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À partir d’avant-hierL'EnerGeek

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) va ouvrir ses portes à un nouveau membre

15 février 2024 à 15:00
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Durant la célébration de son cinquantième anniversaire, organisée au siège de l’OCDE à Paris du 13 au 15 février 2024, Fatih Birol, le président de l’AIE, a révélé l’initiation d’un processus d’adhésion visant à intégrer l’Inde comme le trente-deuxième État membre de l’organisation. L’Agence internationale de l’énergie a par ailleurs réaffirmé son souhait d’étendre son champ d’action en se focalisant notamment sur les minerais critiques.

L’Inde va devenir le 32e membre de l’AIE

 

Depuis plusieurs années, l’Inde s’est engagée à réduire considérablement ses émissions de gaz à effet de serre. Malgré le fait que ce pays soit le 3e émetteur au monde, il a réussi à ce qu’un quart de sa production électrique provienne désormais de sources non fossiles, incluant l’hydroélectricité, le nucléaire, et surtout, les énergies renouvelables. Sur la période de 2005-2019, l’Inde a réduit de 33% ses émissions de gaz à effet de serre et vise à atteindre les 45% d’ici à 2030. Cette performance est le résultat d’une politique énergétique ambitieuse visant à réduire la dépendance aux combustibles fossiles, malgré les défis posés par les besoins croissants en énergie de sa population. Cette réussite est en partie le fruit d’une augmentation notable de la couverture forestière et de l’adoption de l’hydrogène vert, mettant en lumière l’engagement de l’Inde envers des solutions énergétiques durables et novatrices.

De ce fait, et à la demande du pays, l’AIE, réunie à Paris du 13 au 15 février 2024 à l’occasion de son 50ᵉ anniversaire, a annoncé qu’elle ouvrait une procédure d’adhésion pour faire de l’Inde son 32ᵉ pays membre. « Le gouvernement indien a demandé à être membre à part entière de l’AIE (…) nous avons décidé de répondre positivement, et nous commençons le chemin des discussions pour que l’Inde devienne membre », a affirmé Fatih Birol, président de l’Agence internationale de l’énergie.

L’enjeu des minéraux critiques

Parallèlement au projet d’adhésion de l’Inde, l’AIE a annoncé son intention d’ouvrir un bureau à Singapour. Cette démarche stratégique vise à renforcer sa présence dans la région Asie-Pacifique, jugée essentielle pour l’avenir de l’énergie et du climat. Elle témoigne de l’ambition de l’AIE d’inclure davantage les pays émergents dans ses activités, tout en reconnaissant leur rôle dans les transitions énergétiques mondiales.

Autrement dit, tout comme elle l’avait fait pour le pétrole à la suite du choc pétrolier de 1973 (création de l’AIE par l’OCDE en 1974), l’Agence internationale de l’énergie souhaite étendre son champ d’action à la transition énergétique qui est intimement liée aux stocks des minéraux critiques tels que le cobalt et le lithium. L’organisation a d’ailleurs déjà proposé à ses pays membres la création d’un « filet de sécurité » visant à sécuriser l’approvisionnement de ces matériaux. L’établissement d’un bureau à Singapour symbolise la volonté de l’AIE de se rapprocher des acteurs clés de la production et du commerce des minéraux critiques en Asie. Cette présence renforcée permettra à l’Agence de faciliter le dialogue et la coopération internationale sur les enjeux énergétiques et climatiques.

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Énergies renouvelables : l’UE hausse le ton contre la France

16 février 2024 à 16:20
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L’UE persiste et signe : la France doit impérativement rehausser ses objectifs concernant les énergies renouvelables. C’est ce qu’à une nouvelle fois demandé la commissaire européenne à l’énergie, Kadri Simson, lors de son discours devant la Commission de l’Industrie, de la Recherche et de l’Énergie (ITRE) du Parlement européen, jeudi 15 février 2024.

 

Énergies renouvelables : l’UE demande à la France de rehausser ses objectifs

L’Union européenne, par la voix de Kadri Simson, commissaire européenne à l’énergie, a une nouvelle fois exhorté la France à intensifier ses efforts dans le domaine des énergies renouvelables. Bruxelles demande à la France d’atteindre les 44% de production d’énergie issue des énergies renouvelables d’ici à 2030. Une réclamation que la Commission ne cesse de réitérer depuis l’année 2020 et qui est restée lettre morte depuis du côté français.

Bruxelles vise une part d’au moins 40% d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie pour l’ensemble de ses membres d’ici à 2030, et à réduire de 55% les émissions de carbone des pays membres à cette même échéance. L’Union européenne voit dans l’Hexagone un acteur clé capable de propulser l’ensemble du bloc vers cet horizon ambitieux. « L’engagement de la France envers les énergies renouvelables est crucial pour atteindre nos objectifs communs de décarbonation et de transition énergétique », a ainsi tenu à insister Kadri Simson.

 

Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier

En France, les énergies renouvelables représentent une part importante, mais pas majoritaire, du mix énergétique. En 2023, l’hydroélectricité, l’éolien, le solaire, et la biomasse, représentaient environ 23% de la production d’électricité française, le reste étant d’origine nucléaire. A contrario, En Allemagne, elles constituent environ 40% de la production énergétique,  comme en Espagne. L’Italie, grâce à une combinaison d’hydroélectricité, de solaire et d’éolien, atteint près de 35% de sa production d’énergie à partir de sources renouvelables.

 

Toutefois, bien que la France puisse sembler faire partie des mauvais élèves de l’Europe, il faut reconnaitre que sa stratégie énergétique lui confère une stabilité et une capacité de production qui dépasse ses besoins internes. Le record d’exportation d’électricité atteint par la France le 26 décembre 2023, notamment vers des pays comme l’Allemagne et l’Italie, en témoigne. C’est le paradoxe de l’Allemagne, qui, bien qu’ayant massivement investi dans les énergies renouvelables, s’est retrouvée contrainte d’importer de l’électricité pour pallier l’intermittence de sa production. Autrement dit, et comme l’avait très justement rappelé la ministre de la Transition écologique en décembre 2023 pour justifier le refus du gouvernement de rehausser ses objectifs sur les énergies renouvelables : «La France est très attachée à remplir ses objectifs, mais comme plusieurs pays de l’UE, la décarbonation ne passe pas uniquement par les renouvelables. […] Nous considérons que notre stratégie et objectif final doit être un objectif de décarbonation».

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Décarbonation : Singapour accélère le pas dans le secteur aérien

19 février 2024 à 14:39
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Singapour souhaite s’imposer comme un pionnier dans la lutte contre le changement climatique en ciblant l’un des secteurs les plus difficiles à décarboner : l’aviation. Le ministre des Transports, Chee Hong Tat, a annoncé, lors du salon de l’aéronautique de Singapour, la prochaine obligation, pour l’ensemble des compagnies aériennes opérant sur son sol, d’intégrer dans le réservoir de leurs avions un taux minimal de carburant durable, aussi appelé SAF.

 

SAF : Singapour en première ligne de la décarbonation aérienne

 

L’engagement de Singapour vers les carburants durables (SAF) est un signal fort envoyé au monde entier. Le ministre Chee Hong Tat a précisé que les compagnies aériennes opérant depuis Singapour devront, à partir de 2026, incorporer un minimum de 1% de SAF dans leur carburant, avec l’objectif d’atteindre entre 3 et 5% d’ici 2030. Cette politique vise non seulement à réduire l’empreinte carbone du secteur, mais aussi à stimuler le marché des carburants alternatifs. « Cette décision constituera un signal important pour les producteurs de carburant et les incitera à investir dans de nouvelles installations de production de SAF », a souligné Chee Hong Tat.

 

Le principal obstacle à l’adoption généralisée du SAF réside en effet dans son coût de production qui est actuellement trois à cinq fois supérieur à celui du kérosène fossile. Pour pallier cette problématique, Singapour envisage d’introduire une taxe sur les billets d’avion, dont le montant variera en fonction de la distance parcourue et de la classe de voyage.

 

 

L’Europe suit-elle le rythme ?

