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Hier — 17 mai 2024L'EnerGeek

Électricité : les heures creuses pourraient se déplacer de la nuit à la journée

17 mai 2024 à 11:00
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Enedis serait en train de préparer une réforme du système des heures creuses à la demande de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), afin d’alléger le réseau électrique public et de l’adapter à la production d’électricité produite à partir de panneaux solaires.

 

Une réforme pour utiliser l’électricité produite à partir du solaire

Historiquement, le système des heures creuses reposait sur une forte production nucléaire pendant la nuit, lorsque la demande industrielle était faible. Cela permettait aux consommateurs de bénéficier de tarifs réduits en décalant leur consommation vers ces heures creuses. Mais avec l’essor de l’énergie solaire, le réseau électrique public se retrouve en surplus pendant l’après-midi. Comme l’indique Yannick Jacquemart de RTE dans Les Echos : « le photovoltaïque arrive en masse en Europe et modifie totalement le rythme du système électrique ». « On a tous appris que l’électricité était moins chère la nuit mais le photovoltaïque, qui arrive de façon très abondante en Europe, crée un changement de rythme dans le système électrique tout entier. » ajoute-t-il.

Derrière la refonte du système des heures creuses, Enedis et la Commission de régulation de l’énergie visent donc aussi à simplifier la grille tarifaire de ce type de contrat. Actuellement, le distributeur propose une dizaine de contrats différents pour les heures creuses, ce qui complique la compréhension et l’efficacité du système. Cette complexité nuit finalement à l’objectif principal des heures creuses : inciter les consommateurs à décaler leur consommation d’électricité aux moments où la production est la plus abondante pour éviter de surcharger le réseau public. Avec le système actuel, les économies réalisées ne sont souvent pas suffisantes pour justifier un changement de comportement. Pour tirer pleinement parti des tarifs réduits proposés par les heures creuses, les consommateurs doivent parfois concentrer jusqu’à 60 % de leur consommation pendant ces périodes. Ce seuil est maintenant redescendu à 30 %, mais reste instable. Enedis et la Commission de régulation de l’énergie (CRE) estiment qu’une réforme est nécessaire pour rendre ces tarifs plus simples et plus attractifs.

 

Déplacer les heures creuses en journée

Pour s’adapter à l’évolution de la production d’électricité, Enedis propose de déplacer les heures creuses vers les périodes de forte production solaire, notamment en début d’après-midi pendant les mois d’été. Cette mesure permettrait de mieux utiliser l’abondance d’énergie solaire et de réduire la pression sur le réseau électrique. En revanche, les tarifs réduits offerts en hiver, particulièrement à l’heure du déjeuner et en fin de journée, seraient supprimés pour éviter les pics de consommation durant ces périodes de forte demande, et par conséquent, une flambée des prix.

Si cette réforme devait être mise en place, elle aurait de quoi franchement chambouler les habitudes de consommation de plus de 15 millions de Français ayant souscrit à un contrat heures pleines / heures creuses. Reste à voir comment aboutiront les discussions sur cette réforme entre Enedis et la Commission de régulation de l’énergie (CRE), qui pourrait être mise en place dès 2025.

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L’EPR de Flamanville bientôt mis en marche

17 mai 2024 à 09:30
Epr-flamanville-mise-en-marche

Après des années de retard et une explosion du budget, l’EPR nouvelle génération de Flamanville commence son chemin vers la production d’électricité. Le processus qui doit amener à la combustion nucléaire vient de débuter.

Premières étapes du démarrage de l’EPR de Flamanville

Le chargement du combustible dans l’EPR de Flamanville est terminé. Cette étape marque une avancée majeure pour ce réacteur nucléaire situé dans la Manche. Débutée le 8 mai 2024, la manœuvre s’est achevée cette semaine. Cette opération consiste à insérer environ 60 000 crayons, des tubes de cinq mètres contenant des pastilles d’uranium, dans la cuve du réacteur. L’Autorité de sûreté du nucléaire vient de donner son feu vert après un très long chantier. Ainsi, elle valide la fiabilité et la sécurité de l’EPR de Flamanville.

Ensuite, la cuve est scellée pour effectuer des tests essentiels. Ces essais vérifient la résistance et la sécurité des dispositifs sous haute pression et température. L’objectif est de s’assurer que le réacteur fonctionne parfaitement avant son démarrage. EDF confirme que ces opérations se déroulent conformément au planning prévu.

Encore des étapes avant le début de la production d’électricité

Le réacteur doit encore passer plusieurs étapes avant de produire de l’électricité. Une montée en pression et en température, atteignant 110 degrés, est nécessaire. Cette étape teste les systèmes sans nécessiter l’approbation formelle de l’ASN. Néanmoins, cette dernière peut intervenir en cas de problème ou d’incidents.

La prochaine étape cruciale est la divergence, la première réaction de fission nucléaire. En revanche, l’ASN doit donner son accord pour cette phase. Une fois cette réaction contrôlée, le réacteur atteindra progressivement 25 % de sa capacité et pourra être raccordé au réseau électrique. EDF prévoit que l’EPR de Flamanville produira de l’électricité à pleine puissance d’ici la fin de l’année 2024, contribuant ainsi de manière significative à l’approvisionnement énergétique français.

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À partir d’avant-hierL'EnerGeek

Brice Lalonde : “Électrifier pour décarboner”

14 mai 2024 à 11:19
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Les temps ont changé, il n’y a plus de loi de programmation de l’énergie, il n’y a plus de majorité au Parlement, il n’y a plus d’argent dans les caisses de l’Etat, il n’y a plus de doux commerce dans le monde, il n’y a plus de paix entre les nations. L’Europe n’interdit plus à ses membres de subventionner leurs industries, la France ne ferme plus ses centrales nucléaires, le protectionnisme est de retour, les océans continuent de se réchauffer et le climat de divaguer. C’est dans ce contexte que la politique française de l’énergie a été confiée aux ministres de l’économie et de l’industrie qui ont sonné l’heure de la mobilisation.

