant des usages locaux pas encore très bien identifiés tout en vantant les capacités du matériel embarqué. Des NPUs montés à bord du train-train informatique sans que le grand public ne voit bien à quoi ils vont bien leur servir. Copilot, poussé en avant par Microsoft, est resté très vaporeux pendant de longs mois et commence tout juste a annoncer des usages lisibles.

C’est tout un paradoxe parce que dans le même temps le public a très bien compris que les IA dans les nuages pouvaient les épauler – souvent gratuitement – pour énormément de tâches. Bien mieux que ce que proposent actuellement les machines en local. Beaucoup de commerciaux, beaucoup de dossiers de presse ont mis en avant le futur d’un PC avec IA locale, espérant que celle-ci allait à elle seule renouveler le parc. À les écouter, l’ajout d’une Intelligence Artificielle locale éclipsait totalement les machines plus anciennes et ouvrait des perspectives de vente énormes. Personne n’aurait plus un PC sans NPU d’ici à quelques trimestres au plus, ce serait totalement « has been ». J’ai entendu un commercial parler des ordinateurs HP se transformer en ordinateur HPI2 grâce à l’IA. Un jeu de mot qu’il risque de trouver moins drôle aujourd’hui.

Plus le temps passe et plus le grand public commence à voir également dans les IA un danger. À les considérer d’un œil moins hypnotisé qu’au moment de leur découverte. Le temps a passé depuis les premiers soupirs de ChatGPT et le début des images générées par des algorithmes. Parce que l’appétit d’ogre de ces entités dévore désormais des emplois, crée des remous politiques et technologiques et commence même à réduire leur pouvoir d’achat. Tout cela pour proposer très fréquemment des résultats finalement assez décevants. Si demain certains des salariés de grands groupes informatiques voient leur poste supprimé à cause d’une IA externe, cela risque d’être une pilule bien amère à avaler.

Car si je résume la situation, les datacenters des grandes IA vont à eux seuls provoquer une baisse de l’attractivité des ordinateurs classiques. Baisse qui risque de servir de prétexte à la suppression des emplois de ceux qui vantaient l’IA comme la voie à suivre pour le futur du monde PC. Voie qui, si elle finit par advenir en mode local, pourrait mettre à mal les solutions dans les nuages. Tout cela ressemble de plus en plus à une pièce de boulevard où tout le monde trompe tout le monde.

Hausse de la mémoire : GMKtec va augmenter ses prix

HP réagit face à la hausse de la mémoire vive © MiniMachines.net. 2025

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La Chine établit de nouvelles règles pour les batteries USB

29 novembre 2025 à 15:29

En juillet, je vous parlais de graves problèmes rencontrés par le marché des batteries. Pour résumer le souci en quelques lignes, des fabricants de ces accessoires très populaires ont commencé à rappeler leurs produits suite à plusieurs incidents assez graves. Départs de feu, incidents pendant des vols commerciaux, explosions de batteries USB et même des drames suite à des incendies aussi violents que rapides.

Le gouvernement chinois a décidé de regarder d’un peu plus prêt le marché des batteries USB et a exigé que tous les modèles passent désormais obligatoirement par un organisme de contrôle. Sans cette vérification, il devenait impossible de vendre les produits en Chine mais aussi plus difficile de les utiliser. Les compagnies aériennes notamment ont décidé de bannir tout modèle ne présentant pas cette certification.

batteries USB

batteries USB

Que s’est-il passé avec les batteries USB en Chine ?

C’est une histoire assez classique. Comme les fabricants de batteries emploient des composants qu’ils ne fabriquent pas, ils font appel à des sous-traitants. Ces derniers proposent des produits avec différents niveaux de qualité qui vont se retrouver ensuite dans plusieurs types de produits. Quand un fabricant d’ordinateur portable achète des cellules de batterie pour ses appareils, il choisit un composant de qualité. Le risque qu’une mauvaise batterie endommage la totalité d’un produit onéreux est trop grand. Mais quand une marque fabrique une batterie USB, le prix est majoritairement composé par le coût des cellules qu’elle contient. La partie électronique et l’emballage sont bien moins importants dans l’équation.

Vous voyez le problème ? Quand une sous marque va décider de se lancer sur le marché, elle va choisir la seule voie possible pour se distinguer : le prix de vente. Elle ne peut pas lutter contre le marketing des grandes marques. Elle ne peut pas non plus briller en recherche et développement. Elle fait donc au plus simple, prend tous les raccourcis et achète les composants les plus entrées de gamme pour lutter sur le prix. Au passage, elle va éviter de faire certifier son appareil puisque cela coute cher mais surtout cela aurait des chances de ne pas passer les contrôles qui peuvent être drastiques. Enfin, elle ment sur la capacité de son produit. Proposant une batterie 40 000 mAh sur le packaging alors qu’elle n’embarque que 10 ou 15 000 mAh de cellules. Avec cette recette, elle est beaucoup moins chère que les marques et peut trouver preneur.

En grignotant des parts de marché ainsi, des centaines de sous marques ont lentement érodé le secteur. Les grandes marques ont commencé à avoir du mal à justifier leurs tarifs. Si tout le monde voit bien la différence entre un restaurant étoilé et une enseigne de fast-food, c’est plus difficile de faire comprendre pourquoi untel vend une batterie 40 000 mAh à 19€ alors que la marque propose 20 000 mAh pour le double.

Face à cette concurrence déloyale, certaines marques ont décidé de baisser la qualité de certains de leurs produits. Acheter des cellules moins cher, ne plus passer les certifications et gonfler les capacités artificiellement pour des gammes « low cost » plus accessibles. Histoire d’améliorer leurs ventes. Le problème pour ces industriels c’est que, contrairement aux marques noname aux noms exotiques que l’on trouve désormais en pagaille, ils peuvent et ils doivent rendre des comptes.

Et c’est exactement ce qu’il s’est passé cet été. Suite aux divers incidents graves qui ont eu lieu, le gouvernement chinois a décidé de durcir les règles de commercialisation. 

Des incidents de vol à cause de batteries mobiles défectueuses ont réveillé les autorités Chinoises

Des incidents de vol à cause de batteries USB défectueuses ont réveillé les autorités Chinoises

 

Un second tour de vis avec une certification plus stricte

Désormais, le gouvernement chinois va plus loin. La certification reste évidemment obligatoire, mais elle va être plus draconienne avec des tests plus poussés. Dès le mois de juin prochain, il sera impossible de vendre une batterie légalement en Chine sans une nouvelle certification. Aujourd’hui, les fabricants doivent respecter la norme actuelle et les distributeurs tout autant. Ce qui veut dire que si un contrôle surprend un commerçant qui distribue une batterie non certifiée, il risque une amende, la confiscation de son stock et sa destruction à ses frais. Il n’y a pas eu de « moratoire » ni de période pendant laquelle les vendeurs et les industriels ont pu écouler leurs marchandises non conformes. Comme il s’agissait d’un risque pour le public, ces produits non certifiés ont tout simplement étés bannis.

Dès le mois de juin prochain, ces produits actuellement conformes ne le seront plus à leur tour. La Chine laisse donc six mois aux industriels pour se mettre à jour avec de nouveaux impératifs. La bonne nouvelle, c’est que pour avoir cette nouvelle certification et vendre des batteries USB, il va falloir proposer des solutions beaucoup plus sérieuses dans leur conception.

Des batteries USB qui communiquent avec l’utilisateur

Outre les éléments déjà en place, la nouvelle norme va imposer une lecture facile de l’état technique de la batterie. Deux moyens sont possibles. Le premier passera par une interface intégrée à l’objet qui donnera le détail de sa charge. Un petit écran LCD qui affichera la capacité restante, les protocoles employés, la vitesse de charge mais aussi l’état de santé des cellules, le nombre de charges qu’elle ont connues et la puissance réellement embarquée. Des éléments qui sont relevés par les puces des modèles de grandes marques qui utilisent des technologies de charge avancées mais qui ne sont absolument pas gérées par les composants d’entrée de gamme. 

L’ajout de cet écran aura évidemment un coût alors une parade logicielle pourra être trouvée. Le fabricant pourra proposer une application qui ira lire les informations de la batterie pour renseigner l’utilisateur sur son smartphone via un bête câble USB. 

Deux remarques par rapport à ce premier poste. D’abord, rien n’empêchera un fabricant peu scrupuleux de proposer de fausses informations sur un petit écran. Indiquer 40 000 mAh quand la batterie n’en propose que 10. Déclarer un seul cycle de charge en sortie d’usine malgré l’emploi de cellules recyclées. La différence c’est que si une marque fait cela, elle ne fabrique pas seulement un produit low-cost non certifié, elle fabrique un produit interdit et peut donc être poursuivie pour cela. Ce n’est plus une amende qu’elle risque, c’est une peine beaucoup plus lourde.

L’autre point est la destination de cette communication. On imagine que le propriétaire de cette batterie communicante sera ravi de savoir que son appareil en est à 300 cycles de charge ou qu’elle envoie 15 watts vers son smartphone. Mais ces éléments, l’acheteur les connait déjà d’une manière ou d’une autre. Il sait qu’en ayant acheté sa batterie il y a deux ans et en la chargeant en gros une fois par semaine, elle est à un certain nombre de charges. Il sait également qu’elle envoie du 15 watts vers son smartphone parce qu’il l’a achetée pour ça. Le véritable destinataire de ces informations est donc quelqu’un d’autre et je suis tenté de croire qu’il s’agira des autorités chinoises. En particulier des personnels en charge des embarquements d’avion. Il suffira de brancher une batterie à un appareil de contrôle pour vérifier son état et autoriser ou non, sa présence à bord d’un appareil.

Une durée d'utilisation recommandée de 5 ans

Une durée d’utilisation recommandée de 5 ans

Cela, couplé à une obligation pour le fabricant d’indiquer la date de fabrication et une date d’exploitation recommandée, seront des indices forts pour l’acheteur et les autorités. La nouvelle norme imposant en effet pour le constructeur d’indiquer si la batterie a une durée d’usage estimée en années. 2, 3 ou 5 ans suivant un certain protocole de charge. Ce qui indiquera à l’acheteur la qualité de l’électronique et des cellules embarquées.

Un appareil de test d’impact classique

La nouvelle norme va plus loin

La norme actuelle effectue déjà des tests assez lourds : résistance aux chocs, à la température, aux vibrations et même à l’impact. On sait ce que donnent certains composants chimiques au contact de l’eau ou de l’air. Des combustions et des explosions spectaculaires. Pour éviter ces risques, les nouvelles batteries USB devront passer des tests encore plus complets pour avoir le droit à une certification.

Le test d’impact imposera de résister à une charge équipée d’un poinçon montée sur un appareil de test. C’est une procédure assez standard dans l’industrie mais capitale dans le monde des batteries. Un protocole précis servira à évaluer la résistance de la coque des batteries pour éviter une déformation qui pourrait toucher les cellules ou un percement encore plus grave. 

Des tests de résistance aux vibrations pour évaluer leur impact sur les soudures, élément qui peut faire entrer les batteries en court-circuit. Et même un passage au four des différents modèles avec pour mission de sortir vivant et non altéré d’une cuisson à 135 °C pendant une heure. Un scénario catastrophe qui évitera de transformer une batterie oubliée sur un tableau de bord de voiture en été en bombe artisanale.

Les mesures classiques de surcharge ou de mauvaise utilisation seront évidemment toujours d’actualité. Avec la généralisation du format USB Type-C à de plus en plus d’appareils, il ne faut pas qu’une batterie réagisse mal à une surcharge. Ici, elle pourra même alerter d’un souci en cas d’utilisation d’une source non adaptée via son petit écran intégré.

50 000 mAh pour 20€, vraiment ?

Une excellente nouvelle pour le consommateur

Le premier réflexe est de se demander quel impact aura cette nouvelle norme sur son pouvoir d’achat. Combien vont couter ces nouvelles batteries ? La réponse est assez simple, dans tous les cas, ce sera forcément moins cher. 

D’abord la norme aura pour effet de débarrasser les places de marché de tous les modèles « noname » qui polluent l’offre normale. Ces modèles sont certes fort peu chers, mais ils ont tous les défauts du monde. Ils mentent sur leurs capacités réelles et quand on rapporte leur tarif à leur véritable pouvoir de charge, se retrouvent souvent au-dessus des solutions de grandes marques. Ils sont dangereux de par leur conception et les composants qu’ils utilisent. Ils peuvent également poser des soucis de surtension pour les appareils que vous branchez dessus. Leur existence n’est liée qu’au simple fait qu’ils mentent aux clients finaux. Ils ont fait croire qu’il était possible de proposer 56 000 mAh dans un objet de 200 grammes à 20€. 