 

L’Europe n’est pas en reste dans l’effort de décarbonation de l’aviation. Avec l’adoption de la législation Refuel EU par le Parlement européen en septembre 2023, l’UE impose une incorporation progressive de SAF dans le kérosène, débutant à 2 % en 2025 pour atteindre 70 % en 2050. Cette législation, saluée comme « le plus gros mandat d’incorporation au monde de SAF » par Matteo Mirolo de Transport & Environment (T&E), positionne l’Europe en leader de la transition énergétique dans l’aviation. En outre, cette législation met l’accent sur les carburants de synthèse, ou e-kérosènes, qui devront constituer 35 % du mix en 2050.

La transition vers les SAF et les e-kérosènes représente par conséquent un investissement financier considérable pour les compagnies aériennes qui ne pourront, de facto, pas toutes suivre le pas de la décarbonation. Air France, par exemple, a déjà investi 100 millions d’euros pour incorporer 1 % de SAF en 2022, et estime que la facture pour atteindre les 10 % en 2030 pourrait s’élever à 1 milliard d’euros.

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Gaz : la hausse de juillet 2024 sera « indolore » annonce la CRE

20 février 2024 à 14:37
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Alors que les Français s’apprêtent à serrer la ceinture face à l’annonce d’une nouvelle augmentation du tarif d’utilisation du réseau de gaz au 1ᵉʳ juillet 2024, comme annoncée par la CRE, cette dernière semble leur apporter une lueur d’espoir. Des prévisions à prendre au sérieux ?

Gaz : hausse de juillet 2024, la facture ne flambera pas selon la CRE

Début février 2024, la Commission de régulation de l’énergie a annoncé une hausse moyenne de +27,5 % du tarif d’utilisation du réseau de gaz pour le 1ᵉʳ juillet 2024, qui représente pas moins d’un tiers de la facture globale (HT) des consommateurs. Cette augmentation, selon l’organisme, devrait se traduire par une hausse sur la facture des abonnés au gaz de l’ordre de 5,5% à 10,4%, selon le type de contrat des ménages (chauffage ou eau chaude sanitaire et/ou cuisson).

Depuis le mois de décembre 2023, les prévisions de la CRE sont néanmoins optimistes. En effet, le prix du gaz sur le marché de gros semble poursuivre sa baisse amorcée depuis le mois de décembre 2023. Cette tendance s’est pour le moment confirmée avec la publication, le 13 février 2024, du prix repère du gaz pour le mois de mars 2024. Cette diminution du prix du gaz sur le marché de gros est essentiellement due à la baisse de la consommation de gaz (-20 %) qui a été observée sur l’année 2023.

Les limites des prévisions de la CRE

 

La Commission de régulation de l’énergie prévoit ainsi que le prix repère de vente de gaz (GRDF) serait de 120 euros le mégawattheure au mois de juillet 2024, ce qui équivaudrait à une baisse de -6 euros par rapport au tarif de décembre 2023. À titre de comparaison, le mégawattheure était à 300 euros pendant l’été 2022. Cette baisse des prix sur le marché de gros s’annonce donc comme d’une bonne nouvelle pour les consommateurs, qui ne devraient pas voir leur facture augmenter malgré la hausse initialement prévue.

Toutefois, la prudence reste de mise. La CRE elle-même souligne que ces estimations doivent être considérées avec précaution, car le coût d’approvisionnement final ne sera connu qu’un mois avant la livraison du gaz. D’autre part, les prévisions actuelles reposent sur des hypothèses qui pourraient être remises en question par une potentielle dégradation du contexte géopolitique ou des perturbations dans la chaîne logistique. Le prix du gaz reste par conséquent extrêmement volatile.

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EUSEW 2024 : on recherche de jeunes ambassadeurs de l’énergie !

Par : EUSEW
21 février 2024 à 09:00
EUSEW-2024, énergie, mer du nord, bâtiment

La Semaine Européenne de l’Énergie Durable (EUSEW) a lancé un appel à candidatures pour les Jeunes Ambassadeurs de l’Énergie. Cette opportunité unique est destinée aux jeunes professionnels âgés de 18 à 34 ans contribuant à la transition énergétique à travers l’Union Européenne. Ils seront le jeune public de l’événement et agiront comme multiplicateurs de sa campagne.

Cette opportunité tombe à pic pour les jeunes passionnés par l’énergie durable et désirant être à l’avant-garde du mouvement. Ils peuvent saisir cette chance en postulant au programme des Jeunes Ambassadeurs de l’Énergie, une opportunité pour les jeunes de contribuer au changement mondial vers un avenir plus vert.

Les Jeunes Ambassadeurs de l’Énergie sont invités à promouvoir les messages de l’EUSEW au sein de la jeune communauté de l’énergie et parmi les actionnaires, ainsi qu’à défendre le thème de cette année : « Des solutions énergétiques zéro-net pour une Europe compétitive ». En retour, ils bénéficieront d’un partenariat et d’une grande visibilité sur les canaux de communication officiels.

Les candidatures prennent fin le 3 mars

La date limite pour les candidatures est le dimanche 3 mars. Le groupe sera composé de 30 jeunes à travers l’Europe, issus de différents secteurs et étapes de carrière (études, emploi, engagement personnel). Le processus de sélection privilégie la diversité en termes de genre, d’âge, de profession et de nationalité.

D’avril 2024 à juin 2025 : le programme ambassadeur

Lors de l’évaluation des candidatures, trois critères clés seront évalués, chacun sur une échelle de 1 à 10 : profils, action et impact. Les candidats doivent montrer leurs atouts, décrire leur parcours et fournir une description détaillée des actions tangibles qu’ils ont entreprises. De plus, la candidature doit démontrer explicitement l’impact des activités décrites.

L’un des membres du groupe sélectionné participera aux activités de la Journée Européenne de l’Énergie des Jeunes qui auront lieu à Bruxelles, pendant l’événement. Le programme ambassadeur se déroulera d’avril 2024 à juin 2025. L’équipe organisatrice de l’EUSEW couvrira les frais de voyage et d’hébergement.

À propos de l’EUSEW

La Semaine Européenne de l’Énergie Durable (EUSEW) est le plus grand événement dédié aux énergies renouvelables et à l’utilisation efficace de l’énergie en Europe, organisé par la Direction Générale de l’Énergie de la Commission Européenne et l’Agence Exécutive Européenne pour le Climat, les Infrastructures et l’Environnement (CINEA). En 2024, l’EUSEW se tiendra dans un format hybride, en ligne et sur site à Bruxelles, du 11 au 13 juin. Le titre de la conférence est « Des solutions énergétiques nettes zéro pour une Europe compétitive ». La Semaine Européenne de l’Énergie Durable comprend une conférence politique de trois jours, la cérémonie de remise des Prix Européens de l’Énergie Durable, la Foire de l’Énergie et la cinquième édition de la Journée Européenne de l’Énergie des Jeunes. Les participants auront également accès à des Journées de l’Énergie Durable organisées indépendamment, se déroulant en ligne et en formats physiques dans le monde entier, de mars à juin 2024. Pour ne rien manquer sur l’agenda et le lieu des événements, veuillez consulter ec.europa.eu/eusew et #EUSEW2024 sur les réseaux sociaux.

Cet article est publié dans le cadre de la Semaine européenne de l’énergie renouvelable dont EconomieMatin et l’Energeek sont partenaires. L’article a été traduit par l’IA avec relecture humaine. Vous trouverez également la version originale sur EconomieMatin ici.

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Automobile : ZFE, des dérogations dans certaines villes

22 février 2024 à 13:59
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La transition énergétique devient une priorité absolue pour le gouvernement français, et les Zones à Faibles Émissions (ZFE) s’imposent comme des outils pour accélérer le passage à des modes de transport plus propres. Onze villes françaises ont néanmoins introduit des dérogations spécifiques pour les véhicules de collection, permettant à ces derniers de circuler librement malgré les restrictions.

 

ZFE : des dérogations pour les véhicules de collection

Les villes de Paris, Lyon, Marseille, Grenoble, Strasbourg, Toulouse, Montpellier Métropole, Reims, Rouen, Saint-Étienne, et Aix-Marseille-Provence ont toutes adopté des mesures de dérogation pour les véhicules de collection. Cette initiative reconnaît la valeur culturelle et historique de ces automobiles, permettant aux passionnés de circuler dans les Zones de Faibles Émissions (ZFE).

