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Éolien : le premier parc commercial au monde implanté en Bretagne

16 mai 2024 à 08:00
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L’éolien représente l’une des énergies renouvelables d’avenir. La France compte dessus pour réduire sa dépense aux énergies fossiles. Première étape : la création d’un parc éolien commercial en Bretagne. Une première au monde.

Un parc éolien commercial en Bretagne, une première

Le gouvernement vient de donner son feu vert pour la construction du premier parc éolien flottant commercial au monde. Situé à l’ouest de Belle-Île-en-Mer, en Bretagne, ce parc d’une capacité de 250 mégawatts (MW) devrait être opérationnel d’ici 2031. Le consortium Elicio et BayWa r.e. remporte l’appel d’offres pour ce projet d’avenir. Contrairement aux éoliennes posées dont le mât est fixé au sol marin, les éoliennes flottantes sont ancrées par des câbles. Ainsi, elles sont fixées dans des zones plus profondes.

De fait, ce projet ouvre de nouvelles perspectives pour l’exploitation des vents en haute mer, où les courants sont plus forts et constants. Ce parc fournira assez d’électricité pour alimenter environ 450 000 habitants. De fait, ce projet aura un impact significatif sur la transition énergétique de la région. En plus de répondre aux besoins en énergie renouvelable, ce parc contribuera à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Un tarif compétitif et une avancée technologique

Le tarif de l’électricité produite par ce parc est fixé à 86,45 euros/MWh, un prix jugé très compétitif. Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, affirme que ce tarif démontre la compétitivité de la filière éolienne en mer. Ce prix avantageux positionne la France comme un leader mondial dans le développement de l’éolien flottant. Actuellement, la France construit trois fermes pilotes en Méditerranée, avec des capacités comprises entre 25 et 30 MW chacune. Date de mise en service : fin 2024, début 2025.

Ce développement s’inscrit dans une tendance mondiale où l’Europe joue un rôle de pionnier avec des sites en Écosse, en Norvège et au Portugal. Par ailleurs, en Grande-Bretagne, des enchères pour 4 500 MW d’éolien flottant sont en cours. De fait, le potentiel de cette technologie est énorme.

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Renouvelables : record mondial de production d’électricité en 2023

10 mai 2024 à 15:00
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La production d’électricité mondiale à partir de sources renouvelables a battu son record en 2023. Comme le souligne le rapport du centre de recherche sur l’énergie Ember, publié le 8 mai 2024, cette augmentation est en grande partie due au solaire et à l’éolien.

 

Plus de 30% de la production d’électricité mondiale est d’origine renouvelable

Selon le rapport d’Ember, publié le 8 mai 2024, 30,3 % de l’électricité mondiale produite en 2023 provenait de sources renouvelables, et ce chiffre grimpe à 40 % lorsque l’on y ajoute le nucléaire. Pour mettre ces chiffres en perspective, la part des énergies renouvelables dans la production électrique mondiale n’était que de 19 % en 2000. Autrement dit, la production d’électricité d’origine renouvelable a augmenté de +11,3 % en moins de 25 ans. Une progression qui est largement attribuable au solaire et à l’éolien, ces deux sources ayant produit, à elles seules, 13,4 % de la production d’électricité mondiale. La Chine a joué un rôle de premier ordre puisque cette dernière représente à elle seule plus de la moitié de la production solaire mondiale (51 %) et 60 % de la production éolienne mondiale en 2023.

Le rapport d’Ember met en avant que la part des énergies fossiles dans la production d’électricité devrait passer sous les 60 % en 2024, ce qui devrait se traduire par une baisse de 2,2 % de la production d’électricité à partir de ces énergies par rapport à 2023.

 

Dépasser les 60% d’ici à 2030

Le rapport d’Ember projette que les énergies fossiles, qui représentaient encore plus de 60 % de la production d’électricité en 2023, passeront sous la barre des 60 % dès 2024, avec une prévision de baisse de 2,2 % pour ce qui concerne la production d’électricité à partir de ces dernières. Toutefois, des défis tels que la baisse de la production hydroélectrique due à des sécheresses ont entraîné une réintroduction temporaire du charbon dans certains pays. La fermeture des dernières centrales nucléaires en Allemagne en avril 2023, une décision poussée par les Verts, a également marqué un pas en arrière dans l’utilisation de sources d’énergie à faible émission de carbone.