Oui, le ticket d’entrée du marché sera plus élevé . Pas en euros par rapport aux capacités réelles mais simplement sur la somme déboursée en amont pour obtenir un de ces engins. Aujourd’hui, il ne faut qu’une poignée d’euros pour obtenir une batterie noname qui « suffit » bien à l’utilisateur. Tout le monde ferme les yeux sur les matériaux utilisés et les risques incendies. Avec la bonne vieille méthode d’auto persuasion du « ça n’arrive qu’aux autres » au sujet des incendies. Demain, il faudra dépenser plus pour une batterie plus efficace, garantie dans la durée, communicante et capable de réellement charger plusieurs fois votre smartphone avant de la mettre elle même sur secteur.

On achètera bientôt une batterie USB de qualité, une fois tous les 3 ou 5 ans, à 40 ou 50€. Au lieu d’en acheter une par an à 15 € en essayant de se faire croire qu’on a oublié son prix global. C’est non seulement bon pour son portefeuille mais également excellent pour sa santé mentale et la planète. C’est en effet un bon moyen d’éviter la génération d’énormément de déchets électroniques.

batteries USB

J’achète ou j’attend ?

Que faire alors ? Attendre juin 2026 pour acheter une batterie USB ? Si vous pouvez attendre, attendez. Avoir un modèle développé avec ces nouvelles fonctions sera évidemment positif. Mais si vous regardez le marché actuel vous avez déjà des marques qui proposent des engins répondant presque au cahier des charge évoqué. Les grands noms de la batterie ont fait évoluer leurs gammes depuis un moment. L’idée de l’écran qui indique le niveau de charge est probablement né des modèles existant qui le proposent déjà. Si vous avez besoin d’un de ces accessoires aujourd’hui piochez simplement dans les catalogues des bonnes marques : Anker, Baseus, Ugreen, Samsung, Xiaomi…

Le vrai risque est en fait lié à la fin de traine du marché noname. Dans les mois qui vont venir, tous les modèles bas de gamme vont dévisser et leurs tarifs s’effondrer. Les vendeurs qui inondent les places de marché vont baisser les prix de leurs batteries bas de gamme parce que cela leur coutera moins cher de les vendre à perte que de devoir les envoyer au recyclage. Ils vont donc tenter de vous proposer leurs produits dangereux et mensongers par tous les moyens possibles.

Il faudra donc absolument résister à ces offres de batteries « 20 000 mAh » proposées à quelques euros seulement. Cela sera dans tous les cas une mauvaise affaire.

 

Ugreen Nexode 130W : 20 000 mAh de bonheur mobile (promo à 49.99€)

Source : ITHome

La Chine établit de nouvelles règles pour les batteries USB © MiniMachines.net. 2025

Ugreen Nexode 130W : 20 000 mAh de bonheur mobile (promo à 49.99€)

29 novembre 2025 à 15:10

Mise à jour : La batterie Ugreen Nexode 130W est en promotion à 49.99€ sur Amazon. Cela reste aujourd’hui une excellente batterie fiable et efficace qui m’accompagne au quotidien.

Voir l’offre sur Amazon France.

 

La Ugreen Nexode 130W est une batterie qui trace une voie alternative à l’offre majoritaire en terme de recharge mobile. Alors que beaucoup de marques ont essayé de suivre le mouvement imposé par les batteries entrée de gamme, Ugreen a choisi une autre solution.

Il y a quelques années en arrière quand on recherchait une batterie mobile, quelques marques se battaient entre elles avec de bons produits. C’était cher mais c’était généralement correct en terme de qualité, de suivi, de spécifications et de garantie. Et puis il y a eu les premières batteries moins chères qui ont commencé à casser les prix. Je me souviens notamment des premières batteries en aluminium anodisé de Xiaomi, des modèles 10 000 mAh qui présentaient alors le meilleur rapport qualité prix possible. De bonne qualité, proposant une vraie capacité élevée, bien finies et sécurisées, elles ont totalement envahi le marché avec un tarif qui divisait par deux  ou trois celui des concurrents. A 15€ pièce, elles ont eu de grosses répercussions sur l’ensemble du secteur.

Devant le succès de ces batteries Xiaomi, une foule de concurrents s’est demandé si il n’y avait pas là moyen de se faire facilement un peu d’argent. Outre les filous qui se sont mis à fabriquer des fausses batteries Xiaomi, des dizaines de marques se sont engouffrées dans ce nouveau secteur. Proposant des modèles de tous types et parfois sans aucune compétence plus sérieuse que « j’emballe des cellules noname dans une boite en plastique ». Sont ainsi apparues des batteries de 5, 10, 15, 20, 25 et même 30 000 mAh annoncés qui n’avaient en réalité aucune capacité de plus que la batterie de base des débuts. Des tonnes de produits aux marques délirantes ont trouvé leur voie sur les places de marché. Un grand classique désormais puisque chaque produit qui se vend pas trop mal lève une armée de clones noname.

Ugreen Nexode 130W

Ugreen Nexode 130W

Quelques pièces de ma collection de batteries

Le véritable problème est venu dans un second temps. Lorsque les constructeurs identifiés jusqu’alors comme « corrects » sur ce marché particulier ont subi l’impact de cette concurrence. Face à des produits estampillés 20 000 mAh à 19€, ils avaient du mal à vendre des batteries réellement 10 000 mAh à 29€. Certains se sont mis à lancer eux aussi des produits de plus ou moins bonne facture. Avec parfois le même design que les batteries entrée de gamme sur lesquelles ils ne collaient alors plus que leur nom. La solution ainsi trouvée a été de lutter contre le feu par le feu. En cassant les prix d’un côté tout en annonçant toujours plus de l’autre. Le tarif moyen d’une batterie de 10 000 mAh est passé de 30€ à 15€ avec Xiaomi puis très rapidement à moins de 10€ avec le noname.

Des batteries entrée de gamme qui n’avaient souvent alors plus aucun garde fou de sécurité et une capacité réelle largement inférieure aux promesses de leur étiquette. Trouver un produit correct est alors devenu problématique. Avec une perte de repères totale dans l’offre, il est devenu très compliqué de se baser sur le tarif au mAh pour se faire une idée. Il reste quelques marques de qualité qui sortent du lot pour tenter d’y voir clair mais c’est au prix d’un examen au cas par cas de chaque modèle.

Ugreen – et quelques autres marques – ont choisi une autre voie sur ce marché. Non pas de tout sacrifier pour le prix mais, au contraire, de lancer des produits proposant de nouveaux services. Quitte à se distinguer également par le tarif. Il faut reconnaitre que des normalisations comme le Power Delivery ou le Quick Charge de Qualcomm ont permis de faire du ménage dans l’offre mais il reste encore beaucoup de sous produits vendus sur les places de marché.

Ugreen Nexode 130W : papa c’est quoi cette brique de Milliampères ?

La batterie Ugreen Nexode 130W a beau être conforme avec les recommandations aviation pour pouvoir voyager avec vous dans les cieux, elle n’en est pas moins imposante. Avec 13.1 cm de haut sur 5.4 cm de large et 5.1 cm de profondeur, c’est un petit totem qui ne se fait pas oublier dans une poche de veste. L’objet pèse un très joli 480 grammes et se sent donc autant si ce n’est plus qu’un chargeur d’ordinateur. Mais il n’y a pas de miracles, ceux qui vous promettent des dizaines de milliers de mAh dans un format minuscule se moquent autant de la physique que de leurs clients.

L’offre est assez complète avec la batterie bien entendu, un câble USB Type-C vers USB Type-C, une pochette en tissu et diverses documentations.

L’ensemble est de qualité avec un câble de 50 cm qui peut encaisser jusqu’à 60 watts sans broncher. Et une pochette solide pour l’usage qui en est fait, c’est à dire de balader la batterie avec son câble sans la rayer.

La documentation est multilangue, étalée sur une grande feuille pliée en accordéon. Ce n’est pas la formule la plus pratique à l’usage, le contraste est faible et la lisibilité n’est pas terrible. C’est souvent le cas avec ce genre d’appareil et c’est bien dommage, d’autant que les fonctions sont nombreuses et qu’aucun QR Code n’est fourni pour allez trouver une documentation en ligne plus complète.

Ici, on se retrouve donc avec une petite brique en ABS moulé, dont l’ensemble de la coque est solidement soudée, percée d’un seul côté par sa connectique et présentant une surface brillante qui cache un petit écran TFT. La batterie tient très bien debout mais elle dispose également de deux pieds en caoutchouc qui la traversent pour la positionner à plat. Cela permet de la maintenir pour ne pas qu’elle glisse ou soit emportée par un câble.

Le bloc est sobre, doux au toucher et agréable à prendre en main. Mais malheureusement son poids et sa taille n’en font vraiment pas un modèle de poche. Autant j’arrive à glisser une batterie plus longue mais moins épaisse dans une poche de pantalon, autant la Ugreen ne m’a accompagné qu’avec un bagage. Ce n’est pas un énorme problème puisque je choisis des sacs proposant justement un passe câble pour laisser une batterie à l’intérieur et avoir la possibilité de recharger divers appareils facilement.

La Ugreen Nexode 130W propose 20 000 mAh en 72 Wh avec une capacité de charge maximale de 100W en Power Delivery et jusqu’à 30 W en plus sur un port secondaire. La connectique propose ainsi deux ports USB Type-C et un port USB Type-A. A noter que le colis ne propose pas autre chose que la batterie et un câble à double connectique USB Type-C suffisamment blindé pour pouvoir charger la batterie à son maximum, c’est à dire en 65 watts. Un petit sachet de transport est livré mais malheureusement aucun chargeur adapté à une charge rapide de la batterie n’est fourni. C’est logique, ces appareils spécifiques coûtent assez cher et Ugreen les vend à part. Il faudra donc utiliser un de vos propres chargeurs pour faire le plein et si possible une solution Power Delivery performante car la recharge peut être lente avec un modèle classique de quelques watts seulement.

1 : USB Type-C Entrée 65 Watts max et sortie 100 Watts Max
2 : USB Type-C Sortie 30 Watts Max 
3 : USB Type-A Sortie 22.5 Watts Max

La construction de la batterie est simple : le premier port USB Type-C sert de port de recharge et de sortie 100W. C’est ce port qui servira à recharger la Nexode et à alimenter les machines les plus gourmandes. Le second port USB Type-C au dessus proposera une alimentation jusqu’à 30W plus classique. Le port USB Type-A offrira quant à lui un plus classique 22.5W au maximum. Les 130W annoncés sont donc la combinaison des 100 et 30W des deux ports USB Type-C. Rien d’anormal là dedans, Ugreen précise d’ailleurs directement sur la boite de la batterie le maximum de 100W de charge maximale sur un seul port.

Sur le côté de l’appareil, un bouton permet de naviguer entre les menus de l’écran TFT. Ce dernier n’est pas d’une très forte définition et sa luminosité reste trop faible pour un usage tout le temps pratique en extérieur. C’est néanmoins un indicateur complet des interactions de l’engin avec les éléments externes. Ce qui s’avère très pratique à l’usage.

La charge est par exemple signalée par une petite animation. Un pourcentage est indiqué avec un flux d’énergie représenté graphiquement au branchement, on retrouve là les codes du smartphone. Cela n’a l’air de rien mais on sait que l’appareil est en cours de charge immédiatement avec l’indication de pourcentage qui indique où on en est. La batterie se réveille par une simple pression sur son bouton et indique également l’état de charge facilement. L’écran s’éteint petit à petit en baissant la luminosité de l’affichage au bout de quelque temps. 

Cet écran propose un second menu qui indique l’état des lieux en temps réel de l’appareil. A savoir, une petite courbe graphique de données pour les entrées et sorties de chaque port. C’est assez pratique de voir quelle consommation est précisément proposée pour chaque élément connecté. Et évidemment ce que leur délivre votre Nexode.

A ce rythme 

Pratique aussi de voir une sorte de bilan de charge sur l’écran d’accueil avec le pourcentage restant pour votre batterie. Une durée précise en heures et en minutes se met en à jour en temps réel et indique également combien de temps va tenir la Ugreen au rythme que vous lui imposez. Ou  comme ci-dessus, combien de temps mettra la batterie à se charger.