Pour bénéficier de cette exemption, les véhicules doivent répondre à des critères précis : avoir plus de trente ans, ne plus être en production, et être maintenus dans leur état d’origine ou restaurés fidèlement à ce dernier. Ces conditions garantissent que seuls les véhicules ayant une réelle importance historique et patrimoniale puissent profiter de cette dérogation. Une demande d’attestation doit être faite à la FFVE ou auprès du constructeur. Cette dernière doit ensuite être transmise ensuite à l’ANTS qui délivre une carte grise collection au propriétaire dudit véhicule. Selon les chiffres de la Fédération française des véhicules d’époque (FFVE), près de 800.000 véhicules sont classés collection.

Une transition forcée qui se fait sous le signe de l’inquiétude

Les ZFE-m s’inscrivent dans une démarche globale de lutte contre la pollution atmosphérique et de promotion de la transition énergétique. En réglementant l’accès des véhicules les plus polluants aux centres urbains, elles visent à améliorer la qualité de l’air et à encourager l’utilisation de modes de transport plus verts. La loi relative à la Transition Énergétique pour la Croissance Verte de 2015 a posé les bases de cette initiative, qui s’est depuis étendue à toutes les agglomérations de plus de 150.000 habitants, soit 11 au total. Neuf autres agglomérations devraient suivre le pas d’ici à 2025.

La transition forcée vers l’électromobilité avance donc, mais toujours avec timidité. Le coût d’acquisition plus élevé des véhicules électriques, qui est en moyenne de plus de +10.000 euros par rapport aux modèles thermiques, et le manque de bornes de recharge publiques (il faudrait multiplier par trois le nombre d’installations de bornes pour atteindre les objectifs du gouvernement), continuent d’alimenter la réticence des automobilistes à franchir le pas de l’électromobilité. La plupart d’entre eux (51 %) doutent d’ailleurs de l’efficacité réelle des ZFE sur l’amélioration de la qualité de l’air. Il faut dire que les ZFE interdiraient la circulation de 12 millions de véhicules dans les centres-villes d’ici à 2030. Cela signifie que 6 automobilistes sur 10 seront directement affectés par ces restrictions dans les années à venir. La transition énergétique a des objectifs louables, mais elle risque d’exclure une large partie de la population, les classes populaires et modestes n’ayant pas les moyens de passer à l’électromobilité.

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Énergiser l’égalité : révéler le rôle de la diversité dans le secteur de l’énergie durable

Par : EUSEW
26 février 2024 à 11:02
EUSEW-2024, énergie, mer du nord, bâtiment

Dans un monde qui réclame des solutions énergétiques durables, la diversité, l’équité et l’inclusion (DEI) représentent encore un potentiel inexploité. Pourquoi ces notions sont-elles essentielles à une transition énergétique juste ? Comment les organisations peuvent-elles promouvoir ces valeurs pour innover et prospérer ?

Embrasser la diversité, plus qu’une tendance

Le secteur de l’énergie, acteur clé dans les émissions de gaz à effet de serre et historiquement souffrant d’un manque de diversité (avec seulement 22 % de son effectif féminin), est confronté à des défis significatifs. Dans ce contexte, la diversité, l’équité et l’inclusion (DEI) deviennent cruciales pour une transition énergétique réussie et équitable. Un effectif diversifié favorise la naissance de solutions innovantes et efficaces aux problèmes actuels, ainsi que l’adoption des meilleures. Cela est répété par l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), qui souligne que la DEI est clé pour répondre au besoin urgent d’un accès universel à l’énergie d’ici 2030, comme le souligne le rapport conjoint de l’AIE, de l’IRENA, de la Banque Mondiale et de l’OMS sur les ODD7. Cependant, le secteur de l’énergie est actuellement à la traîne dans la mise en œuvre d’initiatives DEI efficaces, les limitant souvent à des mesures anti-discrimination.

L’intersectionnalité : une voie vers la justice énergétique

Au-delà de la discrimination basée sur le genre, le secteur de l’énergie doit embrasser l’intersectionnalité – la reconnaissance que diverses catégorisations sociales comme la classe, la race, l’ethnicité, l’orientation sexuelle, et d’autres se croisent, menant à des formes complexes de discrimination. Reconnaître cela est crucial pour concevoir des solutions ciblées, inclusives et équitables. Comme démontré par des projets de l’UE tels que EmpowerMed, CEES, Sun4All ou PowerUp, aborder l’intersectionnalité est la clé pour combattre la précarité énergétique et promouvoir la justice énergétique, en s’assurant que la transition énergétique est inclusive et ne laisse personne sur le bord de la route.

Pratiques inclusives dans les organisations énergétiques

Pour que le secteur de l’énergie reflète la diversité des communautés qu’il sert, la construction de connaissances et la lutte contre les préjugés sont essentielles. La Plateforme pour l’Égalité dans le Secteur de l’Énergie de la Commission Européenne ou le Prix de la Diversité du Secteur Solaire Européen sont des exemples d’initiatives promouvant l’égalité. Les organisations doivent favoriser des cultures inclusives où la diversité est valorisée et le tokenisme évité. Cela implique des pratiques d’embauche équitables, une éducation continue, des programmes de sensibilisation et des opportunités de mentorat. Les leaders doivent être proactifs dans la création et l’adaptation de politiques inclusives.

La diversité : Le cinquième pilier de la transition énergétique

La Semaine Européenne de l’Énergie Durable a joué un rôle clé dans la mise en avant des quatre moteurs de la transition énergétique : la démocratisation, la décentralisation, la digitalisation, et la décarbonation. Joshua Atkins, fondateur de l’ONG “Pride in Energy” qui milite pour les droits des LGBTQI+ dans le secteur, dans le podcast Energ’ Ethic, suggère d’ajouter un cinquième ‘D’ : la Diversité. Valoriser les expériences et perspectives diverses est crucial pour l’avancement cohérent et efficace du secteur énergétique.

Conclusion : façonner un avenir durable

En conclusion, intégrer la diversité, l’équité et l’inclusion dans le secteur de l’énergie n’est pas seulement un impératif moral mais aussi une nécessité stratégique. Il est impératif pour les organisations énergétiques d’incorporer activement ces valeurs dans leurs stratégies, en favorisant une culture où la diversité est célébrée, l’équité recherchée, et l’inclusion la norme. Cette approche ouvrira la voie à un avenir plus durable et équitable dans l’énergie.

Liens recommandés

  1. Institut Européen pour l’Égalité entre les Hommes et les Femmes 
  2. Plateforme de l’UE des Chartes de la Diversité
  3. Réseau Européen contre le Racisme (ENAR)

 

Cet article est publié dans le cadre de la Semaine européenne de l’énergie renouvelable dont EconomieMatin et l’Energeek sont partenaires. L’article a été traduit par l’IA avec relecture humaine. Vous trouverez également la version originale sur EconomieMatin ici

Article écrit par Marine Cornelis

Marine Cornelis est à la tête de Next Energy Consumer, un cabinet de conseil politique international à l’avant-garde des aspects sociaux des transitions énergétiques et climatiques. Marine est passionnée par l’autonomisation des individus et des communautés alors que nous progressons vers un avenir plus vert et plus durable. Son travail se spécialise dans les segments de population sous-représentés, tels que les femmes et les minorités ethniques. À travers son travail, elle crée des liens entre la société civile, les communautés scientifiques, les entreprises et les décideurs politiques. Son podcast Energ’Ethic met en lumière les individus inspirants qui œuvrent à l’amélioration mondiale des secteurs de l’énergie et du climat. Sa vision lui a valu d’être reconnue comme l’une des premières ambassadrices du Pacte européen pour le climat. Elle travaille en Europe, en Afrique, en Amérique latine et au Moyen-Orient.

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Électricité : 7 Français sur 10 jugent la dernière augmentation scandaleuse

26 février 2024 à 13:25
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L’augmentation des prix de l’électricité en février 2024 a secoué les budgets de nombreux Français. Selon une enquête de Rothelec, plus de la moitié des ménages prévoient de réduire encore davantage leur consommation et se tournent de plus en plus vers le mix énergétique pour limiter leurs dépenses.