L’exigence de souveraineté est venue épauler celle de la décarbonation, il n’y aura pas d’avenir ni écologique ni économique ni politique sans une puissante industrialisation de la France dans l’Europe. Ils ont immédiatement annoncé plan sur plan en faveur de l’énergie nucléaire, des batteries électriques, des panneaux photovoltaïques et, tout récemment, des pompes à chaleur.

Ces annonces sont bienvenues, si elles sont suivies d’effets, car en dépit des projections annonçant une irrésistible progression de la part de l’électricité dans la consommation d’énergie, celle-ci diminue ! Est-ce dû aux appels à la sobriété qui ont paru résumer en 2023 l’essentiel de la politique française de l’énergie, ou aux hésitations, voire la réticence, de certains de nos responsables inquiets des efforts à consentir ou prévenus contre l’électricité par les partisans d’autres formes d’énergie ? Si l’on veut diminuer les émissions de 55% en 2030 par rapport à 1990 il faudra bien que la consommation d’électricité décarbonée suive du même pas la progression de sa production. C’est un fait notable que la consommation d’électricité avait également stagné aux Etats-Unis, mais elle vient de repartir à la hausse sous l’impulsion de la croissance du photovoltaïque et des centres de données. L’intelligence artificielle est un consommateur vorace !

L’électrification est nécessaire, les pouvoirs politiques doivent la promouvoir, mais elle doit être rationnelle. Les flexibilités doivent progresser au même rythme que les consommations, les tarifs contribuer à piloter celles-ci, notamment pour les recharges automobiles, les systèmes de gestion active de l’énergie doivent être développés, la synergie entre la production d’origine solaire et les usages doit être programmée.

Les pompes à chaleur constituent le moyen le plus puissant de réduire à la fois la consommation d’énergie et les émissions de GES dans les bâtiments puisqu’elles permettent de produire 2 à 4 fois plus d’énergie sous forme de chaleur prise dans l’environnement que la dépense électrique pour faire fonctionner la machine. Bien entendu, il est souhaitable que le bâtiment soit convenablement isolé, sans pour autant se lancer dans les travaux systématiques et souvent excessifs vantés par les professionnels de la surenchère. Entre la rénovation des bâtiments et la décarbonation de l’énergie, l’Etat doit fixer un curseur réaliste, accepter les étapes et cesser de pénaliser l’électricité dans la réglementation et le DPE.

Félicitons nos deux ministres des mesures qu’ils ont annoncées pour soutenir l’industrie, créer une véritable filière française, orienter la commande publique, simplifier les normes, former les installateurs et mieux contrôler les installations. Ils n’ont pas noté en passant que le fluide frigorigène poussé par l’Europe était du propane dont le risque d’incendie pourrait compliquer les installations. Ils n’ont point évoqué non plus la pompe air-air qu’il faut pourtant aider car non seulement elle peut servir à rafraîchir le bâtiment en été, mais également à soulager la facture des logements chauffés à l’électricité. Je le fais à leur place.

Il n’y a pas de solution unique dans la lutte contre le changement climatique. Avançons pas à pas, soyons pragmatiques, apprenons de nos erreurs mais ne changeons pas les règles tous les quinze jours. Les indispensables outils de la transition, véhicules électriques, pompes à chaleur, nécessitent d’être apprivoisés. Nous devons tous apprendre à les utiliser.

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Renouvelables : record mondial de production d’électricité en 2023

10 mai 2024 à 15:00
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La production d’électricité mondiale à partir de sources renouvelables a battu son record en 2023. Comme le souligne le rapport du centre de recherche sur l’énergie Ember, publié le 8 mai 2024, cette augmentation est en grande partie due au solaire et à l’éolien.

 

Plus de 30% de la production d’électricité mondiale est d’origine renouvelable

Selon le rapport d’Ember, publié le 8 mai 2024, 30,3 % de l’électricité mondiale produite en 2023 provenait de sources renouvelables, et ce chiffre grimpe à 40 % lorsque l’on y ajoute le nucléaire. Pour mettre ces chiffres en perspective, la part des énergies renouvelables dans la production électrique mondiale n’était que de 19 % en 2000. Autrement dit, la production d’électricité d’origine renouvelable a augmenté de +11,3 % en moins de 25 ans. Une progression qui est largement attribuable au solaire et à l’éolien, ces deux sources ayant produit, à elles seules, 13,4 % de la production d’électricité mondiale. La Chine a joué un rôle de premier ordre puisque cette dernière représente à elle seule plus de la moitié de la production solaire mondiale (51 %) et 60 % de la production éolienne mondiale en 2023.

Le rapport d’Ember met en avant que la part des énergies fossiles dans la production d’électricité devrait passer sous les 60 % en 2024, ce qui devrait se traduire par une baisse de 2,2 % de la production d’électricité à partir de ces énergies par rapport à 2023.

 

Dépasser les 60% d’ici à 2030

Le rapport d’Ember projette que les énergies fossiles, qui représentaient encore plus de 60 % de la production d’électricité en 2023, passeront sous la barre des 60 % dès 2024, avec une prévision de baisse de 2,2 % pour ce qui concerne la production d’électricité à partir de ces dernières. Toutefois, des défis tels que la baisse de la production hydroélectrique due à des sécheresses ont entraîné une réintroduction temporaire du charbon dans certains pays. La fermeture des dernières centrales nucléaires en Allemagne en avril 2023, une décision poussée par les Verts, a également marqué un pas en arrière dans l’utilisation de sources d’énergie à faible émission de carbone.

Cela n’empêche pas le directeur du programme Global Insights chez Ember, David Jones, de réitérer son optimisme pour l’avenir : « Le déclin des émissions du secteur électrique est désormais inévitable. 2023 était probablement le point pivot, un tournant dans l‘histoire de l’énergie. » Ce dernier encourage ainsi la communauté internationale à intensifier ses efforts, en particulier dans les pays en développement, où le potentiel de croissance des énergies renouvelables est considérable.