Parmi les écrans qui existent dans l’interface et que l’on n’a pas envie de croiser, des éléments de sécurité. La batterie propose un ensemble de capteurs qui mesurent sa température en permanence et qui affichera un joli symbole de température élevée pour vous faire comprendre qu’elle est en surchauffe. Un autre symbole s’affichera également pour signaler une éventuelle surtension si vous tentez par exemple de la charger par le mauvais port USB Type-C. La protection des appareils rechargés contre toute surintensité sera également de mise ainsi qu’une analyse permanente pour éviter toute surcharge. La Ugreen Nexode 130W saura également se protéger contre une décharge trop importante qui risquerait de l’endommager et gardera ses derniers mAh pour vous indiquer qu’il faut la brancher rapidement au secteur. Evidemment, Ugreen protège également son appareil contre les court-circuits, indique si la température d’usage est trop haute ou trop basse.

De la batterie à l’instrument de mesure improvisé

Elément intéressant pour un utilisateur comme moi qui suis entouré de dizaines de références de produits, la batterie se seconde d’un rôle de contrôle assez étonnant. J’ai bon nombre de chargeurs en tous genres, de tablettes, smartphones, ordinateurs et accessoires en tous genres dont je ne connais pas vraiment les capacités de charge. Et c’est très intéressant de se rendre compte que certains appareils acceptent des capacités de charge plus ou moins élevées que celles que l’on attend. Des ordinateurs portables plus limités qu’attendus ou des accessoires qui acceptent des charges rapides.

L’ensemble des mesures ne peut pas être enregistré mais l’écran TFT est suffisamment lisible pour savoir exactement ce que chaque élément branché sur la Nexode propose. Ce qui est très satisfaisant à l’usage et assez pratique dans certaines conditions.

En haut une charge en 20V pour une Console-PC, en bas une charge lente de casque audio

A l’usage

Deux éléments sont à prendre en compte avec cette batterie. Sa capacité d’une part mais aussi et surtout ses fonctions de charge. La Ugreen Nexode 130W propose deux modes de charge différents. Le premier est classique, il s’agit de dialoguer avec l’objet à charger pour lui procurer la solution la plus rapide qu’il pourra encaisser. Si votre smartphone, votre console ou votre portable est capable d’absorber 15, 30 ou 65 watts ou plus alors la batterie proposera de monter à ce maximum. Cela permet une charge rapide et efficace et c’est ce que l’on demande en général à ce type d’appareil.

De très longs tests de capacités en USB Type-A et Type-C confirment 20 100 mAh réels

Exemple typique, je me sers intensivement de mon smartphone pour photographier, filmer et documenter des choses toute une matinée sur un salon. Je me pose le midi pour manger quelque chose et je branche mon téléphone sur ma batterie Ugreen. L’idée est alors de recharger mon smartphone le plus rapidement possible parce que j’ai d’autres rendez-vous dans l’après midi. La batterie propose ici une charge très rapide, ce qui est un point important pour mon usage. Le fait qu’elle puisse recharger mon smartphone, mon stabilisateur pour filmer et une camera en parallèle est également un bon point. En une demie heure mon smartphone a fait suffisamment le plein, en une heure il est regonflé quasiment à bloc.

En 35 minutes, je recharge une batterie de 8500 mAh d’ordinateur portable de presque moitié. La prise en compte des fonctions de charge rapide est parfaite. Si la suite de la charge est plus lente, c’est assez classique sur ce type de dispositif. Ainsi passer de 30 minutes à une heure de charge ne permettra pas forcément d’atteindre la charge maximale de ces engins. Mais c’est exactement pareil avec un chargeur secteur, le début de la charge est très rapide et se tasse petit à petit pour être plus lent sur la fin. La batterie permet de recharger les 4000 mAh de mon smartphone plus de 4 fois sans mordre dans les 15% d’autonomie restante de la Nexode.

Au travail en 40W pour recharger mon bon vieux Xiaomi 12.5 pouces… et tripler son autonomie !

A noter que la batterie permet également une recharge lente. Avec du temps devant soi pour recharger ses appareils plus lentement, on peut activer cette fonction facilement. Je n’ai pas forcément besoin d’une charge rapide en permanence, ma liseuse ou mon chargeur de batteries d’appareil photo non plus. Certains de mes appareils n’apprécient pas ou plus ce type de charge. Pas de problème, une pression de 3 secondes sur le bouton bascule la Nexode en mode charge lente et fait apparaitre un petit signe en haut à gauche de son écran. 

Des essais de charge d’autres appareils comme des éclairages, des appareils photo en direct pour des poses longues ou des timelapses, une console PC réclamant un bon 65 watts de Power Delivery fonctionnent sans soucis. Petite déception par contre, la batterie ne fonctionnera pas parfaitement comme un onduleur pour un montage avec une carte de développement. Si elle prend le relais sans problème quand la coupure électrique a lieu, elle a un comportement bizarre à la reprise. La batterie semble réinitialiser la charge en coupant toutes les alimentations sortantes pendant une bonne seconde, avant de reprendre ensuite. Ce qui redémarrera votre carte de développement. Dommage.

Avec un fer à souder USB, la batterie fonctionne sans soucis, offrant une excellente autonomie et une grande portabilité pour des réparations sur le pouce.

Pour finir, un mot sur la recharge de la batterie en elle même. Cela dépendra bien sûr du chargeur utilisé et de ses capacités. Mais avec un chargeur rapide Power Delivery tel que ceux qu’on reçoit avec les ordinateurs portables désormais, la batterie se recharge très rapidement. Entre 3 et 4 heures sont nécessaire pour refaire le plein à 90%. Cela dépend énormément du chargeur employé évidemment mais avec un modèle exploitant le maximum de la capacité de la Nexode, soit 65 watts en entrée, la charge est très rapide.

Le nombre de cycles annoncé par Ugreen parait décevant de prime abord : 1000 cycles garantis à 80% de sa capacité. Cela semble peu mais c’est plutôt assez haut pour un modèle de 20 000 mAh en Lithium Ion. Cela permettra de recharger un smartphone récent entre 3500 et 4000 fois. Un ordinateur portable plus de 1200 fois. Ce qui nous amène à des années d’usage avec une charge quotidienne.

Dans ma poche de jean, pas très pratique ni très discret.

En conclusion

Cette batterie Ugreen Nexode 130W est une très bonne solution. Elle a bien sûr quelques points qui peuvent être problématiques à commencer par un encombrement différent des modèles classiques, plus épaisse que les autres batteries du même genre. Ce sera donc un choix de l’utilisateur entre un modèle plus plat et long et cette solution plus épaisse. Si vous n’avez pas pour habitude de balader votre batterie dans vos poches mais plutôt dans un sac, ce sera un faux problème. Rares sont les modèles de cette capacité à proposer un design réellement ultraportable.

Dans un sac avec un passe câble vers l’extérieur on peut charger et décharger sans soucis.

Le fait de ne pas avoir de chargeur livré avec l’objet est également décevant même si cela devient de plus en plus classique pour de simples raisons de coût. Pour qu’il ait du sens, un chargeur compatible avec la Nexode, se devrait de proposer d’excellentes capacités de charge. Un modèle GaN de type 60 Watts semble être le plus adapté. Mais embarquer un chargeur de ce type alourdirait considérablement la note. L’idée est donc d’exploiter un chargeur que vous possédez déjà. Celui d’un ordinateur portable ou d’un smartphone à charge rapide, par exemple, sera idéal mais tout type de chargeur USB Type-C fera l’affaire.

Pour le reste c’est un sans fautes : la batterie est robuste, propose réellement les 20 000 mAh promis, mise autant sur la sécurité que sur les services proposés et permet surtout de voir précisément ce que l’on recharge et à quelle vitesse on le fait. L’apparition d’un compteur qui indique combien de temps la batterie pourra assurer son service de charge est vraiment utile pour certains usages. C’est, par exemple, extrêmement utile pour utiliser un fer à souder USB ou alimenter un montage Raspberry Pi ou Arduino.

Si la batterie a des côtés gadgets avec des fonctionnalités plus ou moins utiles pour la plupart des utilisateurs, elles sont proposées en plus d’une base de services de qualité. L’écran est clairement un élément dont on peut se passer pour un usage standard de recharge de smartphone, un système de LEDs étant alors aussi efficace. Mais j’apprécie beaucoup de savoir si l’ensemble des éléments que je branche sur la Nexode fonctionnent correctement et le nombre de watts qu’ils peuvent encaisser. La qualité de la construction et la sécurité proposée par la batterie finissent de me convaincre que les euros supplémentaires demandés par la marque ont un sens. On trouve des batteries « 20 000 mAh » noname en ligne a 25€ et certaines sont correctes. Mais aucune ne propose la qualité de ce modèle, ses fonctionnalités et surtout la possibilité de charger en 100 Watts.

La batterie est proposée à 49.99€ en direct sur le site Ugreen France.

Voir l’offre sur Ugreen France

 

Ugreen Nexode 130W : 20 000 mAh de bonheur mobile (promo à 49.99€) © MiniMachines.net. 2025

Vous voulez une Steam Machine en avance ? Imprimez là !

28 novembre 2025 à 11:48

Ce n’est pas le premier MiniPC imprimé en 3D que je vous propose mais celui-ci colle à l’actualité avec son design directement inspiré de la Steam Machine de Valve.

Construit autour d’une carte mère STX de DeskMini x300W AMD d’ASrock, il embarque un processeur AMD Ryzen 7 5700G et 32 Go de mémoire vive DDR4 sur deux slots SODIMM3. Mais je ne suis pas certain que cela vaille le coup en ce moment au vu du prix de ces composants. Le tout est refroidi avec un ventirad Scyte Ninja HSF. Autour de tout cela, a été construit une réplique assez fidèle de la Steam Machine à partir de filament PETG et d’une imprimante Qidi Tech X-Max 3

Le montage est assez classique avec l’emploi d’inserts métalliques fondus dans les impressions 3D pour permettre un montage et un démontage facilité. L’ensemble requiert 600 g de filament au total et une douzaine d’heures de temps d’impression. L’imprimante n’a pas besoin d’être énorme, la Steam Machine étant une minimachine, un volume de 180 x 180 x 180 mm suffit.

On notera au passage l’emploi de ventilateurs 120 mm fins pour améliorer l’aération à la place du modèle créé sur mesures par Valve pour son engin.

L’emploi d’aimants néodymes pour permettre une accroche de la face avant et l’ajout d’une bande de LEDs comme bandeau de la machine. Même si celle-ci n’a pas les avantages de la solution officielle.

S’il n’est pas parfait, le résultat est assez réussi. L’auteur va utiliser l’engin comme relais d’affichage pour du streaming de jeu local ou en ligne. Ce qui rend l’équipement choisi un peu trop musclé (et cher) pour cet usage. Je suppose qu’une carte mère de MiniPC classique à 200€ pourrait tout aussi bien faire l’affaire. Tout en pouvant fonctionner de manière quasi passive au cœur de ce type de boitier. Que ce soit en utiliser les services de Steam pour le streaming ou une solution comme Moonlight, n’importe quel MiniPC suffisamment bien équipé en connexion réseau proposera le même service. 

Il est donc possible de télécharger les fichiers 3D de l’auteur sur Printables et de construire votre propre Steam Machine juste pour le look. Ou alors d’y aller à fond et de glisser à l’intérieur une carte mère plus musclée. Surtout si vous avez des composants compatibles déjà en stock.

Valve annonce la Steam Machine, sa minimachine de jeu

Vous voulez une Steam Machine en avance ? Imprimez là ! © MiniMachines.net. 2025

Acemagic K1 : un engin compact sous Core i5-12600H

28 novembre 2025 à 00:40

Le MiniPC Acemagic K1 est assez réussi dans son genre, un boitier compact de 12.8 cm de côté et 4.1 cm d’épaisseur. À l’intérieur, une solution classique et performante avec un processeur Intel Alder Lake de 12e génération.

Un Core i5-1600H qui ne propulsera pas le Acemagic K1 aux sommets des podiums mais il est tout à fait suffisant pour un poste très classique et capable de lancer n’importe quel outil de travail. Les classiques programmes de bureautique, web et de multimédia. Les applications créatives de dessin, de musique, de retouche photo et de montage vidéo. Les solutions de modélisation 3D ou de programmation comme des jeux 2D et 3D pas trop gourmands.