 

Prix de l’électricité : 61% des Français vont (encore) réduire leur consommation

L’enquête menée par Rothelec auprès de 3.101 foyers français révèle une profonde indignation suite à l’annonce de la hausse des prix de l’électricité le 1ᵉʳ février 2024. Pour 71% des sondés, cette augmentation est scandaleuse, tandis que 22% elle est moyennement acceptable. Seuls 7% des interrogés semblent l’accepter sans trop de réticences. Cette hausse, perçue comme un véritable « racket d’État », met une nouvelle fois en lumière le désarroi des ménages. Les répercussions de cette augmentation sur les budgets des Français sont palpables. Une majorité, soit 61%, admet devoir réaliser des économies supplémentaires pour compenser la dernière hausse. Seule une minorité de 28% des foyers estime pouvoir absorber cette augmentation sans difficulté notable.

 

L’avenir des prix de l’électricité reste par conséquent une source d’inquiétude majeure au sein de la population. Plus de deux tiers des Français (66%) anticipent de nouvelles augmentations dans les années à venir, tandis que 29% espèrent une stabilisation des tarifs. Seulement 3% des sondés sont optimistes quant à une baisse future des prix. Cette situation peu réjouissante incite les ménages à chercher des solutions durables afin de diminuer leur dépendance aux variations des prix de l’énergie et de garantir leur approvisionnement énergétique.

 

 

Le solaire a le vent en poupe

 

Confrontés à cette hausse, les Français explorent des alternatives pour alléger leur facture énergétique. L’enquête de Rothelec montre que seuls 24% des foyers envisagent de rester fidèles à l’électricité. Le bois et le gaz attirent respectivement 2% et 1% des sondés comme sources complémentaires. L’autoconsommation solaire en revanche émerge comme une solution de plus en plus attrayante pour les Français : 17% d’entre eux envisagent d’intégrer des panneaux solaires à leur mix énergétique. L’intérêt pour les installations photovoltaïques a bondi, avec une hausse de 84% du nombre de panneaux installés entre 2022 et 2023, en raison de la baisse du prix des panneaux. Cette tendance s’explique par plusieurs avantages : valorisation immobilière, possibilité de vendre l’énergie excédentaire et réduction notable des factures d’électricité.

On peut comprendre cet engouement : les foyers équipés en solaire espèrent une baisse de 30 à 40% de leur consommation dès la première année. L’autoconsommation a également le vent en poupe au sein des structures collectives (copropriété, quartier, immeuble, etc) : en 2023, Enedis a recensé 195 groupements, pour une puissance totale de 11 MW installés.

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USA : les énergies renouvelables en passe de remplacer le charbon

26 février 2024 à 17:00
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D’après le dernier rapport de BloombergNEF, les efforts de l’administration Biden envers la transition énergétique portent leurs fruits : près d’un quart de la production d’électricité aux États-Unis provient désormais des énergies renouvelables.

Les énergies renouvelables représentent 23% de la production d’électricité américaine

 

Aux États-Unis, la production d’électricité est en pleine mutation. En 2023, les énergies renouvelables ont répondu à 23% de la demande d’électricité, une avancée notable par rapport aux années précédentes. Cette progression est principalement due à l’augmentation de la capacité de production éolienne et solaire, qui, ensemble, ont commencé à éroder la part du charbon, désormais tombée sous les 16%. Parallèlement, la production d’électricité à partir de gaz naturel a atteint un niveau record, couvrant 43% du mix énergétique, selon BloombergNEF. La production d’électricité américaine d’origine nucléaire quant à elle s’approche des 17% .

Il faut dire que depuis la promulgation de l’Inflation Reduction Act (IRA) par Joe Biden en 2022, le gouvernement fait tout pour accélérer la transition énergétique du pays et prévoit d’y investir plus de 300 milliards de dollars dans les dix prochaines années.

 

 

Le modèle français : un mix énergétique prédominé par le nucléaire

 

Le modèle de transition énergétique français est bien distinct de celui de la plupart des pays, des États-Unis par exemple ou de l’Allemagne, jusqu’alors fortement dépendants du charbon. L’avantage de la France est d’avoir massivement investi dans le nucléaire civil dès les années 70. Malgré une période de recul du nucléaire, qui avait été fortement induit par certains lobbies, de l’éolien en particulier (on se rappellera notamment de Dominique Voynet, fervente anti-nucléaire qui s’était vantée d’avoir torpillé le nucléaire français), la France a repris le cap de l’énergie atomique. C’est d’ailleurs cette stratégie qui lui a permis de battre de nouveaux records d’exportation d’électricité en décembre 2023 et d’être le premier pays producteur d’électricité en Europe.

Le modèle français est donc bien différent de celui des États-Unis : il repose à près de 70% sur l’énergie nucléaire et à 14% sur l’hydroélectricité permise grâce à ses massifs montagneux notamment, le reste étant d’origine éolienne ou solaire. Le charbon quant à lui ne représentait plus que 0,17% de la production d’électricité en France en 2023. La France ne rejette par conséquent pas les énergies renouvelables. Elle mise sur un mix énergétique prédominé par l’énergie d’origine nucléaire, et c’est justement ce qui lui permet de se distinguer de la plupart des pays. Pour donner un ordre de grandeur, la production d’électricité français émet 10 fois moins que celle de l’Allemagne et huit fois moins que celle de l’Italie.

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Consommation de gaz : encore une baisse en 2023

27 février 2024 à 09:53
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La France a franchi un cap en 2023 dans sa consommation de gaz. Pour la première fois depuis les années 90, la consommation nationale a plongé sous la barre des 400 TWh, selon les données publiées par le gestionnaire du réseau, GRTgaz, le 27 février 2024

 

La consommation baisse de 20% en deux ans

En 2023, tous usage confondus, la France a connu une nouvelle baisse de sa consommation de gaz qui tombe à 381 TWh contre 430 TWh en 2022. Ce recul de 11,4% par rapport à l’année précédente s’inscrit dans une tendance baissière amorcée depuis 2021, et a conduit à une baisse globale de 20% en deux ans. « Des changements de comportements liés à la transition énergétique et du plan national de sobriété », souligne le gestionnaire.

La consommation des ménages, du secteur tertiaire et de la petite industrie, ajustée au climat, a reculé de 6,5% en 2023, s’établissant à 253 TWh. Parallèlement, les grands consommateurs industriels ont vu leur consommation diminuer de 7,4%, pour atteindre 103,8 TWh.

 

Le gaz renouvelable continue de prendre de l’ampleur

Au cœur de cette transition énergétique, les gaz renouvelables, notamment le biométhane, connaissent un essor considérable. La capacité de production annuelle de ces gaz verts a atteint 11,8 TWh en 2023, équivalant à la production de deux réacteurs nucléaires ou de sept parcs éoliens offshore. Cette progression soutenue place la France sur la bonne voie pour atteindre l’objectif ambitieux de 44 TWh de gaz renouvelables injectés dans le réseau d’ici 2030.

 

La France, carrefour du gaz en Europe

La réduction de la consommation intérieure s’accompagne d’une consolidation du rôle de la France en tant que point d’entrée majeur du Gaz Naturel Liquéfié (GNL) en Europe. Avec 22% des importations européennes de GNL transitant par son territoire, la France affirme sa position stratégique dans le paysage énergétique européen. « En Europe, les approvisionnements en gaz ont baissé de 14 % en 2023 en lien avec la réduction de la demande et un moindre besoin d’injection dans les stockages. La part du GNL représente 41% des approvisionnements européens », précise GRTgaz.

« Bien que le volume de gaz français transporté en 2023 soit en baisse de 10% à 680 TWh (vs 760 en 2022), la France maintient un haut niveau de transit vers ses voisins européens : 112 TWh de gaz ont été transportés vers les pays adjacents, majoritairement vers l’Italie via la Suisse, la Belgique et l’Allemagne. »

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Nucléaire : des investissements massifs à venir à l’usine de la Hague

28 février 2024 à 11:00
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L’usine de La Hague s’apprête à vivre une révolution. Emmanuel Macron et son conseil de politique nucléaire a annoncé des investissements massifs, promettant de redéfinir l’avenir énergétique de la France.