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Chèque énergie 2022 : un nouveau portail pour les ménages modestes

6 mai 2024 à 13:56
Chèque énergie 2022 : un nouveau portail pour les ménages modestes

Un coup de pouce pour les oubliés

Malgré une distribution automatique des chèques énergie en avril 2024 pour les ménages ayant des revenus de 2021 dans les 20% les plus bas, certains sont passés à travers les mailles du filet. La nouvelle plateforme numérique vise spécifiquement ceux dont la situation financière a changé en 2022, leur permettant de faire une demande si leurs revenus de 2021 ne les avaient pas qualifiés.

Le portail, accessible via chequeenergie.gouv, sera ouvert de juillet à décembre 2024, offrant une période propice pour les jeunes entrants sur le marché du travail, les individus ayant subi une baisse de revenu ou les familles accueillant un nouvel enfant cette année-là.

Faciliter l’accès pour éviter la précarité énergétique

Cette initiative ne se limite pas à corriger les omissions ; elle se positionne comme un levier essentiel dans la lutte contre l’exclusion énergétique. En simplifiant le processus de demande pour les années fiscales spécifiques, le gouvernement espère atteindre un plus grand nombre de bénéficiaires potentiels, en adaptant l’aide aux fluctuations économiques personnelles.

L’efficacité de cette mesure sera notamment observée dans la capacité du système à intégrer rapidement les demandes et à distribuer efficacement les aides, assurant ainsi que l’aide atteigne ceux qui en ont le plus besoin au moment opportun.

 

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Énergie : une centrale nucléaire stoppée en France !

3 mai 2024 à 11:30
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La centrale nucléaire de Cattenom en Moselle met en pause son réacteur numéro 1 pour une durée de cent jours. Cette décision, loin d’être une conséquence d’incidents techniques, répond à une surproduction d’électricité en France.

Centrale nucléaire de Cattenom : une surproduction d’électricité inédite

La France connaît actuellement une baisse significative de sa consommation d’électricité. Ce printemps 2024, la production issue des énergies renouvelables telles que les éoliennes et les panneaux solaires a largement suffi à répondre aux besoins, engendrant une surproduction notable. En conséquence, la centrale de Cattenom se voit contrainte de suspendre l’activité de son réacteur numéro 1. Jérôme Le-Saint, directeur de la centrale, précise sur France 3 Lorraine : « C’est une question de gestion optimisée du combustible et de calendrier de maintenance. »

Contrairement à ce que l’on pourrait craindre, l’arrêt temporaire du réacteur n’entraîne aucun chômage partiel parmi le personnel. « La gestion de la production se fait au niveau national et il n’y a pas d’inquiétude pour l’emploi », assure un membre du Comité Social et Économique (CSE). Cette période sera utilisée pour avancer des opérations de maintenance initialement prévues.

Aucune répercussion sur les prix à priori

L’arrêt de ce réacteur, ainsi que celui d’autres centrales en France (Tricastin et Dampierre-en-Burly), pose la question de son impact sur le marché de l’énergie. Cependant, grâce à la performance des énergies renouvelables ce printemps, aucune tension n’est anticipée sur les prix ou la disponibilité de l’électricité. Cet arrêt est perçu non comme une contrainte, mais comme une opportunité d’ajuster les capacités de production aux réalités de la consommation.

Cet arrêt pourrait bien être une répétition générale pour d’autres interruptions planifiées. « Nous avons cent jours pour préparer la centrale à l’hiver prochain », indique Jérôme Le-Saint. Cette gestion anticipative pourrait devenir un modèle pour d’autres centrales en Europe.

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Énergie nucléaire : un mini-réacteur en France, c’est pour bientôt ?

30 avril 2024 à 10:12
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En France, une start-up nommée Jimmy a déposé une première demande d’autorisation pour un mini-réacteur nucléaire.

Mini-réacteur nucléaire : il sera basé à Bazancourt

La start-up Jimmy a soumis une demande d’autorisation auprès du ministère de la Transition écologique pour la construction d’un mini-réacteur d’une puissance de 10 mégawatts. Si approuvé, il alimentera le complexe industriel de Cristanol à Bazancourt. Ce réacteur remplacera les brûleurs à gaz, grands émetteurs de gaz à effet de serre. Il est similaire à une chaudière à combustible nucléaire et ambitionne de révolutionner l’approvisionnement en chaleur industrielle grâce à sa capacité à produire de la vapeur sans émissions de CO2.

Le parcours vers la réalisation de ce projet est encore loin. En effet, un processus d’instruction pourrait durer au moins trois ans sous l’égide de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Cette étape comprend une étude environnementale et une enquête publique, permettant aux parties prenantes de donner leur avis. L’ASN, connue pour sa rigueur, a promis d’adopter une approche encore plus stricte envers les mini-réacteurs.

Le marché des PRM est en pleine expansion

Au-delà de produire de l’électricité, les petits réacteurs modulaires (PRM) visent à répondre aux besoins en chaleur des industries lourdes telles que la chimie, le verre et l’acier. Ils dépendent encore largement des combustibles fossiles. Ce projet illustre l’engagement de la France dans la diversification de son mix énergétique en intégrant des solutions nucléaires de nouvelle génération pour compléter les grandes installations existantes et les sources renouvelables.

Avec plus de 80 projets de mini-réacteurs en développement dans le monde, notamment en Russie et en Chine, le marché des PRM est en pleine expansion. Toutefois, leur succès dépendra de nombreux facteurs, notamment l’acceptation publique, la faisabilité économique et la capacité à répondre aux normes environnementales strictes.

