Amandine Le Pen, Chloé Le Pen, Léna Maréchal… Sur TikTok, plusieurs vidéos virales présentent les vies des nièces de Marine Le Pen, qui utilisent le réseau social pour défendre leur « famille » et les idées du Rassemblement national. Il s'agit en réalité de deepfakes, créés avec une intelligence artificielle.
Alors que de plus en plus de personnes, massivement des femmes, sont victimes de deepfakes à caractères sexuels, leur contrôle sur le web devient impossible tant les outils prolifèrent. Numerama a consulté ces chaînes « usines » à détournement de visage.
Une théorie du complot, clamant que Brigitte Macron serait une personne trans, est partagée par des personnalités de l'alt-right américaine. La fake news, qui date de 2021 en France, fait son retour à quelques mois des élections américaines et européennes.
Dans une intéressante vidéo publiée sur Nota Bonus le 20 mai 2023, vidéo que j’ai récemment découverte, Benjamin Brillaud offre une réflexion intéressante sur le débunking.
Faut-il débunker ? Si oui, qui ? Et comment ? Quels sont les avantages et les inconvénients du débunking ? Peut-on utiliser d’autres méthodes pour lutter contre la désinformation et la mésinformation ?
Pour ma part, je n’ai jamais été un grand producteur de débunking. Ça m’est arrivé d’en écrire, et j’ai quelques brouillons de débunking en économie de l’environnement dans des états variés d’avancement. Pour autant, c’est un exercice qui ne m’attire plus. Il est peu probable que je publie un jour ces brouillons.
Du point de vue des finances de la newsletter, publier des débunkings est sans doute une meilleure stratégie que de ne pas en publier. Comme le dit Benjamin dans la vidéo, le débunking a une apparence de confrontation qui attire. Mais ça n’est pas une « ambiance » que je veux favoriser sur la newsletter.
À la place, je préfère adopter l’approche pédagogique dont Benjamin parle également, même si elle fait moins de vues : transmettre des savoirs, issus de sources de qualité, sur des thèmes où la désinformation et la mésinformation prolifèrent, le tout dans une ambiance calme et apaisée.
Pour autant, je ne nie pas l'intérêt du débunking. Je dis encore moins qu’il ne faut pas en faire. Le débunking est utile. Je partage l’opinion de Benjamin lorsqu'il explique qu’opposer débunking et pédagogie n’a guère de sens. Les deux approches ont leur intérêt, et se complètent.
À l’avenir, j’aimerais explorer davantage la littérature scientifique qui étudie l’efficacité du débunking. J’avais déjà publié un premier article de vulgarisation à ce sujet, à partir d’un working paper de science économique. Je souhaite continuer.
Au-delà des analyses de praticiennes et praticiens de la médiation scientifique et du débunking, analyses qui sont bien sûr utiles, il me semble important d’avoir des réponses plus systématiques. Des réponses que seule la méthode scientifique permet d’obtenir.
J’ai d’ores et déjà mis de côté un certain nombre de références scientifiques. Attendez-vous à ce que je publie de prochains articles sur le sujet. Si ça n’est pas déjà fait, ne les manquez pas en vous abonnant à ma newsletter.
Manipulation de l'information, évolution de l'influence russe et défense des réseaux de drones, le vice-amiral Arnaud Coustillière aborde les défis de la cyberdéfense française.
Lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre a prévenu qu'un conflit avec la Russie commencerait par une déstabilisation avant tout affrontement militaire.