Le Core i5-12600H est un 12 cœurs composé de 4 cœurs Performants et 8 cœurs Efficients pour 16 Threads. Gravé en Intel 7, il propose des fréquences allant de 3.3 à 4.5 GHz et un TDP de 45 watts avec un Turbo à 95 watts. Son circuit graphique est un Intel Iris Xe cadencé à 1.4 GHz avec 80 Unités dExecution qui pourra prendre en charge les grands jeux classiques en 3D en 720P ou 1080P. La chaleur dégagée par le processeur est dirigée sur les côtés pendant qu’une aspiration se fait par l’arrière et le dessous. Ici, nous voyons la machine retournée.

Il est ici entouré par une solution SODIMM de 16 Go de mémoire vive en DDR4-3200 double canal et pourra évoluer vers 64 Go au besoin. Son stockage est un SSD de 512 Go au format M.2 2280 en PCIe 3.0 x4. Un second emplacement identique ajoutant également une compatibilité SATA sera disponible pour proposer plus de capacités à l’engin. Le SSD embarquera une version enregistrée de Windows 11 Pro. L’accès aux composants est possible en ôtant quatre vis sous le boitier, ce qui permet de retirer le capot.

La connectique est très complète puisqu’en plus d’un module sans fil Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2 on retrouve en façade un USB 3.2 Gen2 Type-C qui gérera un signal vidéo DisplayPort, deux USB 3.2 Type-A et un jack audio combo 3.5 mm.

A l’arrière, on retrouve un ensemble de ports assez classique qui fait la part belle aux USB avec pas moins de quatre ports USB 3.2 Type-A. Le Acemagic K1 n’a pas choisi la facilité de recourir à des ports USB 2.0. On note par ailleurs deux sorties vidéo en HDMI 2.0 et DisplayPort 1.4 ainsi qu’un Ethernet Gigabit très classique. Les ports ne sont pas forcément bien placés, au-dessus de l’évent d’aération de la machine, ils nécessiteront une gestion avec des serres-fil ou autre pour empêcher d’obstruer la zone nécessaire au bon refroidissement de l’engin. Un souci que l’on pourra éviter en montant le MiniPC sur un support VESA à l’arrière d’un écran. Un petit Antivol type Kensington Lock est par ailleurs visible.

Rien de fou donc, mais une minimachine sobre et efficace avec de bons compromis. Si vous êtes un lecteur régulier du site vous aurez surement reconnu une version « Intel » d’un modèle que nous avons croisé il y a peu. Le Acemagic Kron K1 sous Ryzen 5 7430U à 339€en 32Go/512Go.

Cette version 16 Go de mémoire et 512 Go de stockage est proposée à 332.90€ sur Amazon. Pas le meilleur prix du marché mais un tarif qui peut baisser à 306.27€ avec le code MY3B44Q5. Le rendant plus appétissant.

Voir l’offre sur Amazon

ACEMAGIC K1 : Core i5-12600H – 16 Go / 512 Go – Windows 11 Pro
Mini-Score : B

Mini-Score : B

+ distribution certifiée
+ évolutions techniques possibles
+ performance et pérennité d’usage
+ connectique évoluée
+ compatibilité logicielle poussée
+ livré prêt à l’emploi
+ garantie 2 ans et SAV France

– composants moins accessibles
– châssis plastique argenté
– pas de Thunderbolt ni d’USB4

Acemagic Kron K1 : un Ryzen 5 7430U 32/512 Go à 339€ (🍮)

Acemagic K1 : un engin compact sous Core i5-12600H © MiniMachines.net. 2025

Chuwi MiniBook X : le netbook 10.5″ N150 16/512Go à 250€

27 novembre 2025 à 18:07

Mise à jour : le MiniBook X N150 en version 16/512 Go est désormais proposé à 250.66€ sur la boutique Européenne de Chuwi sur AliExpress. Voir en fin de billet.

Billet original du 16/01/2025 : Le MiniBook X 2025 de Chuwi est une mise à jour d’un modèle précédent lancé en 2022 et mis à jour par la suite. Chuwi est une des rares marques à avoir poursuivi dans cette voie du développement d’un engin portable de petite taille, complet et pouvant prétendre à proposer la majorité des services d’un ordinateur moderne en ultra mobilité.

Le MiniBook X 2025 change quelques éléments d’un point de vue technique, mais reste dans le même état d’esprit. On assemble un mélange de pièces proposant un bon ratio entre performances et usages pour un prix abordable. Le premier de la série est sorti en 2022 sous Intel Celeron N5100, une puce déjà intéressante bien que encore insuffisante pour certaines tâches. Il a été renouvelé un an plus tard avec la sortie des puces Arrow Lake-N et de l’Intel N100. Puces qui ont apporté un vrai changement dans les performances de l’entrée de gamme. On est passés de PC sur lesquels il fallait faire de grosses concessions techniques et souvent prendre son mal en patience à une gamme de puces capables de remplir 90% des usages du quotidien sans souci.

Chuwi MiniBook X 2025

Le nouveau modèle de Chuwi reprend donc cette année cette formule avec le nouveau processeur Intel « Twin Lake » N150. Pas un énorme bouleversement du N100 de 2023 donc, plutôt une optimisation de celui-ci. Et c’est ce mot qui m’intéresse le plus avec le nouveau Chuwi MiniBook X 2025, « optimisation ».

Sur le modèle 2023 équipé d’un N100, j’ai lu du bon et du beaucoup moins bon. Des gens absolument ravis de leur machine et d’autres catastrophés des divers problèmes rencontrés. Notamment au tout début de leur commercialisation. Comme si les premiers clients essuyaient les plâtres de ce changement de processeur : soucis d’autonomie, problème de pilote, problèmes d’affichages et autres. Je suppose que la disparition de ces clients mécontents au fil du temps est déjà liée à une certaine optimisation de la machine. C’est aussi pour cela que j’ai bon espoir de retrouver ici une version encore améliorée de cette même machine.

Car si le N150 à bord ne révolutionnera pas les usages de l’engin, l’arrivée de ce MiniBook X 2025 pourrait éteindre mes craintes devant un engin mal fini de la part de Chuwi. Et si tel est le cas, il s’agirait probablement d’une des minimachines les plus intéressantes de ces dernières années.

Chuwi MiniBook X 2025 : un engin qui mise sur l’efficacité

La dalle de 10.51 pouces est intégrée dans un châssis aux bordures fines dont les dimensions restent très compactes : 24.4 cm de large pour 16.64 cm de profondeur et 1.72 cm d’épaisseur. C’est moins imposant qu’un netbook historique comme le Samsung NC10. Avec 10 pouces de diagonale, ce modèle mesurait 26.1 cm de large pour 18.5 cm de profondeur et 3 cm d’épaisseur. Il était également beaucoup plus lourd en affichant 1.33 Kg tandis que le modèle Chuwi reste sagement sous la barre des 1 Kg avec 920 grammes. On note au passage que la dalle est tactile et qu’elle peut se rabattre au dos du clavier grâce à une charnière qui s’ouvre à 360°.

L’écran affiche sur une dalle IPS en 1920 x 1200 pixels sur un format 16:10. Il est donc piloté par un Intel N150 dont les performances sont très légèrement au-dessus du N100 et donc tout à fait satisfaisant pour ce type d’engin. La puce est refroidie activement par un ensemble de caloduc, ailettes et ventilateur. On retrouve de 12 à 16 Go de mémoire vive LPDDR5 soudée à la carte mère en monocanal et un SSD de 512 Go NVMe PCIe pour le stockage sur lequel Windows 11 sera préinstallé.

La batterie est une 7.6 V en 3800 mAh 28.88 Wh et on retrouve une connectique de base composée de deux ports USB Type-C, d’un jack audio combo 3.5 mm et d’un module Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2. L’alimentation se fera en 12V et 3A par un des ports USB en Power Delivery 3.0. On note plusieurs évolutions ici puisque le modèle précédent employait une batterie 26.6 Wh et un Power Delivery 2.0 mais également du Wi-Fi5 et un Bluetooth 4.2.

Le clavier est de type chiclet avec un toucher très classique, mais il est malheureusement uniquement en QWERTY. Jamais Chuwi n’a répondu positivement à mes demandes pour proposer un clavier AZERTY, jugeant le marché français trop étroit. Il est par contre possible d’exploiter un clavier logiciel QWERTY US International pour retrouver la plupart des accents et éléments dont nous avons besoin. Le pavé tactile est assez étroit mais se combine avec l’écran tactile et la possibilité d’exploiter une souris Bluetooth. Comme du temps des premiers netbooks, ces machines appellent à faire quelques compromis.

Le Chuwi MiniBook X 2025 en version Intel N150 avec 16 Go de mémoire vive et 512 Go de stockage avec une licence Windows 11 est proposé à 290.66€ depuis la l’antenne Européenne Espagnole de Chuwi sur AliExpress. C’est moins cher que la précédente promo qui concernait le modèle 12 Go de mémoire vive !

Mais cette version 16/512 Go présenté à 290.66€ bascule à 250.66€ avec le codeBFFR40sans frais de port et avec une livraison rapide depuis l’Espagne.

Voir l’offre chez Chuwi AliExpress Europe

Chuwi MiniBook X : le netbook 10.5″ N150 16/512Go à 250€ © MiniMachines.net. 2025

Bon Plan : Jeu PC Universe for Sale offert sur EPIC

27 novembre 2025 à 16:12

Une station spatiale nichée sur Jupiter, au cœur des nuages. Un étrange marché où une jeune femme anxieuse crée des univers entiers dans le creux de sa main. Un mystérieux cultiste ayant abandonné sa chair pour atteindre l’illumination. Ici, les univers sont à vendre. Vous comptez en acheter un ?

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Bon Plan : Jeu PC Universe for Sale offert sur EPIC © MiniMachines.net. 2025

Acheter un onduleur pour son MiniPC serveur ?

27 novembre 2025 à 15:53

Pourquoi chercher un onduleur ? Vous êtes très nombreux à avoir acheté une minimachine basique pour en faire un MiniPC serveur. Que ce soit pour de la domotique avec HomeAssistant, un serveur de stockage vidéo avec Jellyfin ou Plex ou un serveur plus complet sous Linux avec des usages variés. Vous êtes également assez nombreux à avoir acheté un MiniPC NAS ces dernières années.

C’est ce qu’a fait Kevin pour se monter un MiniPC Serveur maison afin d’héberger plein de services différents. Il m’a d’ailleurs préparé un super guide de base pour publier sa méthode et ses choix. Dès que j’aurais un peu de temps – après le Black machin – je me ferais une joie de publier tout cela. 

Mais ce matin Kevin me demande si je n’ai pas repéré un onduleur qui serait adapté à son usage. Son logement a subi une coupure de courant cette nuit et son MiniPC serveur ne s’est pas éteint proprement. Un « onduleur » c’est le nom générique (et non adapté) que l’on donne à ces appareils qui vont réguler le courant et qui peuvent, dans certains cas, faire office d’alimentation de secours.  L’idée est de pouvoir protéger le MiniPC mais aussi un éventuel routeur et évidemment sa Box opérateur fibre ou ADSL. Cela évite de couper l’accès à son serveur et permet de faire des sauvegardes avant de l’éteindre proprement.

Certains MiniPC proposent une fonction de redémarrage automatique à la reprise de leur alimentation, c’est pratique, mais cela n’est pas aussi propre qu’une extinction complète du système d’exploitation. En général, ces MiniPC proposent également une fonction réseau Wake On Lan qui permet de les réveiller à distance via un réseau.

Trois onduleurs en promo pour le Black bidule

Bref j’ai pas mal fouillé dans les bons plans du moment et je suis sorti avec trois références d’onduleurs qui peuvent convenir à un MiniPC.

onduleur

En entrée de gamme, le Eaton Ellipse ECO 650 FR. qui propose quatre prises électriques et une puissance de 650VA. Il fait office de Protection réseau et offrira quelques minutes de répit à votre station avant de tout couper. Trois prises ont une alimentation batterie, ce qui va permettre de connecter un MiniPC, un éventuel routeur ou un NAS et une Box opérateur. La quatrième prise est juste protégée et pourra par exemple alimenter une imprimante partagée, une base de téléphone ou un éventuel écran.