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Nucléaire : le site de l’EPR de Flamanville bientôt en service

29 avril 2024 à 13:37
Cœur du réacteur nucléaire

Initialement prévu pour alimenter le réseau électrique dès 2012, l’EPR de Flamanville, d’une capacité de 1.600 mégawatts et classé comme le plus puissant réacteur du monde, a rencontré de multiples obstacles dès le début de sa construction. Peu après le premier coup de pioche, les travaux ont dû être suspendus en mai 2008, suite à des défauts critiques dans la dalle de béton nécessitant des renforcements. Ce n’était que le début d’une série de retards causés par la non-disponibilité récurrente d’équipements essentiels. Ces incessants contretemps ont fait déraper le projet de douze ans.

D’importants retards accumulés et un coût astronomique

Dès le début, le chantier de l’EPR (European pressurized reactor) de Flamanille a été jonché d’embûches. Initialement prévu pour une mise en service en 2012, « ce qui était très optimiste, car les précédents chantiers nucléaires pour la construction des réacteurs de Chooz et de Civaux avaient duré une dizaine d’années », a déclaré Michaël Mangeon, spécialiste de l’histoire du nucléaire dans des propos rapportés par La Tribune. Le projet a été retardé par des problèmes structurels dès 2008. Des anomalies dans l’acier de la cuve et des soudures défectueuses ont entraîné des prolongations incessantes des travaux, révélant des faiblesses majeures dans la gestion et l’exécution.

Le budget initial de 3,3 milliards d’euros a quadruplé, atteignant 13,2 milliards d’euros. Cette explosion des coûts reflète les difficultés techniques et la perte des compétences dans la filière nucléaire française après une période d’inactivité prolongée, contrastant avec les années de construction intensive sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing.

Un réacteur sous haute surveillance

L’EPR de Flamanville est le fruit d’un projet franco-allemand démarré après la catastrophe de Tchernobyl, conçu pour répondre à des standards de sûreté très élevés. Cette conception complexe a rendu la construction particulièrement ardue, mais promet un niveau de sécurité inégalé. L’architecture du réacteur inclut des systèmes de contrôle avancés, destinés à optimiser la gestion de l’énergie et minimiser les risques environnementaux.

Alors que le président Emmanuel Macron annonce la construction de nouveaux réacteurs, Flamanville ne sera pas seulement un test pour la technologie EPR mais aussi un symbole de la relance du nucléaire en France. Avec la mise en service prévue pour cet été, tous les yeux sont rivés sur ce projet qui marquera une étape clé pour l’industrie.

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Électricité : le médiateur de l’énergie demande la fin des coupures

26 avril 2024 à 13:30
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L’année 2023 met en lumière une hausse importante des impayés des factures d’électricité. Face à l’explosion des prix, les ménages ont de plus en plus de mal à payer. Le médiateur de l’énergie se positionne en faveur d’un arrêt des coupures.

Une explosion des factures d’électricité impayées

En 2023, le nombre d’interventions pour impayés de factures d’énergie a atteint un seuil critique. Désormais, elles dépassent le million, soit une augmentation de 3 % par rapport à l’année précédente et de 49 % depuis 2019. Cette situation alarmante est le reflet d’une détresse croissante parmi les consommateurs français. Ces derniers peinent de plus en plus à régler leurs factures d’énergie. Olivier Challan Belval, le médiateur national de l’Énergie, souligne que ce chiffre est le plus élevé enregistré depuis la mise en place du suivi par cette autorité indépendante en 2015. Parmi ces interventions, une part significative aboutit à des coupures d’électricité et de gaz. Néanmoins, les fournisseurs limitent la puissance des compteurs plutôt que de procéder à des coupures totales.

Cette tendance à limiter plutôt qu’à couper l’énergie résulte d’un changement dans les pratiques de certains fournisseurs, mais aussi de nouvelles réglementations. Cependant, même avec ces limitations, le nombre de coupures fermes reste élevé, avec 178 000 coupures d’électricité et environ 87 300 coupures de gaz signalées en 2023. Ces chiffres mettent en lumière la précarité énergétique de nombreux ménages.

Appel à l’interdiction des coupures d’énergie

Face à cette crise grandissante, le médiateur national de l’Énergie, plaide pour une interdiction complète des coupures d’énergie. Cette mesure radicale vise à protéger les consommateurs les plus vulnérables. Cet appel vise à faire prendre conscience de la détresse des ménages face à l’inflation énergétique.

Cette initiative soulève un débat plus large sur les responsabilités sociales des fournisseurs d’énergie et sur les politiques énergétiques nationales. Reste désormais à voir si les pouvoirs publics vont s’emparer ou non du sujet.

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Nucléaire : EDF investit 8 milliards d’euros pour ses réacteurs EPR2

26 avril 2024 à 11:13
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EDF s’engage dans l’avenir de l’énergie nucléaire avec Framatome par un contrat monumental de 8 milliards d’euros destiné à équiper les nouveaux réacteurs EPR2. Ce partenariat stratégique souligne l’ambition de la France de renforcer sa capacité énergétique et sa souveraineté.

EDF : un contrat astronomique pour préparer le terrain de ses réacteurs EPR2

EDF et Framatome ont signé un contrat historique de 8 milliards d’euros pour les équipements des réacteurs EPR2. Ce partenariat illustre la volonté d’EDF de préparer le terrain pour une transition énergétique durable. Ces investissements comprennent l’acquisition de six cuves et de générateurs de vapeur essentiels à la production d’énergie. Ces composants, qui sont au cœur de la production nucléaire, jouent un rôle vital dans l’efficacité et la sécurité des nouvelles installations.

L’annonce de ce contrat a été accueillie avec enthousiasme par les syndicats et les travailleurs. Selon Alexandre Crétiaux de la CFDT à Les Échos, cette commande garantit une activité soutenue pour les usines de Framatome pour les deux prochaines décennies, rappelant le dynamisme des années 1980. Ce projet devrait également stimuler des investissements significatifs et des recrutements au sein de la supply chain nucléaire, renforçant ainsi l’écosystème industriel français dans ce secteur stratégique.