Cela n’empêche pas le directeur du programme Global Insights chez Ember, David Jones, de réitérer son optimisme pour l’avenir : « Le déclin des émissions du secteur électrique est désormais inévitable. 2023 était probablement le point pivot, un tournant dans l‘histoire de l’énergie. » Ce dernier encourage ainsi la communauté internationale à intensifier ses efforts, en particulier dans les pays en développement, où le potentiel de croissance des énergies renouvelables est considérable.

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Expansion record pour l’éolien offshore en 2023

19 avril 2024 à 12:30
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L’éolien offshore ne cesse de se développer. Partout, les projets se concrétisent. Le marché reste aujourd’hui dominé par la Chine.

L’éolien offshore ne cesse de se développer

L’année 2023 marque un tournant pour l’éolien offshore en Europe avec l’installation de 3,8 gigawatts (GW), un record jamais atteint auparavant. Cette performance s’inscrit dans un contexte de renforcement des capacités européennes visant à réduire la dépendance aux énergies fossiles. Pour faire simple, l’éolien offshore désigne les éoliennes implantées en mer, une technologie avantageuse en raison des vents plus forts et plus constants que sur les côtes. Parmi les pays leaders, les Pays-Bas se distinguent particulièrement avec 1,9 GW installés, surpassant le Royaume-Uni. Cette avancée démontre un engagement croissant envers cette énergie durable.

L’Europe conserve également son avance dans le secteur spécifique de l’éolien flottant, où elle a ajouté 37 mégawatts (MW) en 2023. À ce jour, elle détient 79 % de cette technologie spécialisée, qui permet d’installer des éoliennes en eaux profondes où les fondations fixes ne sont pas viables. Cette technologie représente une solution innovante pour exploiter les vents marins dans des zones jusqu’alors inaccessibles, consolidant ainsi la position de l’Europe comme un leader dans le domaine de l’innovation énergétique renouvelable.

La Chine domine toujours le marché global

Pendant ce temps, la Chine continue d’élargir son empreinte dans l’éolien offshore. Pékin ajoute 6,3 GW en 2023, ce qui représente plus de la moitié des nouvelles capacités mondiales installées. Cette expansion porte la capacité totale de la Chine à 38 GW. La-aussi, cela représente plus de la moitié des installations offshore à travers le monde. La stratégie chinoise reflète une ambition claire de dominer ce secteur de l’énergie renouvelable. Un marché d’avenir face au changement climatique.

Sur la scène mondiale, la capacité totale de l’éolien offshore atteint 75,2 GW à la fin de l’année 2023. De fait, il s’agit d’une technologie vue comme un pilier de la production d’énergie propre. Le rapport du Global Wind Energy Council souligne une augmentation de 24 % par rapport à 2022. Là aussi, une nouvelle preuve de l’accélération mondiale vers des alternatives énergétiques moins polluantes.

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Éolien offshore : opposition, défis techniques, le parc d’Oléron est-il sur la sellette ?

9 avril 2024 à 15:00
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Le projet de parc éolien offshore à proximité de l’île d’Oléron, initié par le gouvernement en juillet 2022, en dépit de son potentiel pour la transition énergétique, rencontre une opposition ferme de la part d’acteurs locaux clés, mais fait également face à de nombreux défis techniques.

 

Une nouvelle mise en garde contre le projet de parc éolien offshore d’Oléron

 

Le maire de Saint-Pierre-d’Oléron, Christophe Sueur, et Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO, ont uni leurs forces dans une opposition farouche au projet éolien offshore. Leur communiqué commun dénonce un projet « dénaturant les îles d’Oléron et de Ré » et exprime un « profond désaccord » avec l’initiative du gouvernement. Leur critique ne se limite pas à un simple désaccord ; elle met en avant un risque « d’atteinte grave et irrémédiable à la biodiversité et aux fonds marins », pouvant même conduire au « déclin des oiseaux migrateurs ».