Suivant la consommation de votre matériel, la gourmandise du MiniPC serveur en particulier, cette solution proposera plus ou moins d’autonomie. De quelques minutes pour un gros processeur à un bon quart d’heure pour un engin avec une puce AMD ou Intel peu gourmande en veille. Attention néanmoins, ce modèle ne communique pas avec le système. Pas de prise USB pour signaler le défaut d’alimentation. Impossible donc d’avoir l’information de la panne de courant pour agir à distance et éteindre proprement le serveur. Le gros point fort de ce modèle c’est surtout sa taille. Il mesure 23.5 cm de profondeur pour 26.3 cm de haut et 8.1 cm de large.

Ce modèle est vendu 85.99€ en ce moment sur Amazon.

 

onduleur

Seconde proposition un peu plus chère, cet APC de SCHNEIDER ELECTRIC BX950MI-FR avec 950VA. Plus imposant, il mesure 35.5 cm de profondeur pour 16 cm de haut et 12 cm de large. Lui dispose d’une batterie plus importante qui offrira beaucoup plus de temps pour réagir avant de couper. Sur un MiniPC type Intel N100/N150 en usage serveur on aura au moins trois bons quart d’heures pour réagir. Et surtout cet APC propose une prise USB qui va pouvoir communiquer de l’état de sa prise en charge avec le système. Avec le logiciel PowerChute sous Windows ou une solution comme apcupsd sous Linux. Dès lors, suivant vos réglages, votre MiniPC serveur pourra vous envoyer une alerte par email ou autre. Si votre Box Opérateur est branchée sur une des quatre prises évidemment. Le système d’exploitation pourra suivre l’état de la décharge de la batterie de l’onduleur et, suivant la reprise ou non du courant, éteindre la machine avant la coupure totale du courant. Cet engin propose quatre prises alimentées.

Ce modèle est proposé à 119.26€ sur Amazon

 

onduleur

Dernier modèle, toujours chez APC SCHNEIDER ELECTRIC, le Back-UPS « Essential » BE850G2-FR. On passe à 850VA et huit prises et des ports de charge USB. Six prises sont alimentées par la batterie, deux sont juste protégées des surtensions. Ce modèle mesure 36.5 cm de profondeur, 12 cm de hauteur et 13 cm de largeur. Il propose une protection complète contre les pics de tension et permet d’avoir pas mal de temps pour réagir. Ce modèle propose en plus des prises de charge USB aux formats USB Type-A et Type-C. Idéal pour charger un smartphone en dernier recours en cas de grosse coupure de courant.

Attention, ce modèle ne propose pas de dialogue avec un éventuel MiniPC serveur, les prises USB sont uniquement là pour recharger des appareils. L’autonomie est importante avec 170 minutes pour une consommation de 20 watts : soit ce que consomme un MiniPC serveur au repos (3 watts) associé à une box opérateur classique censée consommer 8 watts ou moins en veille. Si votre région n’est pas sujette à des pannes d’électricité trop longues, cela pourrait être largement suffisant.

Ce modèle est également proposé à 119.07€ sur Amazon.

Un prix quasi identique mais vous troquez ici la fonction de communication contre plus de puissance.

Si vous avez d’autres références à proposer, n’hésitez pas. C’est un sujet important et trop peu abordé alors qu’il est capital pour ce type d’utilisation. Je ne suis pas un expert sur le sujet, alors si vous avez des retours d’expériences perso et pro, partagez les !

Acheter un onduleur pour son MiniPC serveur ? © MiniMachines.net. 2025

Le Chuwi AuBox Ryzen 7 8745HS 16Go/512Go à 302€

30 novembre 2025 à 19:14

Mise à jour du 30/11/2025 : Le MiniPC est remonté et s’obtient désormais à 306€. Cela reste un excellent prix pour ce type de machine au vu du contexte actuel.

Mise à jour du 29/11/2025 : Chuwi propose son MiniPC AuBox Ryzen 8745HS depuis leur boutique Européenne. Ce modèle sous processeur Ryzen 7 8745HS en version 16/512 Go est annoncé à 323.41€ mais se négocie à 279€ avec un code promo.

Billet d’origine du 20/02/2025 : Le Chuwi AuBox Ryzen 8745 fait appel à une coque entièrement en métal, un aluminium brossé de 15.2 cm de large pour autant de profondeur et 4.5 cm d’épaisseur. C’est un peu plus encombrant que d’habitude, mais c’est surtout la disposition choisie pour les connecteurs qui intrigue ici.

AuBox Ryzen

AuBox Ryzen 8745HS

Première apparition d’un AuBox Ryzen chez le constructeur, ce modèle fait le choix très clair d’être un MiniPC à poser sur un bureau plus qu’un modèle à exploiter en mode VESA. On retrouve une façade avant très sobre avec juste un bouton de démarrage éclairé d’une LED. A gauche, sur le côté de l’engin, une première « salve » de connecteurs avec un USB 3.2 Type-C proposant une sortie vidéo DisplayPort et du PowerDelivery mais aussi deux ports USB 3.2 Type-A et emplacement pour un Antivol type Kensington Lock. 

A l’arrière, de manière plus classique, on note un jack d’alimentation, un port USB4, un port jack audio 3.5 mm, un DisplayPort 1.4, un HDMI 2.1, deux USB 2.0 Type-A et deux ports Ethernet 2.5 Gigabit sous chipset Realtek 8125BG. L’idée est donc d’avoir un MiniPC sur son bureau, si possible à gauche du clavier pour accéder plus facilement aux connecteurs, ce qui est assez inhabituel.

AuBox Ryzen

À l’intérieur, on retrouvera deux puces différentes. Un Ryzen 9 6900HX assez habituel mais aussi le Ryzen 7 8745HS, une puce Zen4 un peu particulière puisqu’elle a eu d’abord pour vocation d’équiper du matériel réservé à la Chine continentale. On le retrouve ici dans un engin plus international sans grande surprise. La puce embarque 8 cœurs et 16 threads à 4.9 GHz avec un circuit graphique Radeon 780M sous RDNA 3 développant 12 CU à 2.6 GHz. La gravure est en 4 nanomètres pour un TDP de 45 watts. Quelle différence avec les autres processeurs « Hawk Point » plus classiques ? Ce 8745HS est totalement dépourvu de NPU.

La dissipation du processeur est assurée par un processus habituel : une chambre joue le rôle de caloduc et dirige la chaleur vers des ailettes qui vont être refroidies par une ventilation active. L’extraction de l’air se fait vers le côté gauche de l’appareil tandis que l’air frais est aspiré par la base. 

On retrouve en interne deux slots DDR5-5600 et deux emplacements M.2 2280 NVMe PCIe 4.0. Un module M.2 2242 Wi-Fi6 et Bluetooth 5.1 WF-R52V-MPA1 assurera une connexion sans fil et l’appareil devrait être livré sous Windows 11 Pro par défaut. L’engin sera livré avec un support VESA mais il faudra faire attention à son poids, il est annoncé à 740 grammes. 

Un super prix le Black Flanby pour le AuBox Ryzen

Mise à jour :  Le MiniPC Chuwi AuBox Ryzen 8745 est désormais listé sur le site Européen de la marque à 346.51€. Ce prix concerne une version Ryzen 7 8745HS avec 16 Go de mémoire vive constituée d’une seule barrette de 16 Go de DDR5-5600 en mono canal. C’est dommage, car le processeur AMD et surtout son circuit graphique ont besoin de mémoire vive pour être efficaces au maximum de leurs performances. Rajouter une barrette de mémoire pour le passer à 32 Go sera donc à conseiller pour ceux qui cherchent la meilleure solution possible. Rester en 16 Go sera suffisant pour ceux qui ne veulent pas jouer avec 15 à 20% de performances en moins. Le stockage est confié à un SSD M.2 2280 NVMe PCIe 4.0 x4 de 512 Go. Une licence de Windows 11 Pro est également préinstallée sur la machine.

Vous pouvez obtenir une baisse de prix de plus de 40€ qui passe le MiniPC à 302.24€ avec le code promo IFPGBESZ à entrer simplement dans votre panier. Les frais de port sont gratuits et la livraison devrait se faire rapidement depuis leur entrepôt espagnol.

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Chuwi AUBox : Ryzen 7 8745HS – 16 Go / 512 Go –  Windows 11 Pro
Mini-Score : B

Mini-Score : B

+ conception originale
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Le Chuwi AuBox Core i9-13900HK 16Go/512Go à 302€ !

Le Chuwi AuBox Ryzen 7 8745HS 16Go/512Go à 302€ © MiniMachines.net. 2025

CXMT : un quatrième grand fabricant de mémoire vive

26 novembre 2025 à 12:05

CXMT vous connaissez ? Probablement pas. C’est l’acronyme de ChangXin Memory Technologies3. Un fabricant chinois de semi-conducteurs qui est pour le moment largement sous les radars à l’international. Éclipsé par les géants du secteur. CXMT est spécialisé dans la fabrication de composants mémoire et il est dur de briller face aux ténors du marché.

CXMT

En Europe, on connait surtout trois fabricants de mémoire vive : les Coréens SK Hynix et Samsung et l’Américain Micron. CXMT qui propose le plus souvent ses produits DDR sur le marché local, n’a pas droit à son coup de projecteur technologique. Il faut dire que la marque est un peu à la traîne. Ou du moins l’était.

Dans sa volonté d’indépendance technologique, la Chine investit en masse dans ses entreprises et le pays a porté toute son attention sur CXMT pour l’aider à progresser dans le développement de nouveaux modules de mémoire vive. Après avoir produit de la DDR3 suite au quasi-abandon de ces modules par les grands concurrents internationaux, la marque s’est rapidement tourné vers la DDR4. Désormais, la marque se penche sur la DDR5 avec des produits prometteurs.

Comme je le répète souvent quand je parle de fabricants de semi-conducteurs Chinois, leur objectif n’est pas de proposer des produits forcément en concurrence frontale avec les fabricants internationaux. Quand Loongson propose un processeur x86, il ne cherche pas à proposer le meilleur du monde. D’abord, il en est incapable, mais surtout il ne vise que son marché intérieur. Les commandes dont le gouvernement chinois pourrait avoir besoin s’il n’avait plus accès aux technologies américaines d’AMD et Intel. Même scénario pour le UBIOS qui veut remplacer les solutions UEFI occidentales. Ou le GPMI, le nouveau format de câble universel Chinois. L’idée est de préserver une technologie « souveraine » comme on dit en France…

CXMT est d’ailleurs sous le coup de sanctions américaines depuis 2022, renforcées en 2024.

CXMT

CXMT pourrait aujourd’hui profiter de la situation compliquée de la mémoire vive

Le SemiCon China vient de fermer ses portes et le site Videocardz nous informe de la présentation de nouveaux modules chez le fabricant Chinois. Cette fois-ci plus de DDR3 ou de DDR4, CXMT est passé à la DDR5 avec des propositions tout à fait convaincantes.

Étaient mis en avant des modules de 16 Go et 24 Go en DDR5-8000. Pour rappel, la mémoire considérée comme standard actuellement est la DDR5-6400, le fabricant se positionne donc au-dessus et peut dorénavant adresser des modules à tout type de secteurs grand public : PC classiques comme portables et MiniPC. Pour les smartphones et tablettes mais aussi pour d’autres matériels préférant de la mémoire soudée, de la LPDDR5X-10667 en 12 et 16 Go étant par ailleurs annoncée. Le fabricant compte bien déployer ses modules dans toute la galaxie de formats nécessaires : les classiques SODIMM des portables et MiniPC, les UDIMM standards du monde PC ATX. Des modules plus spécialisés pour les serveurs sont également présents à son catalogue.

Alors que les modules des géants Coréens et Américains semblent s’orienter de plus en plus vers les juteux contrats de l’industrie de l’Intelligence Artificielle. Ceux de CXMT vont de leur côté s’orienter sur son marché intérieur. Ce qui ne veut pas forcément dire ce que l’on croit. Un fabricant comme Micron ou SK Hynix va se tourner vers le client le plus offrant, c’est la logique de son marché. Mais le fait que CXMT soit porté à bout de bras dans son développement par le gouvernement chinois signifie qu’il pourrait tourner sa production en soutien de son industrie. Quand on parle de marché intérieur, cela ne veut pas dire que les barrettes de mémoire vive seront uniquement vendues en Chine. Mais plutôt qu’elles seront vendues à des industriels Chinois comme des fabricants de PC, qui pourront ensuite les distribuer à l’international.

Vous voyez l’importance stratégique de la montée en puissance de la marque ? Là où des constructeurs internationaux pourraient se retrouver asséchés en matière de mémoire vive face à l’appétit de l’IA. Des constructeurs Chinois pourraient profiter de tarifs préservés pour leurs propres machines. La logique entre les deux mondes étant totalement différente. 