Un fort engagement dès 2024

Les générateurs de vapeur seront produits dès mai 2024 à Saint-Marcel, tandis que les cuves démarreront en novembre 2024 au Creusot. Cette anticipation technique montre la capacité de Framatome à planifier et à exécuter des projets d’envergure. Cela est essentiel pour respecter les délais de mise en service des réacteurs tout en garantissant les standards de sécurité les plus stricts.

Le financement de ces infrastructures majeures est assuré par les fonds propres d’EDF, avec un engagement initial de près de 2 milliards d’euros. L’engagement total atteindra 3 milliards d’euros d’ici à la fin de l’année 2024. Ces chiffres soulignent l’importance de l’autofinancement dans les stratégies à long terme d’EDF.

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Nucléaire : TechnicAtome croule sous les commandes

26 avril 2024 à 09:00
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Peu connue du grand public, TechnicAtome joue pourtant un rôle pivot dans la stratégie énergétique et de défense de la France. Cette entreprise spécialisée dans les programmes de chaufferie à propulsion nucléaire est aujourd’hui au centre de projets d’envergure nationale tant dans le domaine de la défense que civile.

 

TechnicAtome pilier de la défense nucléaire français

C’est une excellente nouvelle pour l’industrie nucléaire française. TechnicAtome, spécialiste dans le secteur de la chaufferie nucléaire navale, croule sous les commandes. Cette dernière affiche un carnet de commandes de 1,8 milliard d’euros d’ici à 2030, ce qui équivaut à une hausse de 6,8% par rapport à l’année précédente. « Depuis 2020, nous enregistrons une croissance de l’ordre de 10% de notre chiffre d’affaires et une hausse de 5% en moyenne de nos effectifs, à 2 100 personnes en 2023 », résume Loïc Rocard, le PDG de TechnicAtome. Cette progression de ses activités est principalement alimentée par des contrats signés avec l’État pour la construction de 9 réacteurs à propulsion nucléaire d’ici à 2050. La France étant l’un des seuls pays disposant de la technologie et de la technique liée à la maintenance des chaufferies à propulsion nucléaire. De ce fait, elle ne vit que des commandes françaises de l’État.

Parmi ces réacteurs, trois sont destinés aux trois prochains sous-marins nucléaires (SNA) de classe Barracuda, quatre aux sous-marins lanceurs d’engins de troisième génération (SNLE 3G) et enfin deux pour le prochain porte-avions qui remplacera le Charles-de-Gaulle qui est en service depuis 1998. Des premiers essais en mer sont prévus d’ici à 2036-2037.

 

Des commandes du CEA pour le civil

Bien que 83% des activités de TechniAtome soient destinées au secteur de la défense, ses commandes ne se limitent pas à celui-ci. TechniAtome s’est en effet associé avec Framatome, le CEA et EDF, qui détient par ailleurs plus de 9% du fleuron français, dans le projet Nuward qui vise à développer des petits réacteurs compacts SMR.

Le CEA a par ailleurs attribué la charge de la rénovation de son centre de recherche nucléaire de Cadarache (Bouches-du-Rhône) qui existe depuis les années 1960 et qui dispose du plus grand réacteur à fusion nucléaire expérimentale au monde.

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Chèque énergie 2024 : la 3e vague de versement arrive

16 avril 2024 à 13:44
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La troisième vague d’envoi du chèque énergie débute ce mardi 16 avril 2024. Voici la liste des départements qui sont concernés.

 

Une vingtaine de départements concernés

Le chèque énergie se présente comme une bouffée d’oxygène pour de nombreux foyers français. Pour l’année 2024, 5,6 millions de Français y sont éligibles, et son montant varie de 48 à 277 euros. Cette initiative, mise en place depuis 2018 par le gouvernement, vise à alléger la charge financière des dépenses énergétiques des ménages les plus modestes.

Conçu pour favoriser l’accès à une énergie abordable tout en encourageant la transition énergétique, ce dispositif permet de régler une partie des factures d’énergie du logement, mais aussi de financer des travaux de rénovation énergétique. La prochaine et dernière vague d’envois est prévue du 22 au 25 avril 2024.

Liste des départements de la 3ᵉ vague d’envois :
Auvergne-Rhône-Alpes 73 – Savoie
63 – Puy-de-Dôme
Bourgogne-Franche-Comté 39 – Jura
21 – Côte-d’Or
25 – Doubs
Bretagne 29 – Finistère
35 – Ille-et-Vilaine
56 – Morbihan
Centre-Val de Loire 37 – Indre-et-Loire
45 – Loiret
28 – Eure-et-Loir
Grand Est 54 – Meurthe-et-Moselle
57 – Moselle
67 – Bas-Rhin *
Hauts-de-France 60 – Oise
Île-de-France 95 – Val-d’Oise
Nouvelle-Aquitaine 64 – Pyrénées-Atlantiques
33 – Gironde
Normandie 27 – Eure
Pays de la Loire 44 – Loire-Atlantique
Provence-Alpes-Côte d’Azur 13 – Bouches-du-Rhône
06 – Alpes-Maritimes
83 – Var

 

 

Comment utiliser son chèque énergie ?

  • Règlement des factures énergétiques : Le chèque peut être utilisé pour payer les factures de gaz, d’électricité, de fioul, de bois, ou tout autre source d’énergie utilisée pour le chauffage.
  • Travaux de rénovation énergétique : faites-vous accompagnez par un professionnel reconnu par l’état.
  • Paiement en ligne ou directement auprès des fournisseurs : de nombreux fournisseurs acceptent le chèque énergie directement sur leur site internet.

 

Et si je ne reçois pas mon chèque énergie ?

Pas de panique ! Si votre chèque énergie n’a pas été réceptionné dans les temps prévus, il est conseillé de patienter quelques jours pour tenir compte des délais postaux. Il est également possible de vérifier son éligibilité via le simulateur disponible sur le site officiel chequeenergie.gouv.fr.

En cas de problème persistant, l’assistance utilisateurs est là pour répondre à toutes vos questions via ce numéro : 0.805.204.805 (appel et service gratuits).