Cette alliance entre la protection environnementale et la préservation des intérêts locaux met en évidence un front d’opposition qui continue de s’organiser contre le projet de parc éolien offshore à proximité de l’île d’Oléron. Après deux recours gracieux, une motion défavorable votée par Saint-Pierre-d’Oléron et un pourvoi déposé au Conseil d’État (janvier 2023), la LPO envisage de poser une action en justice afin de faire annuler l’arrêté ministériel qui a acté le lancement du projet d’installation du parc éolien offshore d’Oléron.

 

Des défis techniques herculéens pour les candidats

Le défi technique du parc éolien offshore d’Oléron est sans précédent, avec une profondeur de 65 à 71 mètres, le plaçant comme le plus profond du monde. « On manque de données, d’où la nécessité d’avoir une action coordonnée de la recherche académique », soulignait dès juillet 2022 le géographe Francis Beaucire, pointant du doigt l’ampleur des incertitudes techniques et environnementales. L’équation économique du projet éolien offshore d’Oléron est également complexe. Les défis techniques entraînent des coûts de développement élevés, ce qui pourrait influencer le prix final de l’électricité produite. « Le contexte économique sur les matières premières et l’accès au financement feront que le prix de l’électricité à Oléron sera plus cher », estime Ken Ilacqua, de Q Energy. À noter par ailleurs qu’au vu de la distance qui sépare le parc du littoral, et de la profondeur des installations, il sera tout aussi complexe de trouver une logistique capable d’acheminer les matériaux et pièces pour la construction du parc éolien offshore.

Des prévisions qui ont de quoi poser de sérieuses questions sur la compétitivité que représente ce projet pour les candidats ayant répondu à l’appel d’offres. Actuellement, neuf sont en liste, parmi eux des consortiums français et internationaux tels que Éoliennes en mer Oléron Atlantique (EDF Renouvelables et Maple Power), et des acteurs mondiaux comme Ocean Winds et Iberdrola. Au vu de la complexité et des oppositions au projet, il n’est pas improbable que certains candidats décident de ne finalement pas déposer de dossier.

 

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Électricité : 30% de la consommation vient des énergies renouvelables

2 avril 2024 à 12:01
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En 2023, un tournant majeur a été franchi dans le secteur énergétique français : pour la première fois, les énergies renouvelables ont fourni plus de 30% de l’électricité consommée dans l’Hexagone.

 

La part croissante des énergies renouvelables en France

 

Le dynamisme des énergies renouvelables en France s’inscrit dans une trajectoire ascendante, avec une augmentation de la production renouvelable de 23 % par rapport à 2022, atteignant ainsi 30 % de la consommation d’électricité en 2023, comme le révèle le panorama de 2023. Dans le détail, l’hydraulique représentait ainsi 12,5 % de la consommation d’électricité française, l’éolien terrestre 11,1 %, l’éolien offshore 0,4 %, le solaire 4,9 % et enfin les bioénergies électriques 1,9 %.

La dynamique de développement des énergies renouvelables en France présente néanmoins un paysage contrasté d’une région à l’autre, du fait des spécificités météorologiques de ces dernières. Les Hauts-de-France se sont par exemple affirmés comme le principal territoire de l’éolien terrestre, tandis que c’est le photovoltaïque qui domine en Nouvelle-Aquitaine.

 

Un mix énergétique moins équilibré en France mais plus performant

 

Les énergies renouvelables représentaient plus de 50 % de la production d’électricité en Allemagne et en Espagne, et elles dépassaient les 60 % au Portugal en 2023. Si l’on compare la France avec ces pays, l’Hexagone affiche un certain retard dans son mix énergétique puisque le nucléaire continue d’assurer près des deux tiers de sa production totale d’électricité, soit 320 térawatts/heure.