Alors va-t-on voir de plus en plus de machines équipées de puces CMXT à court terme ? Difficile à dire. Les capacités de productions de la marque ne sont pas au niveau de celles d’un Samsung ou d’un Micron. Il se pourrait donc qu’un choix stratégique se profile. Profiter de la manne d’achats en masse de modules de mémoire par l’industrie de l’IA à des prix très élevés pour trouver l’argent nécessaire au développement d’un parc de production de grande ampleur. Ce qui serait, à moyen et long terme, le signe de l’émergence d’un véritable nouveau géant dans la mémoire vive.

Source : ICViews

Une hausse de 170% du prix de la mémoire DDR en 2025

CXMT : un quatrième grand fabricant de mémoire vive © MiniMachines.net. 2025

Comment 01Net ment à ses lecteurs pour se faire du fric

26 novembre 2025 à 10:40

Le site 01Net ment sciemment à ses lecteurs pour se faire du fric. C’est la seule conclusion qui s’impose en lisant leur promotion pour les trottinettes électriques. En annonçant une contre-vérité à son lectorat, le site n’a qu’une seule envie, gagner de l’argent sur son affiliation. Même si au passage, ils jouent avec leur argent et leur santé.

Capture d'écran de 01Net

Capture d’écran de 01Net

En 2021, je publiais un billet expliquant clairement les choses sur la législation Française et son code de la route. Je précisais que les sites faisant la réclame d’Engins de Déplacements Personnels Motorisés illégaux sur la voie publique en France devaient réfléchir aux conséquences que cela pouvait poser

En cas de contrôle par les forces de l’ordre, le propriétaire d’un EDPM illégal aurait à subir une amende et la probable confiscation de son véhicule. Or, que dit la loi ? Le site de la sécurité routière précise les choses de manière fort claire :

« Si vous roulez avec un engin dont la vitesse maximale par construction est supérieure à 25 km/h : 1 500 euros d’amende (5e classe). »

Cela veut dire que si vous roulez à 15 Km/h sur la voie publique, que les forces de l’ordre vous contrôlent et qu’elles constatent que votre trottinette va à plus de 25 Km/h : amende. 1500€. Confiscation du véhicule. Cela ne veut absolument pas dire que vous pouvez vous balader avec un véhicule qui va à 50 Km/h si vous roulez à 25 Km/h comme le code de la route l’exige. C’est faux et 01Net le sait pertinemment. Pourtant le site écrit ces lignes :

Capture d'écran où 01Net ment

Capture d’écran où 01Net ment

01Net ment pour faire de l’argent.

C’est un mensonge éhonté et assumé de la part du site. Ils mettent tout à fait consciemment en avant un engin capable de rouler à 45 Km/h en expliquant qu’en roulant « pas trop vite » leur propriétaire sera dans les clous. C’est un mensonge clair et net. Ce qui me pose problème ici, outre le fait que tout le monde semble se torcher avec la loi, c’est la cascade de problème que tout cela pose.

Vincent Bouvier : Directeur de la rédaction de 01Net

Vincent Bouvier : Directeur de la rédaction de 01Net

Le premier est que 01Net n’apporte rien ici, c’est une promo destinée à faire de l’affiliation avec de la désinformation. L’article n’est pas signé par un journaliste mais par un nébuleux groupe baptisé « Experts bons plans 01net » qui doit être piloté par un malheureux pigiste ou une IA. C’est donc le Directeur de la rédaction, Vincent Bouvier, qui devient responsable aux yeux de la loi de cette affirmation mensongère et illégale. Bien entendu il n’y a pas de commentaires possibles sous l’article pour laisser les internautes rappeler à l’ordre la rédaction au sujet de la loi Française. Le lecteur de passage peut donc très bien être désinformé sans garde fou. 

Le modèle de trottinette électrique en question est clairement au-delà des 25 Km/h par construction qu’impose la loi.

Que va-t-il se passer pour un lecteur du site qui achèterait cet engin en croyant dans les conseils de 01Net ? De toute bonne foi, un acheteur pourrait se dire qu’en restant sagement à 25 Km/h, il respecte la loi. Or ce n’est pas vrai et les conséquences sont lourdes.

A La Rochelle, la police est équipée d’un curvomètre pour mesurer la vitesse des engins.

En cas de contrôle de police, comme on l’a vu, et ils deviennent plus courants car les force de l’ordre ciblent les véhicules ayant le design de ce type de trottinette dorénavant. 

Mais aussi et surtout en cas d’accident. Si un assureur se rend compte que vous roulez avec un engin illégal sur la voie publique, aucune prise en charge ne sera possible. Vous devrez donc payer la casse si vous percutez une voiture même si vous avez une assurance pour EDPM standard (et obligatoire).

Le pire est bien d’un point de vue santé : si vous percutez un autre usager et qu’il se blesse, vous serez tenu pour responsable de ses blessures et, en conduisant un engin illégal, probablement poursuivi pour payer des dommages sans aucune couverture d’assurance. Cela peut chiffrer très vite. Si vous n’êtes pas solvable, c’est le fonds de garantie des assurances qui prendra le relais et qui vous poursuivra ensuite pour rembourser. Si vous vous blessez vous-même, vous devrez vous débrouiller avec vos factures, même assuré, la police d’assurance ne couvrant probablement pas la conduite d’engins illégaux. 

Tout cela 01Net le sait. Et 01Net s’en fout. Le but ici est de faire du fric coute que coute. 

Extrait de mon billet de juin 2021 à destination des journalistes

Extrait de mon billet de juin 2021 à destination des journalistes

Cela fait des années que j’alerte, que je pointe du doigt les dérives du genre. Mais là, la coupe est pleine. 01Net n’est pas le seul, de nombreux sites jouent avec les mots pour faire de l’affiliation avec ces engins illégaux sur la voie publique en France. Mais aller jusqu’à mentir à ses lecteurs en précisant que ce n’est pas illégal de rouler avec ses engins en adaptant son allure, c’est la goutte de trop.

Comme dirait l’autre, c’est honteux.

Est-ce que cet engin électrique a le droit de rouler sur la voie publique ?

Comment 01Net ment à ses lecteurs pour se faire du fric © MiniMachines.net. 2025

AYANEO Pocket Vert : une autre Gameboy-like sous Android

25 novembre 2025 à 14:27

Nous n’avons toujours pas le détail de cette console Pocket Vert un peu particulière. Pas assez d’infos du moins pour se forger un avis complet mais quelques éléments rassemblés et des précisions techniques qui ont été égrenées au fil des mois. Une pratique habituelle du serial développeur qu’est Ayaneo.

AYANEO Pocket Vert

On sait par exemple que le châssis de cette console AYANEO Pocket Vert sera entièrement en métal avec une feuille de verre posée par-dessus la face supérieure. Cela propose un aspect très classe à la machine mais semble contraindre quelque peu ses contrôles avec une croix directionnelle et des boutons comme engoncés dans la surcouche de verre. Difficile de voir à priori si la jouabilité sera ici aussi exemplaire qu’avec la Gameboy d’origine. L’ensemble des boutons sera paramétrable promet AYAneo, de telle sorte que l’on puisse configurer ses contrôles préférés pour chaque jeu.

La AYANEO Pocket Vert annonce un écran exceptionnel. La diagonale est classique avec un écran de 3.5″ mais il s’agit d’une dalle LTPS en 1600 x 1400 pixels. Un ratio assez fou de 615 pixels par pouce et une luminosité de 450 nits pour faire face à la lumière extérieure. Des spécifications impressionnantes même si elles peuvent faire un peu peur. En effet, il faudra alimenter ces pixels à la fois en énergie et en données. Ce qui pourrait impacter l’autonomie de la solution. 

C’est tout de même beaucoup plus de pixels que pour la Gameboy d’origine. sans parler de la technologie d’écran embarquée qui permettait à Nintendo de ne pas trop tirer sur les piles. Une batterie de 6000 mAh est pressentie dans l’objet sans que l’on sache vraiment combien d’heures de jeu, elle apportera. Elle serait accompagnée par un SoC et des composants internes qui n’ont pas encore été révélés. On sait que l’engin tournera sous Android sans avoir d’informations sur la version embarquée pour le moment. L’ajout d’ouïes de dissipation de chaleur à l’arrière comme au*dessus de la petite console laisse supposer une puce assez performante.

AYANEO Pocket Vert

La Pocket Vert cache de petites surprises ergonomiques

Parmi les informations annoncées comme sûres par la marque, une recharge en USB Type-C, des dimensions de 14.3 cm de haut pour 8.64 cm de large et 2.05 cm d’épaisseur, quatre gâchettes à l’arrière et… quelques surprises.

La Pocket Vert cache en effet sur sa face avant une sorte de pavé tactile. La zone libre entre les contrôles et les boutons du bas agit en effet comme une surface capacitive. Ce qui permettra de piloter un curseur sur le système Android à l’écran. Une bonne idée qui permettra un contrôle fin dans un affichage de ce niveau. Les menus et options des différents émulateurs pouvant être difficiles à manipuler en 1600 x 1400 pixels.

Une molette sur le côté de la pocket Vert agira comme un « Jog-dial » pour ceux qui ont connu les machines de Sony. Ce sera un moyen de navigation classique en tournant la molette dans un sens ou dans l’autre pour piloter le son. Un appui assurera la mise en pause. Mais un appui long permettra de réveiller un menu en surcouche avec les différents outils de contrôle de la console.

Trois coloris sont attendus avec du blanc, du noir et un bordeaux-rouge assez original. Pas de date ni de prix annoncés. L’engin sera probablement proposé en 2026.

La marque AYANeo continue d’annoncer des solutions en série, remplaçant sans cesse ses modèles par de nouveaux. Sur le papier, c’est une créativité formidable mais dans le cas des solutions Android, cela me fait toujours un peu peur. Je n’ai pas l’impression que la marque soit la plus prolixe en termes de mises à jour techniques de ses systèmes Android. Plutôt que chaque nouveau projet châsse l’autre. Cette nouvelle console ne sera assurément pas un produit « premier prix ». Avoir l’assurance de mises à jour de son système dans le temps serait assurément une bonne idée pour rassurer les clients éventuels.

AYANEO Pocket Vert : une autre Gameboy-like sous Android © MiniMachines.net. 2025

Minisforum G1 Pro : le MiniPC sous RTX 5060 dispo en janvier

25 novembre 2025 à 13:14

Prévu pour une disponibilité en janvier 2026, le Minisforum AtomMan G1 Pro est un peu plus encombrant qu’un MiniPC classique. Il mesure 31.5 cm de large pour 21.5 cm de profondeur et 5.7 cm d’épaisseur. Pensé pour être positionné debout, il occupe un volume de 3.8 litres. On l’avait croisé en avril sans plus de précisions techniques sur son prix et sa disponibilité. Ces éléments sont plus clairs aujourd’hui.

Minisforum AtomMan G1 Pro

Minisforum AtomMan G1 Pro

 

Ce format particulier permet à l’AtomMan G1 Pro d’embarquer une formule de composants assez complète puisque la minimachine propose un processeur AMD Ryzen 9 8945HX et un circuit graphique secondaire. Une carte graphique Nvidia GeForce RTX 5060 de bureau classique est en effet intégrée au châssis. Reliée en PCIe au reste des composants, elle apportera des capacités graphiques supérieures au système.

Le dispositif mis en place est assez impressionnant, on retrouve la carte graphique tout en haut qui évacuera la chaleur par l’arrière et le dessus du G1 Pro. Le circuit de refroidissement du processeur qui semble énorme et profite d’un large dispositif de caloducs pour souffler vers l’arrière au milieu. Et, tout en bas, le circuit d’alimentation 350 W de l’engin également ventilé.

Le tout étant piloté dans trois modes distincts d’alimentation. Un mode « Office » qui limitera le TDP des composants pour éviter tout bruit et apporter un usage classique. Un mode « Gaming » intermédiaire et un mode « Beast » qui devrait lâcher les chevaux en débridant toutes les performances. Évidemment, ce dernier mode mettra en route la ventilation de l’ensemble. La carte graphique pouvant monter à elle seule à 145 watts, le G1 Pro grimpera alors à 245 watts au total. 