 

 

 

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Mix énergétique : la programmation fixée par décret, annonce le gouvernement

12 avril 2024 à 13:00
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Le gouvernement vient de prendre une décision qui ne manque pas de faire couler beaucoup d’encre. Le mix énergétique du pays ne sera finalement pas débattu au Parlement. Finalement, seul un décret viendra annoncer la programmation de la France pour les prochaines années en matière d’énergie.

Un décret pour fixer les contours du futur mix énergétique

Le gouvernement opte pour l’utilisation d’un décret pour définir le mix énergétique français jusqu’en 2035. Cette démarche provoque une vive réaction parmi les législateurs et les associations. Ce choix, selon le ministre de l’Industrie et de l’Énergie, Roland Lescure, vise à assurer rapidité et efficacité dans la mise en œuvre de la stratégie énergétique. Cette décision signifie que le futur mix énergétique, incluant le nucléaire, les éoliennes et le solaire, ne sera pas soumis à un débat parlementaire mais à une simple consultation publique gérée par la Commission Nationale du Débat Public (CNDP).

Le décret couvrira des aspects variés de la politique énergétique, de la gestion du parc nucléaire existant ou encore de l’expansion significative des capacités en énergies renouvelables. Le gouvernement prévoit notamment de multiplier par cinq la production photovoltaïque et de gaz vert, ainsi que de doubler celle des éoliennes terrestres et de la chaleur renouvelable.

L’énergie, un dossier sensible

La décision de procéder par décret plutôt que par une loi débattue au Parlement suscite des critiques. En effet, certaines ONG et figures politiques y voient une manœuvre pour contourner un débat démocratique. Sans oublier qu’une loi de 2019 stipule que de tels objectifs sont fixés par une loi de programmation. Cette approche soulève des questions sur la stabilité à long terme de la stratégie énergétique. En effet, un décret peut être plus facilement modifiable en cas de changement à l’Élysée.

La polémique ne se limite pas à la méthode de mise en œuvre. Elle touche également au contenu de la programmation. Les détails montrent une forte dépendance aux énergies renouvelables. Sans oublier un maintien significatif du nucléaire, ce qui ne fait pas consensus. Le débat sur la place des éoliennes terrestres illustre également les tensions entre développement durable et acceptation locale.

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2035 : le futur mix énergétique de la France sera décidé par décret

11 avril 2024 à 14:25
2035 : le futur mix énergétique de la France sera décidé par décret

Le gouvernement prend les rênes pour définir le futur mix énergétique du pays, privilégiant un décret à une discussion parlementaire. Il définira lui-même les objectifs pour le nucléaire, les éoliennes et les panneaux solaires d’ici à 2035.

Le gouvernement fixe le cap énergétique

Le ministre de l’Industrie et de l’Énergie, Roland Lescure, a tranché : le mix énergétique français ne sera pas le fruit d’un débat parlementaire, mais celui d’un décret. En dépit d’une guerre qui oppose les « anti-nucléaire et les anti-énergies renouvelables », le gouvernement a décidé d’opter pour une méthode rapide et efficace puisque « de toute façon, pour atteindre la neutralité carbone en 2050, on n’a pas le choix, il faut pousser tous les curseurs », explique le cabinet de Roland Lescure sur Ouest France. Une « programmation pluriannuelle de l’énergie » (PPE) est au cœur de cette dynamique. L’annonce fait suite à une consultation déjà réalisée fin 2023, concernant la « Stratégie française pour l’énergie et le climat ».

Pour 2035, l’objectif est clair : augmenter la production électrique bas carbone de 450 à 650 térawattheures. Cela implique une revitalisation du parc nucléaire et un développement massif des énergies renouvelables. Le gouvernement envisage de multiplier par cinq le photovoltaïque et le gaz vert, et de doubler la production d’éoliennes terrestres. En 2035, plus de la moitié de l’énergie consommée dans notre pays devra être décarbonée. Un défi technique autant que sociétal, en prenant en compte les débats entourant les éoliennes terrestres et la réticence à leur expansion.

Entre urgence climatique et stratégie gouvernementale

La démarche du gouvernement suscite des interrogations. Le choix de la rapidité sur la démocratie participative pourrait être perçu comme un écart aux procédures législatives prévues. En effet, une loi de programmation Energie – Climat aurait dû être adoptée avant juillet 2023. Est-ce une stratégie pour éviter des confrontations législatives ou simplement une réponse pragmatique à l’urgence climatique ?

Malgré l’absence de débat parlementaire, le gouvernement assure que des discussions préalables ont déjà eu lieu. Cependant, certains y voient une volonté de contourner d’éventuels obstacles parlementaires, surtout en prévision des élections européennes. De plus, des lois importantes sont toujours à l’horizon, notamment sur la protection des consommateurs d’énergie et la privatisation des barrages hydroélectriques. Le gouvernement semble naviguer entre la nécessité de protéger ses citoyens et le désir de stimuler l’industrie énergétique nationale. Alors que certains saluent la rapidité d’action, d’autres expriment leur déception face au manque de débat public. Un équilibre délicat à atteindre, avec l’horizon de 2035 déjà en vue.

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Voiture électrique : recharge ultra-rapide, 3 super-stations d’ici l’été 2024

10 avril 2024 à 13:52
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Vinci souhaite accélérer le passage à l’électromobilité. En collaboration avec l’opérateur espagnol Zunder, le géant autoroutier français va mettre en place trois super-stations de recharge ultra-rapide d’ici à l’été 2024.