Cependant, et contrairement à ses pays voisins, c’est grâce à sa capacité de production d’électricité d’origine nucléaire, et non pas grâce aux énergies renouvelables, que la France est en mesure d’assurer sa souveraineté énergétique. En effet, l’Hexagone a battu à deux reprises ses records d’exportation d’électricité, en décembre 2023 et en janvier 2024, avec l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie figurant parmi les principaux pays bénéficiaires de ces exportations.

 

 

 

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L’Allemagne accélère : plus de 50% de son électricité est renouvelable en 2023

8 mars 2024 à 10:00
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En 2023, l’Allemagne a franchi le seuil symbolique des 50% d’électricité produite à partir des énergies renouvelables.

 

 

 

Énergies renouvelables : l’éolien en tête de liste

L’année 2023 a vu l’éolien s’imposer comme le pilier de la production électrique en Allemagne. Avec une production record de 139 milliards de kilowattheures, l’éolien a contribué à 33% de l’électricité du pays. Ce succès, porté par des conditions de vent favorables et une augmentation de 4,3% de la capacité installée, démontre l’engagement de l’Allemagne envers une transition énergétique. Malgré un léger recul du solaire, l’ajout de 12 GW de nouvelles installations solaires souligne une volonté de diversifier les sources d’énergies renouvelables.

Le charbon, longtemps dominant dans le mix énergétique allemand, recule au second plan avec seulement 26,1% de la production électrique. Cette baisse de plus de 10 points reflète un changement de cap vers des sources moins polluantes. L’arrêt des dernières centrales nucléaires en avril 2023 marque également la fin d’une ère et le début d’une nouvelle, résolument tournée vers les renouvelables.

Allemagne : la production d’électricité en baisse

La transition énergétique n’est pas sans impact sur l’industrie allemande. La production d’électricité a diminué de 11,8% en raison notamment des difficultés des secteurs gourmands en énergie. L’augmentation des importations d’électricité montre la nécessité de renforcer le réseau électrique, notamment via la construction de lignes haute tension pour connecter les régions productrices d’énergie éolienne du nord aux centres industriels du sud.

L’Allemagne se positionne comme un leader européen de l’énergie verte, avec 56 % de sa consommation électrique couverte par les renouvelables en 2023. Cette avancée, saluée par la BDEW, est le fruit d’une hausse de 6% de la production d’énergies renouvelables par rapport à 2022. Toutefois, la route vers l’objectif de 80% d’électricité renouvelable d’ici à 2030 est encore longue, notamment en raison de décisions judiciaires affectant le financement de la transition. 

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Infrastructure énergétique en mer du Nord : un défi international contre la montre

Par : EUSEW
4 mars 2024 à 16:30
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Le système énergétique de l’Europe devra déjà atteindre le zéro-émissions net dans les années 2040. Le calendrier pour développer le rôle de la mer du Nord dans ce cadre est serré et nécessite une approche coordonnée à l’échelle internationale. Le développement rapide de l’électrolyse en mer doit compléter un déploiement accéléré des connexions électriques en courant continu haute tension combiné à un renforcement des interconnexions, tant pour l’électricité que pour l’hydrogène. Le stockage d’hydrogène offshore dans des cavernes salines et des gisements de gaz épuisés peut être un complément précieux.
Par Kees van der Leun*, Ambassadeur Numérique de la Semaine Européenne de l’Énergie Durable 2024

L’énergie éolienne en mer jouera un grand rôle dans l’atteinte des objectifs climatiques de l’UE pour 2040

Le zéro-émission net est le prochain grand objectif de l’UE en matière d’action climatique. Les premières indications, datant du 6 février, indiquent que la Commission Européenne proposera déjà une réduction d’environ 90% pour 2040. L’énergie éolienne en mer jouera un grand rôle dans l’atteinte d’un tel objectif. L’année dernière, les États membres ont convenu d’installer 215 à 248 GW de capacité éolienne en mer d’ici 2040, produisant l’équivalent d’un tiers de la consommation actuelle d’électricité de l’UE.