 

La Hague va recevoir un important coup de pouce

Au cœur de la Manche, l’usine de La Hague, opérée par Orano, se prépare à une nouvelle ère. Le conseil de politique nucléaire du 16 février 2024, présidé par Emmanuel Macron, a annoncé un plan d’investissement conséquent pour les décennies à venir. En choisissant de poursuivre le retraitement et le recyclage du combustible nucléaire, la France se projette jusqu’à 2100, anticipant les besoins des nouveaux réacteurs prévus d’ici à 2040-2045.

La décision d’injecter des « investissements importants » dans l’usine de La Hague souligne l’importance stratégique du site dans le paysage énergétique français. Cette injection de capitaux, visant à moderniser et à étendre les capacités de l’usine, reflète l’engagement de la France envers un modèle de cycle fermé. Ce modèle, qui prévoit le traitement et le recyclage des combustibles usagers, s’inscrit dans une vision durable de l’utilisation de l’énergie nucléaire.

Quel avenir pour le site de Melox ?

L’usine de la Hague, lancée à la fin des années 1970, approche de sa fin de vie théorique autour de 2040. La nécessité d’un « grand carénage » se fait sentir pour répondre aux inquiétudes de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) concernant la saturation des capacités d’entreposage. Parallèlement, la question de l’avenir du site de Melox, spécialisé dans la fabrication de combustible Mox, se pose aussi.

Au-delà de La Hague, le gouvernement Macron pose les jalons d’une stratégie nucléaire renouvelée, avec un œil sur les petits réacteurs innovants (SMR) et le projet Nuward d’EDF. Ces initiatives, couplées aux investissements à La Hague, témoignent d’une volonté de faire du nucléaire un pilier central de la transition énergétique française.

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Prix de l’eau : ce département vote une augmentation de +60%

28 février 2024 à 13:00
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Le syndicat d’eau du Roumois et du plateau du Neubourg (SERPN) vient de voter une augmentation du prix de l’eau pour 96 communes du département de l’Eure. Celle-ci sera effective dès le 1ᵉʳ avril 2024 et est justifiée par le besoin de financement pour remettre aux normes le réseau. Loin d’être isolée, cette problématique s’étend à l’échelle nationale.

 

Prix de l’eau : l’Eure à la recherche de financement pour moderniser son réseau

 

Le département de l’Eure se trouve à un tournant majeur concernant la gestion de son eau. À partir du 1ᵉʳ avril 2024, les résidents verront le prix du mètre cube d’eau s’élever de 1,70 euro à 2,40 euros hors taxes, traduisant une augmentation de 60%. Cette mesure affectera directement environ 32.000 abonnés répartis sur 96 communes. Les tarifs des abonnements annuels connaîtront également une hausse significative, passant de 45 à 115 euros pour les contrats standards, et de 1.000 à 2.450 euros pour les plus élevés. Cette augmentation, votée le 22 février 2024 par le SERPN, répond à un besoin urgent d’investissement dans les infrastructures de traitement de l’eau.

Julie Leboulenger, directrice technique au SERPN, souligne la gravité de la situation : « Les analyses des derniers mois ont mis en avant des problèmes de pollution par des résidus de produits phytosanitaires (…) Ceci nous oblige à mettre en place des stations de traitement pour retrouver la conformité de l’eau que nous fournissons.» Le coût pour la construction d’une station de traitement est estimé à environ cinq millions d’euros, une somme considérable qui justifie en partie cette hausse tarifaire. L’autre urgence est de moderniser les infrastructures du département qui s’étend sur plus de 1.500 km. Le SERPN a fait une demande auprès de l’Agence de l’eau et espère obtenir des subventions à hauteur de 35%.

 

Une problématique nationale

La problématique de la pollution de l’eau par les produits phytosanitaires et la nécessité d’investissements massifs pour y remédier ne sont pas exclusives au département de l’Eure. Lors des 3ᵉˢ Rencontres nationales de l’eau publique à Bordeaux, le 12 octobre 2023, les discussions ont mis en évidence les défis auxquels la France doit faire face en matière de gestion de l’eau. Christophe Lime, président de France Eau Publique (FEP), a insisté sur l’importance d’adopter une approche responsable : « On va devoir appliquer le principe du pollueur payeur jusqu’au bout, c’est celui qui a pollué depuis un certain nombre d’années qui doit assumer les conséquences et ce n’est pas obligatoirement l’utilisateur du produit

La tarification progressive, annoncée par le président Emmanuel Macron, vise à encourager une consommation plus responsable tout en garantissant un accès pour tous. Selon les projections de FEP, le prix moyen de l’eau pourrait connaître une hausse de 50% d’ici à 2030, principalement due à l’augmentation des coûts énergétiques et à la nécessité de moderniser les infrastructures.

 

 

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Énergies renouvelables : l’Alberta serre la vis

29 février 2024 à 13:24
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L’Alberta, leader canadien de l’énergie renouvelable, impose de nouvelles règles qui pourraient changer la donne.

L’Alberta produit plus de 80% de la production totale de pétrole du Canada

À l’aube d’une ère plus verte, l’Alberta décide de poser des garde-fousLa province, réputée pour son engagement envers les énergies renouvelables, introduit des restrictions significatives sur les nouveaux projets solaires et éoliens. La Première ministre Danielle Smith justifie cette décision par la nécessité d’une croissance responsable, soulignant l’intermittence et la fiabilité limitée de ces sources d’énergie. Ces mesures visent à protéger les terres agricoles de haute qualité et à encadrer l’installation des éoliennes.

Les nouvelles directives ordonnent des conditions plus rigoureuses pour l’implantation de projets d’énergie renouvelable. Interdiction sur les terres à haute valeur agricole, distances minimales autour des zones protégées, et obligations de garanties financières pour la remise en état des sites, ces règles sont perçues comme un frein par les acteurs du secteur. L’industrie, qui a connu une croissance fulgurante en Alberta, voit désormais un avenir incertain, marqué par des investissements risqués et des délais d’approbation prolongés. L’Alberta produit plus de 80% de la production totale de pétrole du Canada, notamment grâce à l’exploitation des sables bitumineux.

La Première ministre est très conservatrice

Si certains accueillent favorablement l’intervention des municipalités dans le processus d’approbation, d’autres critiquent l’inéquité des restrictions comparées à celles exigées au secteur pétrolier et gazier. Les acteurs de l’énergie renouvelable, comme Greengate Power, expriment leur préoccupation face à ces changements, anticipant une réduction du nombre de projets et des délais d’approbation allongés. Cette situation crée une atmosphère d’incertitude, menaçant la position de l’Alberta comme leader du marché canadien des énergies propres. En 2023, sous la direction de sa Première ministre très conservatrice, l’Alberta avait mis en pause l’approbation de nouveaux grands projets pour examiner leur impact sur le paysage, le réseau électrique et leur fiabilité.

Alors que l’Alberta se prépare à accueillir de nouveaux projets dès le 1ᵉʳ mars 2024, l’industrie des énergies renouvelables reste sur ses gardes. Les restrictions récentes soulèvent des questions sur la viabilité future des investissements dans le secteur. Avec un rapport attendu sur la fiabilité et l’abordabilité du réseau électrique, on en saura plus sur l’avenir des énergies renouvelables en Alberta.

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Nucléaire : des robots vont bientôt surveiller les déchets nucléaires

1 mars 2024 à 09:30
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À Bure, un tournant technologique promet de révolutionner la gestion des déchets radioactifs. Des robots prennent le relais pour veiller sur notre héritage le plus durable, mais aussi le plus dangereux.

 

 

Des robots à 500 mètres sous terre

Dans les profondeurs de Bure (Meuse), un projet d’envergure se prépare concernant les déchets radioactifs. L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) a franchi une étape décisive en validant le 28 février 2024 l’automatisation de la surveillance et de la gestion des déchets enfouis. À 500 mètres sous terre, là où l’homme ne peut s’aventurer sans risques, des robots sophistiqués prennent le contrôle. Ces gardiens mécaniques, dotés de capteurs avancés, vont peut-être devenir les nouveaux veilleurs de notre sécurité nucléaire. 