Points de recharge : un déploiement progressif, mais qui manque de fiabilité

En mai 2023, la France a atteint un jalon majeur dans la transition énergétique en franchissant le cap des 100 000 points de recharge pour véhicules électriques. Cette expansion, qui représente une augmentation de 41% en un an, reflète l’engagement national en faveur de l’électromobilité, avec une moyenne de 179 points de recharge pour 100 000 habitants. Cette infrastructure couvre désormais l’ensemble des grands axes autoroutiers et des métropoles, offrant une diversité de puissances de recharge pour répondre à tous les besoins : 50% des bornes fournissent un courant alternatif de moyenne puissance, 33% de faible puissance, et 16% sont des bornes rapides en courant continu, ces dernières étant principalement disponibles sur le réseau autoroutier français.

Cependant, derrière cette expansion se présente un défi majeur : la fiabilité des bornes. C’est en effet le paradoxe du déploiement des points de recharge : leur disponibilité a chuté ! Elle est passée de 86% à 81% pour les bornes en courant alternatif, et de 83% à 76% pour les bornes en courant continu  (points de recharge à haute puissance et ultra-rapides). L’origine de cette chute ? Principalement des pannes et une hausse des besoins de maintenance.

Vinci va ouvrir 3 super-stations de recharge d’ici l’été 2024

Dans ce contexte, l’annonce de Vinci et de l’opérateur espagnol Zunder, leader dans le domaine des bornes de recharge dans le sud de l’Europe, prend tout son sens. Ensemble, ils s’apprêtent à lancer trois super-stations de recharge ultra-rapide en France, offrant aux automobilistes la possibilité de recharger leurs véhicules en moins de 20 minutes. Ces stations devraient voir le jour d’ici à la fin de l’été 2024 et seraient équipées, selon les dires de Vinci, de bornes allant jusqu’à 400 kW.

Ces dernières seront implantées dans des lieux stratégiques pour faciliter l’accès à la recharge rapide : l’aire de Sarthe-Touraine sur l’A28 (deux points de recharge), ainsi que les aires du Val-de-Cher sur l’A85 et de Bourges-Marmagne sur l’A71 (25 bornes de recharge chacune). Ces installations ne se contentent pas de proposer un nombre important de points de recharge ultra-rapide, elles intègrent également le système Plug & Charge, qui permet une reconnaissance automatique du véhicule et un démarrage instantané de la recharge. Cette initiative pourrait jouer un rôle clé dans la confiance accordée par les automobilistes aux infrastructures de recharge électrique, en offrant une expérience fiable, rapide et sans accroc.

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Électricité : les députés votent pour l’extension des tarifs réglementés

4 avril 2024 à 14:00
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C’est la fin de plusieurs semaines de discussions et de débats à l’Assemblée nationale. Les députés viennent de voter un texte pour étendre les tarifs réglementés de l’électricité et, par la même occasion, empêcher le démembrement d’EDF.

De nouveaux tarifs réglementés de l’électricité

Dans un contexte énergétique en pleine évolution, le Parlement français adopte un texte fondamental visant à protéger les consommateurs français. Ce projet de loi, vient de traverser les deux chambres du Parlement avec succès. Et ceux, malgré plusieurs révisions. Sa finalité ? Une extension significative des tarifs réglementés de vente d’électricité (TRVE) à compter du 1er février 2025.

Destinée aux très petites entreprises, artisans et petits agriculteurs, cette mesure vise à alléger la charge financière liée à l’énergie pour près d’un million de TPE et 10 000 communes supplémentaires. Cette dernière a été annoncée par le ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Énergie, Roland Lescure. De plus, cette extension représente un soutien vital dans un contexte de hausse des coûts énergétiques. Ainsi, l’objectif reste d’offrir une bouffée d’air frais aux acteurs économiques de petite taille.

Un texte anti-démembrement d’EDF

Ce texte, fruit d’un compromis entre la majorité et les oppositions, vise également à empêcher le démembrement d’EDF, pilier énergétique national. Derrière cette volonté, les élus souhaitent assurer une stabilité dans l’approvisionnement en électricité. Malgré les réticences de départ, l’exécutif a finalement accordé son soutien à ce texte en février, à la suite de négociations.

Ces dernières ont vu la suppression de certaines mesures controversées, comme l’actionnariat des salariés et la détention de 100 % du capital d’Enedis. Cette loi incarne la volonté des députés à soutenir la filière du nucléaire en France. Reste désormais à investir dans le parc vieillissant français. En effet, il est primordial de s’éloigner de la crainte de coupures lors de période de fortes consommations électriques comme l’hiver.

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Électricité : 30% de la consommation vient des énergies renouvelables

2 avril 2024 à 12:01
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En 2023, un tournant majeur a été franchi dans le secteur énergétique français : pour la première fois, les énergies renouvelables ont fourni plus de 30% de l’électricité consommée dans l’Hexagone.

 

La part croissante des énergies renouvelables en France

 

Le dynamisme des énergies renouvelables en France s’inscrit dans une trajectoire ascendante, avec une augmentation de la production renouvelable de 23 % par rapport à 2022, atteignant ainsi 30 % de la consommation d’électricité en 2023, comme le révèle le panorama de 2023. Dans le détail, l’hydraulique représentait ainsi 12,5 % de la consommation d’électricité française, l’éolien terrestre 11,1 %, l’éolien offshore 0,4 %, le solaire 4,9 % et enfin les bioénergies électriques 1,9 %.

La dynamique de développement des énergies renouvelables en France présente néanmoins un paysage contrasté d’une région à l’autre, du fait des spécificités météorologiques de ces dernières. Les Hauts-de-France se sont par exemple affirmés comme le principal territoire de l’éolien terrestre, tandis que c’est le photovoltaïque qui domine en Nouvelle-Aquitaine.

 

Un mix énergétique moins équilibré en France mais plus performant

 

Les énergies renouvelables représentaient plus de 50 % de la production d’électricité en Allemagne et en Espagne, et elles dépassaient les 60 % au Portugal en 2023. Si l’on compare la France avec ces pays, l’Hexagone affiche un certain retard dans son mix énergétique puisque le nucléaire continue d’assurer près des deux tiers de sa production totale d’électricité, soit 320 térawatts/heure.