Le groupe de coopération énergétique de la mer du Nord s’est fixé un objectif de 193 GW d’ici 2040. La connexion de l’énergie éolienne en mer n’est donc plus une affaire nationale. Alors que presque tous les parcs éoliens en mer étaient jusqu’à présent connectés « radialement » à un seul pays, un système énergétique optimal exigera maintenant des interconnecteurs polyvalents, reliant les parcs éoliens à plusieurs pays et utilisant ces connexions comme un interconnecteur entre les pays également.

L’hydrogène vert devient rapidement plus important et peut également être produit en mer

Dans le même temps, l’accord récent sur la directive révisée sur les énergies renouvelables (RED3) a consolidé la demande d’hydrogène vert en stipulant que 60% de tout l’hydrogène utilisé dans l’industrie doit être produit à partir d’électricité renouvelable d’ici 2035. L’hydrogène vert, aux côtés du biométhane, est également une possibilité pour alimenter la production d’énergie nécessaire pour compléter le vent et le solaire dans le futur mix électrique. L’approvisionnement en électricité devrait la majeure partie du temps atteindre le zéro-émissions net bien avant l’écosystème économique dans son ensemble. Récemment, sept États-membres, dont l’Allemagne et la France, ont convenu d’atteindre cet objectif d’ici 2035.

Cela entraîne en revanche un besoin de stockage d’hydrogène à grande échelle : la production d’hydrogène vert sera la plus attrayante dans les périodes d’abondance d’électricité éolienne et solaire, et elle sera nécessaire de manière continue dans l’industrie et dans les périodes avec moins de vent et de soleil. Un tel stockage d’hydrogène peut être réalisé dans des cavernes de sel et des gisements de gaz épuisés. Dans les deux cas, la mer du Nord a un potentiel significatif.

Dans l’intégration des grandes capacités d’énergie éolienne en mer dans le système énergétique du nord-ouest européen, il est important de localiser les électrolyseurs pour la production d’hydrogène vert près de la côte, pour éviter de devoir construire des lignes de transmission terrestres inutiles. Récemment, leur établissement en mer a gagné en attractivité ; bien que plus coûteux que l’électrolyse à terre, la capacité relativement élevée et le faible coût des pipelines de gaz économiseraient sur les infrastructures pour amener l’énergie offshore à terre, et moins de points d’atterrissage seraient nécessaires.

Un développement coordonné et international de l’infrastructure offshore est urgent

Un système énergétique européen fortement interconnecté est encore plus important maintenant que notre mix énergétique change rapidement et que les énergies renouvelables variables deviennent plus importantes. Les ressources ne sont pas réparties uniformément, et les périodes avec abondance de vent et de soleil surviennent à des moments différents, dans différents lieux, avec un impact sur la production d’électricité et d’hydrogène vert. Combiner de nouvelles interconnexions avec la connexion de l’énergie éolienne en mer nécessite une coordination internationale dans l’aménagement du territoire, dans les systèmes de soutien, dans les normes techniques et dans les chaînes d’approvisionnement.

Le gouvernement néerlandais a reconnu cela et a annoncé un Plan d’Infrastructure Énergétique pour la mer du Nord, qui sera publié dans la première moitié de cette année. Chez Common Futures, nous avons travaillé avec les parties prenantes et les partenaires du consortium sur les conseils pour la vision stratégique derrière ce plan. En raisonnant à rebours à partir des objectifs pour la période 2030-2040, nous avons conclu qu’une action ciblée concernant le développement de l’électrolyse offshore, le besoin d’interconnexions, le besoin de stockage d’hydrogène offshore et le développement de hubs énergétiques offshore est déjà nécessaire dans les prochaines années. Le défi est de le faire de manière coordonnée et synergique avec nos voisins. Les premiers pas ont été faits, et ce mois-ci, ENTSO-E publiera un plan partagé pour l’infrastructure en mer du Nord.