Le Ryzen 9 8945HX est un processeur très impressionnant, il additionne pas moins de 16 cœurs Zen4 pour 32 Threads au total. Avec 80 Mo de cache, cette puce propose des fréquences de 2.5 à 5.4 GHz, et un TDP oscillant entre 55 et 75 watts. Cette débauche se fait au prix du sacrifice de son circuit graphique embarqué. Un simple double cœur Radeon 610M à 2.2 GHz clairement pensé pour être relayé par un circuit graphique secondaire. 

Ce rôle sera joué par le circuit graphique Nvidia qui proposera 3840 cœurs CUDA et ses 8 Go de mémoire vive dédiée en GDDR7. Une solution qui pourra également développer jusqu’à 614 TOPs pour des travaux liés à l’IA. Le processeur sera donc poussé au-delà des capacités annoncées par AMD avec un overclocking à 100 watts en mode gaming, uniquement possible grâce à un refroidissement, probablement assez bruyant.

Minisforum promet que son AtomMan G1 Pro développera en échange assez de muscles pour des tâches lourdes. Du jeu 3D fluide en FullHD ou 1440P suivant les titres. De l’animation 3D, du montage et du rendu vidéo, des travaux graphiques ou sonores et autres travaux demandant beaucoup de ressources. Pour supporter tout cela, la machine sera livrée avec un minimum de 32 Go de DDR5-5200 en double canal et pourra évoluer vers 96 Go au maximum. Le stockage sera confié de base à une solution NVMe PCIe 4.0 x4 de 1 To en M.2 2280 et un emplacement identique libre sera disponible. Les deux pourront évoluer vers des SSD de 4 To pour 8 To embarqués au total. 

La connectique est complète avec en façade un bouton de démarrage, Un USB 3.2 Type-A, un USB 3.2 Type-C et un jack audio combo 3.5 mm. À l’arrière, on retrouvera d’abord les sorties vidéo de la carte graphique avec deux DisplayPort 2.1 et un HDMI 2.1. Plus bas un USB 3.2 Type-C, deux USB 3.2 Type-A, la sortie HDMI 2.1 du circuit graphique Radeon de la puce AMD. Un Ethernet 5 Gigabit est présent pour des débits réseau rapides, un DisplayPort 1.4a toujours dépendant de la puce Ryzen et la prise d’alimentation tripolaire surmontant un interrupteur. On retrouvera également à bord un module Wi-Fi7 et Bluetooth 5.4 pour des débits sans fil élevés.

Annoncée comme compatible avec Windows 11 qui est livrée avec et Linux, le Minisforum AtomMan G1 Pro est listé sur le site Français de la marque à… 1559€ TTC dans sa version 32 Go / 1 To. La disponibilité est prévue pour janvier 2026 avec une livraison depuis l’Allemagne. Je suis assez circonspect quant au prix de cet engin. Il n’a certes pas vraiment d’équivalent sur le marché avec un châssis compact et la possibilité de monter une carte graphique plein format. Mais cela reste tout de même assez cher et peu évolutif, finalement. Je ne suis vraiment pas certain que le boitier comme l’alimentation puissent accepter une autre carte graphique que celle livrée, par exemple.

Si je regarde sur le marché des PC Tour classiques, on retrouve par exemple ce PCcom Ready sous Core i7-14700KF avec 32 Go de RAM, 2 To de SSD et une GeForce RTX 5060 8Go à 1232€ dès aujourd’hui. Ou un PC tour MSI MAG Infinite S3 14NVP7-2801ES Core i7-14700F, 32 Go de RAM, 1 To de stockage NVMe et une GeForce RTX 5070 avec 12 Go de GDDR7. Je suis évidemment un fan des formats compacts mais pour certains usages cela peut être finalement contre productif, notamment en terme d’évolutivité. Difficile alors de rester aveuglé par l’encombrement sur ce type d’engin avant tout pensé pour la performance.

 

Catégorie Minisforum AtomMan G1 Pro
CPU AMD Ryzen 9 8945HX (16 Cores / 32 Threads, max 5.4 GHz)
GPU NVIDIA GeForce RTX 5060
Mémoire DDR5 jusqu’à 5200 MHz (Dual Channel), prise en charge jusqu’à 96 Go
Stockage 2× M.2 2230/2280 NVMe SSD (jusqu’à 4 TB chacun, PCIe 4.0 x4)
Contrôleur Ethernet LAN 5 Gigabit (RJ45)
Sans fil Wi-Fi 7, Bluetooth 5.4
Sortie vidéo HDMI 2.1 ×2 (1 carte mère, 1 GPU)
DP 1.4 ×1 (jusqu’à 8K@60Hz / 4K@144Hz, GPU)
DP 2.1 ×2 (jusqu’à 8K@120Hz / 4K@144Hz, GPU)
Sortie audio HDMI 2.1 ×2 (1 carte mère, 1 GPU)
DP 1.4 ×1 (GPU) DP 2.1 ×2 (GPU)
Jack combo 3,5 mm 4-en-1 ×1
Ports — Avant Power Button ×1
Jack audio combo 3,5 mm ×1
USB-A (USB 3.2 Gen2) ×1
USB-C (USB 3.2 Gen2, data only) ×1
Ports — Arrière RJ45 5G (RTL8126) ×1
USB-A (USB 3.2 Gen2) ×2
USB-C (data only) ×1
HDMI 2.1 (8K@60Hz) ×2
DP 2.1b ×2
DP 1.4a ×1
Interne PCIe 4.0 ×16
Ventilateur CPU ×1
Ventilateur système ×1
Ventilateur SSD ×1
Connecteur frontal (USB 3.2 ×1, USB-C ×1, jack combo ×1)
Bouton de démarrage 
Boutons / Éléments Bouton de démarrage 
Reset BIOS
Dimensions 215 × 57 × 315 mm
Puissance 350 W
Système Windows 11 / Linux
Poids 3.81 kg

Minisforum G1 Pro : le MiniPC sous RTX 5060 dispo en janvier © MiniMachines.net. 2025

OneXPlayer Super X : une tablette de jeu Strix Halo

24 novembre 2025 à 17:20

Qu’on ne se méprenne pas, la OneXPlayer Super X est sur le papier un engin qui semble génial. Il s’agit d’une tablette 14 pouces pilotée par un processeur AMD Ryzen AI Max+ 395 très puissant et un équipement parfait. Le truc qui me chiffonne ce n’est pas la minimachine, c’est sa cible.

OneXPlayer Super X

C’est un peu la même chose qu’avec la Ayaneo Next II, la console de jeu également équipée d’un processeur Strix Halo. On voit bien que les constructeurs veulent faire un truc d’exception sans compter à la dépense. Mais on a du mal à voir qui va les suivre dans leur projet. La nouvelle tablette OneXPlayer Super X n’a pas encore donné son tarif mais attendez-vous à une formation de cristaux de glace sur le pommeau de douche. Cela ne sera pas donné.

OneXPlayer Super X

L’engin affichera grâce à une dalle AMOLED en 2880 x 1800 pixels avec un rafraichissement de 120 Hz. La dalle profitera des capacités de rafraîchissement variable de son circuit graphique. Le constructeur n’hésitera pas à repousser la puce AMD Ryzen AI Max+ 395 dans ses retranchements en proposant de l’exploiter dans un TDP maximal de 120 W.  Le tout dans un châssis de 1.25 cm d’épaisseur, soit un demi centimètre de moins que la Asus ROG Flow Z13 2025 qui propose le même processeur mais limité à 80 watts de TDP maximum. Je ne veux pas prétendre que les ingénieurs d’Asus sont meilleurs que ceux de One Netbook mais ils sont certainement plus nombreux et ont des liens plus complets avec AMD. Ils doivent également avoir accès à plus de fournisseurs. Si Asus a décidé de limiter sa puce dans sa propre tablette de jeu, tout en proposant une épaisseur plus importante, je me dis qu’il y a une bonne raison.

L’autre différence vient de la commercialisation du produit. Asus vend sa tablette ROG Flow Z13 2025 entre 2300 et plus de 3000 euros prix public. Le modèle 32Go / 1 To est ainsi vendu 2599€ avec une garantie de 3 ans proposée directement par Asus. A votre avis, à combien va être vendue la même tablette OneXPlayer Super X sur Kickstarter dans quelques jours ? Personnellement, je n’en ai aucune idée, mais je doute que leur modèle 128 Go de LPDDR5 soit super accessible. D’autant qu’il s’agira d’un prix en dollars, hors taxes et hors frais de port avant importation. Et cela en plus de l’absence de toute garantie locale et même de toute garantie légale puisqu’il s’agira d’un investissement en financement participatif. Autrement dit, aussi superbe qu’elle soit, je ne vois pas qui va investir là-dedans.

Un pro qui cherche une machine Ryzen Strix Halo ne mettra pas ses billes dans ce type de financement. Il se tournera à coup sûr vers une machine Asus si vraiment il tient à un format tablette mais le plus souvent il aura plus intérêt à choisir un portable. L’image d’illustration, fournie par la marque, dans laquelle l’on voit un logiciel de génération d’images par IA sur ce type d’engin, est une vaste blague. On ne voit pas trop qui aurait idée d’employer cet outil pour ce type d’usage.

Un particulier serait de son côté totalement fou de choisir cette OneXPlayer Super X. Ses usages correspondant mieux à une solution portable classique ou à un modèle de bureau. L’idée d’avoir une tablette avec un TDP de 120 watts sans garantie n’étant pas forcément la meilleure qu’on puisse avoir.

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OneXPlayer Super X : la mégatablette

Mais d’un point de vue spécifications, il n’y a pas à dire, la minimachine peut faire rêver. Construite autour d’un dock clavier avec béquille, elle offre un ensemble de compétences assez impressionnant. Outre son écran AMOLED, elle propose une surface tactile avec gestion de stylet actif et 4096 niveaux de pression. Elle abrite jsquu’à 128 Go de mémoire vive LPDDR5x-8000 et un stockage NVMe PCIe 4.0 qui se paye le luxe d’être en M.2 2280. Un lecteur de cartes MicroSDXC avec un transfert à 300 Mo/s sera également présent ainsi qu’un MiniSSD de BiWin qui permettra d’ajouter un stockage secondaire avec d’excellents débits (3700Mo/s lecture et 3400Mo/s en écriture). La tablette proposera des enceintes stéréo signées Harman Kardon, des petites LEDs RGB , une béquille intégrée de type Surface et un clavier rétroéclairé RGB.

On retrouvera également deux ports USB4 toutes fonctions dont la charge, un USB 3.2 Type-A, une sortie vidéo HDMI 2.1, un jack audio combo 3.5 mm et un connecteur clavier pour le dock. Je n’ose pas imaginer le prix du modèle OneXPlayer Super X toutes options de ce joujou.

OneXPlayer Super X : une tablette de jeu Strix Halo © MiniMachines.net. 2025

Un Reverse Engineering complet du Raspberry Pi CM5 !

24 novembre 2025 à 15:52

Je suppose que cela n’intéressera pas tous les lecteurs du blog même si le travail mené ici est exemplaire. Toute la carte Raspberry Pi Compute Module 5 est patiemment détaillée avec un ensemble de schémas complet et les fichiers Kicad correspondants. Un PDF complet est également disponible avec même les schémas du module sans fil. Cela fait trois mois que ces fichiers sont en ligne, mais je n’en prends connaissance qu’aujourd’hui. 

A découvrir sur Github

Un Reverse Engineering complet du Raspberry Pi CM5 ! © MiniMachines.net. 2025

Acemagician S3A : MiniPC Ryzen 7 8745HS 16/512 Go à 427€

24 novembre 2025 à 13:40

Ici déployée sous processeur AMD Ryzen 7 8745HS, cette version du Acemagician S3A est proposée avec deux promotions qui se cumulent. Le prix « Black Friday » étant associé à un code promo.

Acemagician S3A

Acemagician S3A

Petit récapitulatif sur cette minimachine particulière. On a ici affaire à un engin qui est tout en hauteur avec plusieurs point originaux. D’abord un design qui met en valeur une molette située tout en haut du boitier de manière à être facilement accessible. Celle-ci pilote la puissance du processeur. Trois scénarios d’usage sont proposés. Un mode « équilibré » avec la molette au centre qui laissera le processeur osciller entre 35 et 45 watts de TDP. Un mode parfait pour tout type de tâches classiques qui permettra de travailler correctement tout en ménageant ses oreilles avec une ventilation qui limitera le bruit à 38 dB.