Cependant, et contrairement à ses pays voisins, c’est grâce à sa capacité de production d’électricité d’origine nucléaire, et non pas grâce aux énergies renouvelables, que la France est en mesure d’assurer sa souveraineté énergétique. En effet, l’Hexagone a battu à deux reprises ses records d’exportation d’électricité, en décembre 2023 et en janvier 2024, avec l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie figurant parmi les principaux pays bénéficiaires de ces exportations.

 

 

 

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Nucléaire : utiliser l’épargne des Français pour financer les EPR ?

28 mars 2024 à 09:00
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La facture d’EDF pour la construction des six nouveaux réacteurs EPR prévus d’ici à 2035 est déjà de 30 % supérieure à son budget initial. Pour financer la relance nucléaire, le gouvernement envisage d’utiliser une partie de l’épargne des Français déposée sur le Livret A et le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS).

 

Explosion du budget prévisionnel des nouveaux EPR

Le revirement d’Emmanuel Macron en faveur de la filière nucléaire en 2022 a marqué un tournant dans la politique énergétique de la France. Après une période de cinq ans caractérisée par un ralentissement de cette filière, le président a annoncé en grande pompe la construction de six nouveaux réacteurs nucléaires EPR2. Une bonne nouvelle pour EDF, mais celle-ci se heurte à une problématique de taille : le financement de la relance nucléaire. À 100% propriété de l’État, cette dernière, en charge de la construction de ces nouvelles petites centrales, a indiqué que son budget prévisionnel de 2021 était passé de 51,7 milliards à 67,4 milliards d’euros en mars 2024.

Des dépassements budgétaires qui s’expliquent principalement par la hausse des coûts de construction, des études d’ingénierie, ou encore les frais de maîtrise d’ouvrage. Le cas de la petite centrale de Flamanville, projet pilote de la relance nucléaire française, qui doit être raccordé au réseau national dès cet été 2024, est symptomatique des défis de la filière nucléaire : initialement prévu pour 3,3 milliards d’euros, son coût a quadruplé, atteignant désormais 13,2 milliards d’euros, pour un retard de 12 ans dans son développement.

L’épargne des Français pourrait financer un tiers du programme

L’État français ne se trouve actuellement pas en capacité de financer les nouveaux EPR. Celui-ci ayant enregistré un déficit budgétaire record en 2023 (5,5 % de son PIB), le gouvernement songe à utiliser l’épargne des Français pour aider à financer les nouveaux EPR. Il faut dire qu’avec un encours cumulé de 571,5 milliards d’euros fin février 2024 pour le Livret A et le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) représentent une manne financière conséquente. Éric Lombard, à la tête de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), considère cette option comme « logique », étant donné l’importance de ces investissements pour la souveraineté énergétique et la décarbonation de la France. La seule réserve émise par le directeur de la CDC est, selon ce dernier, de s’assurer que les investissements dans le nucléaire n’entravent pas d’autres priorités nationales, 59,5 % des montants gérés par la CDC étant alloués au financement des logements sociaux (le reste est géré par les banques et est essentiellement destiné aux PME).

Si d’un côté, cette stratégie pourrait accélérer la transition énergétique française, de l’autre, elle demande une transparence absolue et une gestion rigoureuse des fonds investis. « Si on finance par exemple un tiers du programme nucléaire, cela représentera quelques milliards d’euros par an… c’est quelque chose qui est tout à fait absorbable par l’épargne des Français », affirme Éric Lombard, mettant en avant la capacité d’absorption de l’épargne nationale.

 

 

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Nucléaire : nouveaux réacteurs EPR, EDF explose son budget prévisionnel

27 mars 2024 à 13:53
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La facture d’EDF pour la construction des six nouveaux réacteurs EPR a largement dépassé le budget prévisionnel. Le producteur d’électricité français pointe du doigt la hausse des coûts de développement et de construction du projet.

 

Le budget prévisionnel des nouveaux EPR français en hausse de 30 %

Le projet de construction des six nouveaux réacteurs EPR2, piloté par EDF, affiche désormais un budget prévisionnel qui donne le vertige : 67,4 milliards d’euros, un chiffre qui dépasse largement le budget de 51,7 milliards initialement annoncés en 2021. Cette escalade des coûts, selon les informations de nos confrères des Echos, serait essentiellement due aux études d’ingénierie – qui se sont avérées plus complexes que prévu – ainsi qu’à la hausse des coûts de construction (équipements et mise en service) des nouveaux réacteurs EPR.

Comme le rappelle en effet EDF, le budget de 2021 ne prenait pas en compte les frais liés à la maîtrise de l’ouvrage. Le gouvernement doit encore finaliser le plan de financement des nouveaux EPR, plan qui permettra de déterminer le prix du mégawattheure qui sera produit par les nouveaux réacteurs EPR. Leur mise en service est prévue d’ici à 2025.

 

Les projets internationaux d’EDF ne sont pas épargnés

Les dépassements budgétaires d’EDF ne s’arrêtent pas aux frontières françaises. Les projets d’EPR d’EDF à l’étranger, comme ceux en cours au Royaume-Uni, ont également subi des hausses considérables de leurs coûts initiaux. Par exemple, la construction de l’EPR de Hinkley Point C outre-Manche a vu son estimation grimper, passant de 25-26 milliards à 31-35 milliards de livres.  La filière nucléaire française, après 5 ans de mise à l’arrêt, peine à répondre aux nouveaux objectifs fixés par le gouvernement depuis sa relance, initiée en 2022 par Emmanuel Macron. Manque de personnel qualifié, échéances restreintes… les dépassements budgétaires mettent en lumière les défis auxquels est confronté le secteur nucléaire français.

Pour redresser la barre, EDF mise sur l’optimisation de ses processus et sur la renégociation de certains contrats clés, dans le but de limiter l’impact financier de ces dépassements. L’issue de ces négociations sera déterminante, non seulement pour la trajectoire énergétique du pays, mais aussi pour le porte-monnaie des Français.

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