Le projet Cigéo, né il y a près de trente ans, représente une réponse aux problèmes des déchets hautement radioactifs. Avec 83 000 mètres cubes de matières dangereuses destinées à être stockées, l’enjeu est de taille. Les robots, après une année d’essais concluants, sont prêts à installer et inspecter ces déchets dans des galeries spécialement conçues. Leur mission ? Assurer une gestion sûre et sans intervention humaine, une prouesse technique saluée par les experts. « On a fait la démonstration que l’homme ne devra pas intervenir », a déclaré Audrey Guillemenet, responsable de la communication à l’organisme public Andra, lors d’une démonstration devant la presse à Montchanin (Saône-et-Loire), où ont été testées les machines.

Un projet à 25 milliards d’euros

Malgré l’opposition de nombreuses associations anti-nucléaires, le projet Cigéo avance, porté par la conviction que la technologie peut offrir une solution sûre au casse-tête des déchets radioactifs. Les robots de Bure symbolisent ce consensus technologique, prouvant que l’innovation peut concilier sécurité et environnement. Leur validation marque un pas vers l’acceptation d’une gestion responsable et durable des héritages les plus toxiques de notre énergie. Le Conseil d’État a confirmé le 1ᵉʳ décembre 2023 l’utilité publique de ce projet d’enfouissement de 25 milliards d’euros. Il ne doit pas être mis en service avant 2035, s’il est approuvé.

L’avenir à Bure s’écrit donc avec des robots comme protagonistes principaux. Ces machines, loin d’être de simples outils, incarnent l’espoir d’une gestion des déchets nucléaires sans faille. Leur déploiement réussi ouvre la voie à une nouvelle ère où la technologie et l’humain collaborent pour sécuriser et préserver notre planète.

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Transition énergétique : la Chine championne des énergies renouvelables 

1 mars 2024 à 15:18
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La Chine, première émettrice mondiale de gaz à effet de serre, s’est engagée à atteindre la neutralité carbone avant 2060, alignant ses ambitions sur l’Accord de Paris qui vise à limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C. Cette ambition nécessite une révision profonde de sa stratégie énergétique, notamment une réduction drastique de sa dépendance au charbon, qui représente plus de 60% de sa production d’électricité.

 

La Chine s’engage fermement vers la neutralité carbone

Une étude publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences met en lumière la nécessité d’une « transformation massive du secteur de l’électricité » à travers un déploiement sans précédent d’énergies renouvelables et de technologies à émissions négatives en Chine. Pour illustrer l’ampleur de l’effort nécessaire, les chercheurs estiment que la Chine doit amener sa capacité de production d’énergie solaire et éolienne à des niveaux sans précédent. Les objectifs sont ambitieux : atteindre entre 2000 et 3900 GW pour chacune de ces énergies d’ici 2060, avec des ajouts annuels combinés de 300 GW entre 2046 et 2060. Cette ambition est soutenue par des réalisations impressionnantes : en un an seulement, la Chine a installé environ 210 GW de panneaux solaires, représentant deux fois la capacité totale installée aux États-Unis sur plusieurs décennies. L’Empire du Milieu a également réussi à dépasser l’Europe en ce qui concerne la capacité de production d’électricité à partir de l’éolien offshore affichant 31,4 GW de capacités installées.

En termes de part des énergies renouvelables dans la production d’électricité, la Chine dépasse déjà de nombreux pays, y compris les États-Unis et certaines nations européennes. Bien que l’éolien et le solaire ne représentent encore que 8,6% et 4,8% de sa production d’électricité en 2022, ces chiffres sont en augmentation constante. Le nucléaire pour sa part représente 5% de la production d’électricité chinoise, et l’Empire du Milieu vise à multiplier sa capacité de production par quatre d’ici 2060 (218 GW). En comparaison, l’Europe a longtemps été considérée comme un leader dans l’adoption des renouvelables, mais la Chine, grâce à ses investissements massifs, qui représentaient pas moins de 55% des investissements mondiaux dans le secteur en 2022, et grâce à sa capacité à mettre en œuvre des projets d’envergure, est en passe de devenir le principal acteur mondial dans ce domaine.

 

Les défis liés au stockage et au réseau chinois

 

La transition énergétique de la Chine n’est toutefois pas exempte de nombreux défis. Cette dernière est en premier lieu confrontée à des défis logistiques majeurs liés à la nécessité de rapprocher la production d’énergie des centres de consommation. Avec des investissements massifs dans les énergies renouvelables, le pays a doublé ses capacités éoliennes installées entre fin 2017 et début 2023, et dispose désormais de la plus grande capacité solaire installée au monde. Toutefois, pour répondre à la demande, plus de 80% des nouvelles installations solaires et 55% des éoliennes devront être construites à moins de 100 km des principaux centres urbains, ce qui nécessite une planification minutieuse de la part des autorités chinoise, le but étant d’éviter des conflits d’usage des terres. Face à ce défi, la Chine envisage de doubler, voire de tripler, le réseau de lignes à très haute tension pour améliorer l’interconnexion entre les régions.

L’autre grand défi pour la Chine concerne la production même d’électricité faite à partir des énergies renouvelables : les problèmes d’intermittence. En ce sens, la Chine met l’accent sur le développement de solutions de stockage d’énergie avancées. En effet, au vu de l’étendue de son réseau de production et des distances, la mise en place d’une infrastructure de stockage d’énergie à grande échelle est essentielle pour accompagner l’expansion rapide des énergies renouvelables en Chine. Cela implique non seulement des investissements dans des technologies comme Energy Vault, qui utilise un système de stockage (batterie) par gravité, mais aussi le développement de réseaux intelligents capables de gérer de manière dynamique l’offre et la demande d’énergie. En s’appuyant sur la technologie d’Energy Vault, la Chine vise à ce que ces centrales de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables soient en capacité de stocker 20% de leur production. En parallèle, la Chine explore d’autres voies, telles que l’hydrogène vert, pour diversifier ses options de stockage d’énergie.

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L’OPEP+ va faire augmenter le prix du pétrole en Bourse

4 mars 2024 à 10:46
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L’OPEP+, en tant qu’organisation réunissant les plus gros pays producteurs de pétrole, orchestre l’offre de brut avec une précision qui cherche à équilibrer les intérêts économiques globaux et la stabilité énergétique. Mais en février 2024, l’organisation a annoncé une stratégie visant tout simplement à artificiellement faire grimper les prix du brut sur les marchés.

 

Une réduction de la production de pétrole brut

L’alliance, sous l’égide de ses leaders, l’Arabie Saoudite et la Russie, a décidé de prolonger sa politique de réduction de production de pétrole. L’Arabie Saoudite, pivot central de l’OPEP+, s’engage à maintenir une réduction de sa production d’un million de barils par jour, tandis que la Russie, autre acteur majeur, annonce une baisse de 471.000 barils par jour. Ces engagements s’inscrivent dans le prolongement d’une coupe antérieure de 500.000 barils initiée en avril 2023, soulignant une volonté ferme de l’OPEP+ de réguler l’offre face à une demande fluctuante.

Cette stratégie de réduction de l’offre trouve déjà ses échos sur les marchés. Avant même l’ouverture des places boursières le 4 mars 2024, le Brent, référence du pétrole de la Mer du Nord, se négociait à 83,56 dollars le baril, tandis que le WTI, standard américain, atteignait 79,87 dollars. Un niveau supérieur à ceux de début d’année, préfigurant une répercussion quasi-immédiate sur les prix à la pompe.

 

Le carburant atteindra-t-il les deux euros le litre ?

L’OPEP+ cherche à maximiser les profits immédiats de ses membres en réduisant l’offre sur le marché ce qui, face à la demande toujours croissante de pétrole brut dans le monde, peut créer des tensions. Et qui dit tensions, dit augmentation des prix sur les marchés. Or, les prix du brut en Bourse influencent directement les prix des carburants à la pompe, ou encore les prix du gaz (bien qu’en moindre mesure).

La question est de savoir jusqu’à quel niveau les prix du brut vont grimper, et pendant combien de temps ils seront plus élevés. Car pour les consommateurs, l’enjeu est de taille : ils ont déjà connu des prix d’essence et diesel supérieurs à 2 euros le litre, et ces prix restent supérieurs à 1,80 euro depuis plusieurs semaines. Le seuil symbolique sera-t-il franchi ?