Liens utiles :

  1. La Coopération Énergétique des Mers du Nord :
  2. Plans pour l’éolien en mer 2030-2050, Pays-Bas :
  3. Hub Énergétique Éolien de la mer du Nord :

*Kees van der Leun est consultant en transition énergétique depuis plus de 35 ans, depuis qu’il a rejoint la start-up Ecofys en 1986. Ces dernières années, il s’est concentré sur les stratégies pour l’intégration du système énergétique, y compris le travail pour Gas for Climate, le Backbone Hydrogène Européen, et le Hub Énergétique Éolien de la mer du Nord. En 2021, il a fondé le nouveau cabinet de conseil Common Futures avec Daan Peters. L’équipe en croissance se concentre entièrement sur l’optimisation du système énergétique. Les projets ont inclus des travaux pour le Partenariat Industriel Biométhane, pour les développeurs internationaux d’éolien en mer, pour les fournisseurs d’équipements et pour les opérateurs de système de transmission.

Avertissement : Cet article est une contribution d’un partenaire. Tous droits réservés. Ni la Commission européenne, ni aucune personne agissant au nom de la Commission n’est responsable de l’utilisation qui pourrait être faite des informations contenues dans l’article. Les opinions exprimées sont celles de l’auteur(s) uniquement et ne doivent pas être considérées comme représentatives de la position officielle de la Commission européenne.

Cet article est publié dans le cadre de la Semaine européenne de l’énergie renouvelable dont EconomieMatin et l’Energeek sont partenaires. L’article a été traduit par l’IA avec relecture humaine. Vous trouverez également la version originale sur EconomieMatin ici.

 

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Transition énergétique : la Chine championne des énergies renouvelables 

1 mars 2024 à 15:18
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La Chine, première émettrice mondiale de gaz à effet de serre, s’est engagée à atteindre la neutralité carbone avant 2060, alignant ses ambitions sur l’Accord de Paris qui vise à limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C. Cette ambition nécessite une révision profonde de sa stratégie énergétique, notamment une réduction drastique de sa dépendance au charbon, qui représente plus de 60% de sa production d’électricité.

 

La Chine s’engage fermement vers la neutralité carbone

Une étude publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences met en lumière la nécessité d’une « transformation massive du secteur de l’électricité » à travers un déploiement sans précédent d’énergies renouvelables et de technologies à émissions négatives en Chine. Pour illustrer l’ampleur de l’effort nécessaire, les chercheurs estiment que la Chine doit amener sa capacité de production d’énergie solaire et éolienne à des niveaux sans précédent. Les objectifs sont ambitieux : atteindre entre 2000 et 3900 GW pour chacune de ces énergies d’ici 2060, avec des ajouts annuels combinés de 300 GW entre 2046 et 2060. Cette ambition est soutenue par des réalisations impressionnantes : en un an seulement, la Chine a installé environ 210 GW de panneaux solaires, représentant deux fois la capacité totale installée aux États-Unis sur plusieurs décennies. L’Empire du Milieu a également réussi à dépasser l’Europe en ce qui concerne la capacité de production d’électricité à partir de l’éolien offshore affichant 31,4 GW de capacités installées.

En termes de part des énergies renouvelables dans la production d’électricité, la Chine dépasse déjà de nombreux pays, y compris les États-Unis et certaines nations européennes. Bien que l’éolien et le solaire ne représentent encore que 8,6% et 4,8% de sa production d’électricité en 2022, ces chiffres sont en augmentation constante. Le nucléaire pour sa part représente 5% de la production d’électricité chinoise, et l’Empire du Milieu vise à multiplier sa capacité de production par quatre d’ici 2060 (218 GW). En comparaison, l’Europe a longtemps été considérée comme un leader dans l’adoption des renouvelables, mais la Chine, grâce à ses investissements massifs, qui représentaient pas moins de 55% des investissements mondiaux dans le secteur en 2022, et grâce à sa capacité à mettre en œuvre des projets d’envergure, est en passe de devenir le principal acteur mondial dans ce domaine.