Ensuite un mode « silencieux » qui baissera le TDP de l’engin entre 25 et 35 watts pour passer la ventilation en sous régime et atteindre 35 dB. C’est parfait pour des travaux basiques – et en réalité énormément de choses au quotidien comme de la bureautique, du web, de la programmation – mais également utile pour un usage multimédia. Dans ce mode, il sera possible de lire des fichiers multimédia sans générer de nuisances sonores. Parfait pour un petit film en 4K depuis une source locale ou un service de streaming.

Enfin, un mode « Performance » qui poussera le TDP de 45 à 54 watts et laissera donc la puce fonctionner au maximum de ses capacités. C’est évidemment le mieux pour les tâches les plus gourmandes : les programmes créatifs, le rendu vidéo ou le jeu. Tâche où on pourra sortir un casque pour être tranquille puisque la ventilation sera alors particulièrement audible avec un volume sonore de 42 dB. 

Le fait de pouvoir changer ces modes à la volée est évidemment un gros avantage de ce design. C’est également la raison pour laquelle le S3A a été décliné avec énormément de puces AMD depuis plusieurs générations de processeurs AMD Ryzen. Cette idée n’a d’ailleurs pas vraiment été reprise par d’autres constructeurs, ce qui est assez dommage puisqu’ils proposent des ajustements du même type mais uniquement en passant par le BIOS des machines. Un simple bouton sur le châssis pourrait permettre de jongler facilement de l’un à l’autre, une LED RGB pourrait alors signaler le réglage du processeur. Des LEDs RGB, le Acemagician S3A en propose d’ailleurs. Avec de multiples effets d’animation et la possibilité de les éteindre.

Autre particularité de ce design, la coque est aisément amovible sur le côté droit de la machine. Un système aimanté permet de la détacher sans outil. On accède alors aux stockage et à la mémoire vive de l’engin. Par défaut, le Acemagician S3A est livré avec 16 Go de mémoire vive DDR5-5600 sur deux slots pour du double canal. Il sera possible de le faire évoluer vers 32 ou 64 Go de mémoire. Le stockage est  monté sur un des deux ports M.2 NVMe PCIe 4.0 disponibles. Le SSD de 512 Go est préinstallé sous Windows 11 Pro et il sera possible d’ajouter un second SSD pour un total maximal de 4 To.

La connectique est très correcte avec tout ce qu’il faut pour un usage complet. La façade liste un USB4 avec données et gestion d’u signal vidéo en DisplayPort 1.4, deux USB 3.2 Gen2 Type-A et un jack audio combo 3.5 mm. La partie arrière liste pas moins de quatre USB 3.2 Type-A pour différents accessoires, un port Ethernet 2.5 Gigabit en complément du module Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2 pour des débits rapides, un DisplayPort 2.0 et un HDMI 2.0. L’engin pourra donc piloter jusqu’à trois écrans en UltraHD.

Le Acemagician S3A propose un équipement convaincant

Le processeur Ryzen 7 8745HS embarqué est une puce très intéressante, il s’agit d’une solution 8 cœurs de génération Zen4 développant 16 threads à 4.9 GHz. Elle est associée à un circuit graphique Radeon 780M RDNA 3. Ce circuit d’affichage propose 12 Compute Uints dans une fréquence de 2.6 GHz. Il s’agit d’un processeur de génération Hawk Point qui a été pensée pour des machines grand public. Élément important à noter sur ce modèle de processeur, il n’embarque pas de NPU et ne pourra donc pas effectuer de calculs d’IA avec. 

Le circuit graphique Radeon 780M en action

Les performances de travail et de jeu de cette puce sont très impressionnants. Le Acemagician S3A répondra présent pour beaucoup d’usages et en particulier le jeu. Poussé en mode « performance » il permettra de lancer de nombreux titres récents dans des conditions tout à fait acceptables en FullHD. Les jeux indépendants,  l’émulation et les jeux 2D étant particulièrement bien gérés par la puce. Dans un registre plus sérieux, la suite graphique Affinity est par exemple parfaitement gérée par cette puce tout comme l’excellent logiciel de montage vidéo Davinci Resolve. Le tout mesure 16.7 cm de haut pour 13.5 cm de profondeur et 7.18 cm d’épaisseur. 

Acemagician S3A

Le MiniPC est listé à 464.54€ sur Amazon en version 16/512 Go. Avec l’ajout du code T2WCGBUJ, sont prix baisse encore pour atteindre 427.38€.

À ce tarif, c’est une bonne affaire. L’engin pourra servir à tous types d’usages familial, se transformer en PC de jeu, de loisirs multimédia mais aussi d’outil de travail bureautique et même piloter des projets créatifs. C’est également un possible très beau cadeau de fin d’année.

Voir l’offre sur Amazon

A noter que si vous avez déjà de la mémoire et du stockage, la version Ryzen 9 à 364€ de  cet engin pourrait vous intéresser.

AceMagician S3A : Ryzen 7 8745HS – 16 Go / 512 Go – Windows 11 Pro
Mini-Score : B Mini-Score : B + distribution certifiée
+ évolutions techniques possibles
+ accès très simple aux composants
+ connectique récente
+ larges scénarios d’usages
+ garantie 2 ans

– construction tierce et design partagé
nécessite une réinstallation système
– design peu discret
– audible en calculs lourds (38 à 42 Db)
– coque plastique

PS : un message est caché dans l’illustration arriveras-tu à le deviner ?

Acemagician S3A : MiniPC Ryzen 7 8745HS 16/512 Go à 427€ © MiniMachines.net. 2025

Palmatop Computer : un dock clavier pour smartphone E Ink

24 novembre 2025 à 12:01

Depuis plusieurs années, la marque Onyx Book propose des solutions Palma. Leur principale particularité est d’utiliser un affichage à encre numérique au lieu d’un écran à cristaux liquides. Ce qui a donné des idées à certains.

Le Palmatop Computer est donc une création d’un certain CommonKingfisher qui a simplement trouvé un clavier bien adapté et construit un système de charnière pour assembler les deux ensemble. C’est simple et efficace et cela permet de transformer facilement un format smartphone en un outil de saisie.

Le clavier en question est un CACOE Wireless Keyboard qui se connecte au smartphone grâce à une liaison Bluetooth. Il est ultra compact (19 x 8.5 x 1.5 cm) et, pour une fois, il existe en AZERTY ! Il est vendu moins de 20€ sur Amazon, ce qui en fait une solution sympathique pour ce genre de montage mais également pour d’autres usages. Le fait que ce clavier propose un support pour retenir un smartphone ou une tablette permet dès l’achat d’utiliser un de ces appareils pour de la prise de notes. Le projet Palmatop Computer va juste un peu plus loin en intégrant totalement l’ensemble.

L’avantage de ce clavier est qu’il se modifie très aisément. Non seulement son électronique Bluetooth est basique mais, en plus, sa batterie est amovible. La recharge se fait en USB Type-C. De quoi en faire un excellent outil pour tout projet DIY d’intégration. 

Palmatop Computer

La partie haute est dessinée en 3D puis imprimée pour intégrer le smartphone dans un châssis très protégé. À l’arrière du châssis, des trous permettent d’utiliser les capteurs photos de l’appareil. La liaison étant faite en Bluetooth, le clavier est juste intégré dans un châssis qui va porter la charnière. Une modélisation très simple, donc, et très efficace.

À gauche le clavier Bluetooth, à droite le smartphone Onyx Book Palma.

À gauche le clavier Bluetooth, à droite le smartphone Onyx Book Palma.

L’auteur ne donne pas encore accès à ses fichiers puisqu’ils sont encore en cours de développement. Plusieurs problèmes sont à régler. D’abord le poids du smartphone oblige à maintenir l’ensemble à plat. Le clavier étant très léger, le tout est emporté vers l’arrière. Une solution simple serait d’utiliser la béquille livrée avec le clavier et de l’intégrer dans le Palmatop Computer. L’autre d’ajouter une batterie sous le clavier pour augmenter son poids.

Des soucis de charnière sont également à régler puisque le modèle choisi n’a pas de retenue, il faut donc soit en trouver une autre, soit ajouter un ergot qui bloquera l’ouverture à un certain degré. Ce qui ne serait pas optimal pour tous les usages. 

D’autres détails sont à corriger, plus esthétiques qu’autre chose avec des petits oublis ou ajustements à apporter. Mais l’idée est là et elle est assez sympathique. L’auteur apportera ses améliorations sur son fil Reddit avant de publier les fichiers 3D à imprimer si cela vous intéresse.

Sinon, il est toujours possible d’utiliser un pied à coulisse et un programme de modélisation 3D pour ajuster un smartphone dans un châssis de ce type assez facilement. 

A noter pour finir, l’auteur utilise Obsidian, qui est une suite d’outils assez puissante pour rédiger des notes, des cartes mentales et construire des projets variés. Cette application payante est proposée sur quasiment toutes les plateformes. J’en ai entendu parler à plusieurs reprises, mais je n’ai jamais pris le temps d’essayer. L’idée de pouvoir rédiger et synchroniser mes notes depuis de multiples machines étant pourtant très importante pour mon usage au quotidien. Il faudra que je m’y penche un de ces jours. Rien que pour dessiner des cartes mentales pendant des conférences de presse et reprendre ensuite le fil des idées dans la foulée, cela me parait intéressant. La licence est à 4$ HT par mois, ce qui me fait toujours un peu reculer. Cela parait logique puisque le service offre la synchronisation des fichiers et il faut bien que cela passe par un serveur qui coûte de l’argent, mais accumuler des abonnements a tendance à m’embêter.

Palmatop Computer : un dock clavier pour smartphone E Ink © MiniMachines.net. 2025

Le MiniPC Aoostar Nex395 Strix Halo refait parler de lui

24 novembre 2025 à 10:19

Pas grand-chose à se mettre sous la dent, le Aoostar Nex395 est toujours prévu sous processeur AMD Ryzen AI Max+ 395 et 128 Go de mémoire vive dans sa version la plus musclée. Un cocktail que l’on connait bien puisqu’une demi-douzaine de marques de MiniPC – dont beaucoup de clones – partagent la même recette. 

Le NEX395 aujourd'hui

Le NEX395 aujourd’hui

On devrait donc retrouver un Nex395 musclé avec de belles capacités techniques classiques, des fonctions d’affichage 3D avancées et… malheureusement, presque, de belles possibilités dans l’IA. Pourquoi malheureusement ? Parce que cela a tendance à faire exploser le tarif de ces machines tout en restreignant leur disponibilité. Comme un particulier n’a que rarement l’usage de 128 Go de mémoire vive et que le prix de celle-ci impacte fortement le prix global de l’engin, cela dirige naturellement les MiniPC vers des achats pro.

On en a déjà parlé, les constructeurs ayant paradoxalement plus de facilités à vendre un MiniPC équipé de 128 Go de mémoire avec cette puce. Un MiniPC qui leur rapportera plus sur chaque vente, cela limite de facto toutes les autres déclinaisons à destination d’un public plus large.

Le NEX395 en juillet

Le NEX395 en juillet

Un nouveau design pour le Aoostar Nex395

On découvre au passage que le Aoostar Nex395 a largement été redessiné entre juillet et aujourd’hui. Avec une proposition esthétique beaucoup plus sobre que la première. J’y vois un signe de la part de Aoostar de ne plus diriger l’engin vers le grand public. Le premier design, hérité des MiniPC « Gaming » XG76 de la marque a fait place à une approche beaucoup plus classique et passe partout. Ce n’est pas pour me déplaire mais j’y vois clairement un changement d’optique commerciale. Le design de juillet ressemblait à un gadget pour « gamers », le design d’aujourd’hui peut tout à fait se poser sur un bureau dans une PME.

C’est d’ailleurs là-dessus que comptent les vendeurs. J’ai discuté il n’y a pas longtemps avec un installateur / mainteneur de solutions informatiques pour Industriels et PME qui se met de plus en plus à installer des solutions d’IA locales. Il achète des machines Strix Halo Ryzen AI Max+ 395, leur colle un LLM à bord avec un frontend – il ne m’a pas dit sa recette – et le propose sur le réseau de l’entreprise cliente. L’idée étant que tout le monde puisse ensuite interroger cette IA pour parcourir des documents internes sans que rien ne fasse le chemin vers des entreprises externes. Le design « Gaming » ne l’intéresse pas trop, par contre les solutions plus classiques ont sa préférence. 

Pas de date, pas de prix ni même d’autres détails pour ce Nex395 pour le moment. La marque indique juste un « Coming Soon » pour nous faire patienter.

Le MiniPC Aoostar Nex395 Strix Halo refait parler de lui © MiniMachines.net. 2025

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