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Chauffage au bois : normes, aide, prix, voici ce qui change en 2024

4 mars 2024 à 12:42
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Le chauffage au bois, longtemps perçu comme une alternative secondaire, s’affirme désormais comme un choix de premier plan pour de nombreux foyers français. En 2024, les règles du jeu évoluent. Entre nouvelles obligations légales et soutien financier ajusté, le secteur du bois se réinvente pour répondre à un double enjeu : être intéressant sur le plan écologique et économique.

 

Chauffage au bois : les nouvelles obligations à respecter

Le chauffage au bois n’est plus ce qu’il était. Fini le temps des simples feux de cheminée peu efficaces et fortement polluants. Les quinze dernières années ont vu l’émergence de technologies révolutionnaires dans le domaine : chaudières à bois avec bouilleur, systèmes de gazéification, ou encore émetteurs hybrides. Ces innovations répondent à un double objectif : améliorer l’efficacité énergétique et réduire l’impact environnemental du chauffage au bois. La combustion du bois libère en effet des gaz à effet de serre et des particules fines, qui contribuent à la pollution de l’air. Selon Santé publique France, le secteur résidentiel, principal utilisateur du chauffage au bois, est responsable de 40 000 décès annuels dus à l’exposition aux particules fines. Face à ce constat, les autorités ont mis en place de nouvelles réglementations afin de minimiser les impacts négatifs du chauffage au bois.

Ces nouvelles normes concernent l’entretien et le ramonage de ces systèmes de chauffage. Elles ont été établies par un décret et un arrêté du 20 juillet 2023 et inscrites au Code de santé publique. Il est par donc obligatoire d’effectuer un entretien annuel de tous les appareils de chauffage qui fonctionnent par combustion. De même pour le ramonage des conduits. À noter que le nombre réglementaire annuel peut changer d’une collectivité à une autre. Ces entretiens doivent impérativement être réalisés par des artisans qualifiés, capables de délivrer une attestation d’entretien nécessaire pour l’assurance du foyer. Il en est d’ailleurs de même pour toute installation d’un mode de chauffage au bois : elle doit être effectuée par un artisan certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).

 

L’énergie la moins chère du marché

Malgré la réduction des aides, notamment de MaPrimeRénov’, qui a été abaissée de -30% pour l’année 2024 (compter entre 1.050 et 1.750 euros d’aide selon les revenus du foyer), le bois reste l’une des sources d’énergie les plus abordables sur le marché. Pour cette année 2024, le prix des bûches de bois s’établit à 7,15 centimes/kWh, ce qui positionne le prix du bois bien en dessous du gaz naturel (10,50 centimes/kWh) ou de l’électricité (20,62 centimes/kWh). Cette compétitivité tarifaire, associée à des innovations technologiques, fait du chauffage au bois une option séduisante pour de nombreux foyers français qui sont désormais plus de 7 millions à l’avoir choisi comme mode de chauffage.

Le choix du système de chauffage idéal dépend néanmoins largement de la configuration du logement et de sa situation géographique. Pour les petits espaces, l’électricité peut être plus avantageuse, tandis que le gaz naturel convient mieux aux logements raccordables au réseau. Le chauffage au bois, grâce à son faible coût et à son impact réduit sur l’environnement, représente une alternative de choix pour ceux qui cherchent à concilier économie et écologie. Si l’investissement de base est coûteux, il se rentabilise parfaitement sur le long terme.

 

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Infrastructure énergétique en mer du Nord : un défi international contre la montre

Par : EUSEW
4 mars 2024 à 16:30
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Le système énergétique de l’Europe devra déjà atteindre le zéro-émissions net dans les années 2040. Le calendrier pour développer le rôle de la mer du Nord dans ce cadre est serré et nécessite une approche coordonnée à l’échelle internationale. Le développement rapide de l’électrolyse en mer doit compléter un déploiement accéléré des connexions électriques en courant continu haute tension combiné à un renforcement des interconnexions, tant pour l’électricité que pour l’hydrogène. Le stockage d’hydrogène offshore dans des cavernes salines et des gisements de gaz épuisés peut être un complément précieux.
Par Kees van der Leun*, Ambassadeur Numérique de la Semaine Européenne de l’Énergie Durable 2024

L’énergie éolienne en mer jouera un grand rôle dans l’atteinte des objectifs climatiques de l’UE pour 2040

Le zéro-émission net est le prochain grand objectif de l’UE en matière d’action climatique. Les premières indications, datant du 6 février, indiquent que la Commission Européenne proposera déjà une réduction d’environ 90% pour 2040. L’énergie éolienne en mer jouera un grand rôle dans l’atteinte d’un tel objectif. L’année dernière, les États membres ont convenu d’installer 215 à 248 GW de capacité éolienne en mer d’ici 2040, produisant l’équivalent d’un tiers de la consommation actuelle d’électricité de l’UE.

Le groupe de coopération énergétique de la mer du Nord s’est fixé un objectif de 193 GW d’ici 2040. La connexion de l’énergie éolienne en mer n’est donc plus une affaire nationale. Alors que presque tous les parcs éoliens en mer étaient jusqu’à présent connectés « radialement » à un seul pays, un système énergétique optimal exigera maintenant des interconnecteurs polyvalents, reliant les parcs éoliens à plusieurs pays et utilisant ces connexions comme un interconnecteur entre les pays également.

L’hydrogène vert devient rapidement plus important et peut également être produit en mer

Dans le même temps, l’accord récent sur la directive révisée sur les énergies renouvelables (RED3) a consolidé la demande d’hydrogène vert en stipulant que 60% de tout l’hydrogène utilisé dans l’industrie doit être produit à partir d’électricité renouvelable d’ici 2035. L’hydrogène vert, aux côtés du biométhane, est également une possibilité pour alimenter la production d’énergie nécessaire pour compléter le vent et le solaire dans le futur mix électrique. L’approvisionnement en électricité devrait la majeure partie du temps atteindre le zéro-émissions net bien avant l’écosystème économique dans son ensemble. Récemment, sept États-membres, dont l’Allemagne et la France, ont convenu d’atteindre cet objectif d’ici 2035.

Cela entraîne en revanche un besoin de stockage d’hydrogène à grande échelle : la production d’hydrogène vert sera la plus attrayante dans les périodes d’abondance d’électricité éolienne et solaire, et elle sera nécessaire de manière continue dans l’industrie et dans les périodes avec moins de vent et de soleil. Un tel stockage d’hydrogène peut être réalisé dans des cavernes de sel et des gisements de gaz épuisés. Dans les deux cas, la mer du Nord a un potentiel significatif.

Dans l’intégration des grandes capacités d’énergie éolienne en mer dans le système énergétique du nord-ouest européen, il est important de localiser les électrolyseurs pour la production d’hydrogène vert près de la côte, pour éviter de devoir construire des lignes de transmission terrestres inutiles. Récemment, leur établissement en mer a gagné en attractivité ; bien que plus coûteux que l’électrolyse à terre, la capacité relativement élevée et le faible coût des pipelines de gaz économiseraient sur les infrastructures pour amener l’énergie offshore à terre, et moins de points d’atterrissage seraient nécessaires.

Un développement coordonné et international de l’infrastructure offshore est urgent

Un système énergétique européen fortement interconnecté est encore plus important maintenant que notre mix énergétique change rapidement et que les énergies renouvelables variables deviennent plus importantes. Les ressources ne sont pas réparties uniformément, et les périodes avec abondance de vent et de soleil surviennent à des moments différents, dans différents lieux, avec un impact sur la production d’électricité et d’hydrogène vert. Combiner de nouvelles interconnexions avec la connexion de l’énergie éolienne en mer nécessite une coordination internationale dans l’aménagement du territoire, dans les systèmes de soutien, dans les normes techniques et dans les chaînes d’approvisionnement.

Le gouvernement néerlandais a reconnu cela et a annoncé un Plan d’Infrastructure Énergétique pour la mer du Nord, qui sera publié dans la première moitié de cette année. Chez Common Futures, nous avons travaillé avec les parties prenantes et les partenaires du consortium sur les conseils pour la vision stratégique derrière ce plan. En raisonnant à rebours à partir des objectifs pour la période 2030-2040, nous avons conclu qu’une action ciblée concernant le développement de l’électrolyse offshore, le besoin d’interconnexions, le besoin de stockage d’hydrogène offshore et le développement de hubs énergétiques offshore est déjà nécessaire dans les prochaines années. Le défi est de le faire de manière coordonnée et synergique avec nos voisins. Les premiers pas ont été faits, et ce mois-ci, ENTSO-E publiera un plan partagé pour l’infrastructure en mer du Nord.