 

Les défis liés au stockage et au réseau chinois

 

La transition énergétique de la Chine n’est toutefois pas exempte de nombreux défis. Cette dernière est en premier lieu confrontée à des défis logistiques majeurs liés à la nécessité de rapprocher la production d’énergie des centres de consommation. Avec des investissements massifs dans les énergies renouvelables, le pays a doublé ses capacités éoliennes installées entre fin 2017 et début 2023, et dispose désormais de la plus grande capacité solaire installée au monde. Toutefois, pour répondre à la demande, plus de 80% des nouvelles installations solaires et 55% des éoliennes devront être construites à moins de 100 km des principaux centres urbains, ce qui nécessite une planification minutieuse de la part des autorités chinoise, le but étant d’éviter des conflits d’usage des terres. Face à ce défi, la Chine envisage de doubler, voire de tripler, le réseau de lignes à très haute tension pour améliorer l’interconnexion entre les régions.

L’autre grand défi pour la Chine concerne la production même d’électricité faite à partir des énergies renouvelables : les problèmes d’intermittence. En ce sens, la Chine met l’accent sur le développement de solutions de stockage d’énergie avancées. En effet, au vu de l’étendue de son réseau de production et des distances, la mise en place d’une infrastructure de stockage d’énergie à grande échelle est essentielle pour accompagner l’expansion rapide des énergies renouvelables en Chine. Cela implique non seulement des investissements dans des technologies comme Energy Vault, qui utilise un système de stockage (batterie) par gravité, mais aussi le développement de réseaux intelligents capables de gérer de manière dynamique l’offre et la demande d’énergie. En s’appuyant sur la technologie d’Energy Vault, la Chine vise à ce que ces centrales de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables soient en capacité de stocker 20% de leur production. En parallèle, la Chine explore d’autres voies, telles que l’hydrogène vert, pour diversifier ses options de stockage d’énergie.

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Énergies renouvelables : l’Alberta serre la vis

29 février 2024 à 13:24
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L’Alberta, leader canadien de l’énergie renouvelable, impose de nouvelles règles qui pourraient changer la donne.

L’Alberta produit plus de 80% de la production totale de pétrole du Canada

À l’aube d’une ère plus verte, l’Alberta décide de poser des garde-fousLa province, réputée pour son engagement envers les énergies renouvelables, introduit des restrictions significatives sur les nouveaux projets solaires et éoliens. La Première ministre Danielle Smith justifie cette décision par la nécessité d’une croissance responsable, soulignant l’intermittence et la fiabilité limitée de ces sources d’énergie. Ces mesures visent à protéger les terres agricoles de haute qualité et à encadrer l’installation des éoliennes.

Les nouvelles directives ordonnent des conditions plus rigoureuses pour l’implantation de projets d’énergie renouvelable. Interdiction sur les terres à haute valeur agricole, distances minimales autour des zones protégées, et obligations de garanties financières pour la remise en état des sites, ces règles sont perçues comme un frein par les acteurs du secteur. L’industrie, qui a connu une croissance fulgurante en Alberta, voit désormais un avenir incertain, marqué par des investissements risqués et des délais d’approbation prolongés. L’Alberta produit plus de 80% de la production totale de pétrole du Canada, notamment grâce à l’exploitation des sables bitumineux.

La Première ministre est très conservatrice

Si certains accueillent favorablement l’intervention des municipalités dans le processus d’approbation, d’autres critiquent l’inéquité des restrictions comparées à celles exigées au secteur pétrolier et gazier. Les acteurs de l’énergie renouvelable, comme Greengate Power, expriment leur préoccupation face à ces changements, anticipant une réduction du nombre de projets et des délais d’approbation allongés. Cette situation crée une atmosphère d’incertitude, menaçant la position de l’Alberta comme leader du marché canadien des énergies propres. En 2023, sous la direction de sa Première ministre très conservatrice, l’Alberta avait mis en pause l’approbation de nouveaux grands projets pour examiner leur impact sur le paysage, le réseau électrique et leur fiabilité.

Alors que l’Alberta se prépare à accueillir de nouveaux projets dès le 1ᵉʳ mars 2024, l’industrie des énergies renouvelables reste sur ses gardes. Les restrictions récentes soulèvent des questions sur la viabilité future des investissements dans le secteur. Avec un rapport attendu sur la fiabilité et l’abordabilité du réseau électrique, on en saura plus sur l’avenir des énergies renouvelables en Alberta.

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