Liens utiles :

  1. La Coopération Énergétique des Mers du Nord :
  2. Plans pour l’éolien en mer 2030-2050, Pays-Bas :
  3. Hub Énergétique Éolien de la mer du Nord :

*Kees van der Leun est consultant en transition énergétique depuis plus de 35 ans, depuis qu’il a rejoint la start-up Ecofys en 1986. Ces dernières années, il s’est concentré sur les stratégies pour l’intégration du système énergétique, y compris le travail pour Gas for Climate, le Backbone Hydrogène Européen, et le Hub Énergétique Éolien de la mer du Nord. En 2021, il a fondé le nouveau cabinet de conseil Common Futures avec Daan Peters. L’équipe en croissance se concentre entièrement sur l’optimisation du système énergétique. Les projets ont inclus des travaux pour le Partenariat Industriel Biométhane, pour les développeurs internationaux d’éolien en mer, pour les fournisseurs d’équipements et pour les opérateurs de système de transmission.

Avertissement : Cet article est une contribution d’un partenaire. Tous droits réservés. Ni la Commission européenne, ni aucune personne agissant au nom de la Commission n’est responsable de l’utilisation qui pourrait être faite des informations contenues dans l’article. Les opinions exprimées sont celles de l’auteur(s) uniquement et ne doivent pas être considérées comme représentatives de la position officielle de la Commission européenne.

Cet article est publié dans le cadre de la Semaine européenne de l’énergie renouvelable dont EconomieMatin et l’Energeek sont partenaires. L’article a été traduit par l’IA avec relecture humaine. Vous trouverez également la version originale sur EconomieMatin ici.

 

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La révolution industrielle de l’Europe pour des bâtiments efficaces : façonner l’avenir

Par : EUSEW
5 mars 2024 à 11:30
EUSEW-2024, énergie, mer du nord, bâtiment

En plein cœur d’une saison électorale cruciale, les citoyens de l’UE vont voter pour façonner l’avenir de l’Europe. Dans la quête d’une Europe plus durable et compétitive, l’industrie des bâtiments à haute efficacité énergétique se trouve à l’avant-garde. Étant donné que plus de 85% des bâtiments actuels seront encore debout en 2050, la révision de la directive sur la performance énergétique des bâtiments (EPBD) a le potentiel de stimuler les efforts de rénovation des bâtiments, améliorant la compétitivité et renforçant la résilience dans le processus.

Par Adrian Joyce, Secrétaire Général des Bâtiments à Haute Efficacité Énergétique (EuroACE), une organisation partenaire de la Semaine Européenne de l’Énergie Durable 2024

Les multiples avantages des bâtiments à haute efficacité énergétique pour l’économie

Les bâtiments efficaces sont la clé d’un avenir plus vert. Au niveau du bâtiment, les solutions d’efficacité énergétique réduisent considérablement la consommation d’énergie, entraînant une baisse des factures énergétiques. Ces solutions offrent également un plus grand confort, une meilleure santé, et une productivité accrue, autant d’éléments ayant un impact positif substantiel sur l’économie européenne.

L’Europe a longtemps soutenu les solutions d’efficacité énergétique afin que les bâtiments jouent leur rôle dans l’atténuation du changement climatique. Pourtant, alors que nous approchons du point critique pour accélérer massivement les rénovations énergétiques, intensifier les solutions d’efficacité énergétique, embaucher et former davantage de travailleurs, une approche holistique et dédiée à l’industrie des bâtiments efficaces est nécessaire.

Investir dans les rénovations énergétiques et stimuler la prochaine génération de travailleurs qualifiés

Derrière chaque industrie prospère se trouvent des travailleurs qualifiés, et le secteur des bâtiments à haute efficacité énergétique ne fait pas exception. La formation et l’expansion de la main-d’œuvre sont des priorités absolues. Investir dans la rénovation énergétique des bâtiments peut créer en moyenne 18 emplois dans l’UE pour chaque million d’euros dépensé. Ces emplois stimulent l’activité économique locale et ouvrent la voie à un avenir durable.

Pour pousser cette transformation encore plus loin, la fourniture d’un financement abordable pour les rénovations énergétiques est essentielle. De plus, améliorer la collaboration entre la Commission européenne et les régions et les villes de l’UE peut rationaliser le processus et débloquer des financements privés, rendant les rénovations énergétiques plus accessibles à tous. Des financements sont disponibles, par exemple via le dispositif de relance et de résilience et le nouveau Fonds pour une transition juste, mais ils doivent être orientés vers les secteurs qui peuvent entraîner la transition verte.

Décarboner l’Europe

Par-dessus tout, l’industrie est prête à décarboner l’Europe. Les bâtiments représentent un tiers des émissions de gaz à effet de serre de l’UE, ce qui en fait une priorité absolue pour leur décarbonation. Les technologies d’efficacité énergétique existantes peuvent être utilisées pour décarboner entièrement les maisons et les lieux de travail, ouvrant la voie à un avenir plus vert et durable. Le « Buildings Breakthrough » lancé à la COP28 rassemble des pays du monde entier dans le but de décarboner l’environnement bâti.

Digitalisation : révolutionner la manière dont nous créons et utilisons les bâtiments

La digitalisation joue également un rôle pivot dans la transformation des bâtiments. Des technologies telles que les jumeaux numériques, les technologies de mesure de l’efficacité énergétique, les sous-compteurs et les systèmes de contrôle d’automatisation des bâtiments révolutionnent la manière dont nous recueillons des données et optimisons les opérations des bâtiments, mais aussi comment nous concevons les bâtiments. Elles permettent également aux citoyens et aux entreprises de devenir des participants actifs sur le marché de l’énergie, en produisant et stockant de l’énergie sur site. Avec la production accrue d’énergie renouvelable en Europe, la digitalisation sera clé pour soutenir son déploiement.

Voie à suivre : la révolution industrielle de l’Europe pour des bâtiments efficaces

L’industrie des bâtiments à haute efficacité énergétique est à l’avant-garde d’une révolution verte en Europe. Son engagement envers la durabilité, la création d’emplois et la croissance économique en fait une force motrice pour un monde meilleur. En soutenant les technologies propres en matière d’efficacité énergétique, en développant des politiques industrielles et en investissant dans les rénovations énergétiques, nous pouvons tous contribuer à un avenir plus radieux et durable pour l’Europe. Pour cela, nous avons besoin :

  • d’une politique industrielle dédiée aux bâtiments à haute efficacité énergétique
  • d’une mise en œuvre rapide et complète de la législation de l’UE préalablement adoptée
  • d’une Académie de l’Efficacité Énergétique pour soutenir la montée en compétences et la reconversion des travailleurs

Liens utiles :

  1. Informations générales sur l’efficacité énergétique des bâtiments dans l’UE
  2. Le portail européen pour l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables dans les bâtiments
  3. Infographie : Les bâtiments dans le paquet “Fit for 55”
  4. Rapport : Comment les fonds de la politique de cohésion sont utilisés pour soutenir la rénovation (2021-2027)
  5. Briefings : Accélérer la livraison pour la rénovation : investir dans les compétences et les services de conseil

L’Auteur : Adrian Joyce est le Secrétaire Général de EuroACE – Bâtiments à Haute Efficacité Énergétique et Directeur de la Campagne Renovate Europe. C’est un architecte professionnel qui, après avoir obtenu son diplôme de l’University College Dublin en 1984, a travaillé 17 ans dans le privé.

Avertissement : Cet article est une contribution d’un partenaire. Tous droits réservés. Ni la Commission européenne, ni aucune personne agissant au nom de la Commission n’est responsable de l’utilisation qui pourrait être faite des informations contenues dans l’article. Les opinions exprimées sont celles de l’auteur(s) uniquement et ne doivent pas être considérées comme représentatives de la position officielle de la Commission européenne.

Cet article est publié dans le cadre de la Semaine européenne de l’énergie renouvelable dont EconomieMatin et l’Energeek sont partenaires. L’article a été traduit par l’IA avec relecture humaine. Vous trouverez également la version originale sur EconomieMatin ici.

 

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